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Question écrite concernant le "tracing" mis en place par Iriscare lors du déconfinement dans le cadre de la crise du COVID-19.

de
Gladys Kazadi
à
Elke Van den Brandt et Alain Maron, membres du Collège réuni en charge de l'action sociale et de la santé (question n°143)

 
Date de réception: 27/04/2020 Date de publication: 06/07/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 03/07/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
10/06/2020 Recevable p.m.
03/07/2020 Annexe à la réponse p.m. Annexe
 
Question    Le Conseil National de Sécurité a annoncé ce vendredi 24 avril les différentes phases du déconfinement. On le sait, pour que ce dernier soit une réussite, il faudra d’abord tester massivement la population mais également procéder à un tracing des personnes testées positives au COVID-19, c’est-à-dire à une surveillance de leurs contacts. En Wallonie, c’est l’AVIQ qui devra mettre en place ce tracing. Concrètement, un opérateur va appeler un citoyen parce qu’une personne avec qui il a été en contact l’a listé comme étant une des personnes qu’elle a peut-être contaminée.

Le mardi 21 avril, le Journal l’Echo annonçait que la Wallonie, Bruxelles et la Flandre comptent recruter 2000 « enquêteurs » chargés d’identifier les citoyens potentiellement contaminés par le coronavirus. Information qui a été confirmée lors du CNS de ce vendredi 24 avril. Ainsi, Bruxelles compte engager 200 personnes pour commencer le tracing. J’aimerais, à ce sujet, vous poser les questions suivantes :

- La gestion sera-t-elle donnée à Iriscare ?
Dans l’affirmative, l’administration est-elle prête à porter cette tâche ?

- Pouvez-vous nous donner les détails de la mise en application du tracing ?
Quelles questions seront-elles posées ?
Comment Iriscare aura-t-elle un accès au numéro de téléphone de la personne positive à contacter ?

- Les médecins généralistes seront-ils pleinement intégrés au dispositif étant donné qu’ils connaissant leur patientèle ?
 
 
Réponse    Le suivi des contacts fait partie des missions des Services du Collège réuni depuis la création de la COCOM.

L’ordonnance du 19 juillet 2007 en règle le fonctionnement.

Avant la crise, la cellule en charge de cette mission était composée de 4 personnes.

Pour faire face à l’explosion attendue du volume de travail, il a effectivement été prévu de recruter 239 personnes sur base d’un marché public qui a été conclu avec les organismes assureurs.

Au vu de la situation de l’épidémie après 2 semaines de déconfinement, le nombre de personnes à engager a été revu à la baisse de 43%.

Les Services du Collège réuni continuent à suivre l’évolution de la situation et d’autres adaptations du nombre de personnes engagées seront prises en fonction.

Lorsqu’une personne est détectée comme infectée, soit par son médecin traitant, un hôpital ou un laboratoire, ses données de contact sont introduites dans une base de données qui gère tous les cas suspects et leurs contacts.

L’agent de call center de la région de la personne reçoit alors un ticket pour appeler la personne et lui demander avec qui elle a été en contact récemment.

Les personnes de contact sont à leur tour introduites dans la base de données et reçoivent l’appel d’un autre agent du call center qui peut alors les prévenir de se protéger et prendre leurs précautions pour éviter d’infecter d’autres personnes.

Si le risque d’avoir été contaminé est élevé, elles sont mises en quarantaine et reçoivent un certificat de quarantaine par email.

D’autres critères sont également pris en compte qui déterminent si un deuxième test doit être réalisé par exemple.

Vous trouverez en annexe tous les scripts appliqués par les agents du call center avec toutes les questions posées par les agents du call center.

Si le call center n’arrive pas à joindre la personne, une équipe de terrain est envoyée au domicile de la personne pour pouvoir la contacter en direct.

Le call center accède aux données des personnes à contacter par plusieurs canaux : par le formulaire remplis par le médecin généraliste ou l’hôpital, par les données du registre national ou par les données des organismes assureurs.

Les médecins généralistes sont le premier maillon du dispositif qui prescrit le test et la quarantaine à la personne infectée et sont aussi la personne de référence chez qui toute personne peut venir poser des questions et discuter de la meilleure conduite à tenir.

Ci-joint le script à suivre par les agents du call center.

Toutes les infos se trouvent sur le site corona-tracking.info/