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Question écrite concernant la création de « lieux de consolation » en Région de Bruxelles-Capitale à la lumière de la crise du coronavirus.

de
Bianca Debaets
à
Elke Van den Brandt et Alain Maron, membres du Collège réuni en charge de l'action sociale et de la santé (question n°125)

 
Date de réception: 20/05/2020 Date de publication: 01/07/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 30/06/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
25/05/2020 Recevable p.m.
 
Question    Il est indéniable que la crise du coronavirus laisse à bien des égards des plaies béantes dans notre société. Psychologiquement, les gens traversent une période difficile, par exemple lorsqu’ils perdent des êtres chers sans pouvoir faire leurs adieux. Beaucoup entrent ainsi dans une période de deuil exceptionnellement difficile.

En Flandre, un soutien est accordé à la création, en collaboration avec l’asbl Ferm, de lieux dits « de consolation » (troostplekken) où l’on peut venir chercher du réconfort ou de l’espoir dans des lieux associant musique, poésie, fleurs et plantes, un lieu de recueillement... Étant donné que ce type de projets allie les aspects santé mentale et environnement, M. Maron pourrait donc également développer ce genre d’initiative à Bruxelles dans le cadre de ses compétences en santé et environnement.

Je voudrais dès lors vous poser les questions suivantes :

- Avez-vous déjà pris connaissance de ces « lieux de consolation » flamands ? Avez-vous déjà examiné la possibilité de développer également cette initiative à Bruxelles ? Avez-vous déjà pris contact avec l’asbl qui souhaite créer ces lieux ? Dans l’affirmative, pouvez-vous dire quelles implantations sont envisagées à cette fin ? Quel budget êtes-vous disposé à prévoir à cette fin ?

- Comment le gouvernement a-t-il décidé de commémorer de façon digne et appropriée cette crise sanitaire et ses conséquences ?
 
 
Réponse    A ce jour, aucun acteur de la santé mentale actif sur le terrain bruxellois n’a proposé d’initiative similaire.

Par ailleurs, L’a.s.b.l. FERM apparaît, par ailleurs,
unicommunautaire et ne pas exercer ses activités sur le territoire bruxellois (dans cette mesure, il apparaît difficile d’étendre le champ de ses activités avec le soutien de la COCOM).

Nous sommes conscients que les décès et l'impact des adieux aux proches pendant la pandémie rendent nécessaire un traitement/processus spécifique du deuil.

En effet, cette pandémie a rendu particulièrement pénibles les moments de la séparation et des adieux à un être cher.

En raison du risque d'infection, les adieux aux proches, dans les centres de soins et les hôpitaux n’étaient pas toujours possibles.

Comme pour d’autres crises, décrire le deuil comme un fait normal et lui donner une place est extrêmement important.

Cependant, plusieurs initiatives sont menées par les services de santé mentale COCOM, afin d’accompagner les proches, les résidents et les travailleurs en Maisons de Repos et de Soin qui sont en difficulté en ce compris sur la problématique du deuil.

Le Centre de Prévention du Suicide a été renforcé afin de développer une offre spécifique pour le suivis des familles et proches endeuillées par la pandémie.

La question du deuil fait l’objet d’une réflexion dans le cadre du groupe de travail inter-cabinet « Soins de santé mentale » afin de peut-être développer une action.