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Question écrite concernant l’achat de tests rapides

de
Gilles Verstraeten
à
Elke Van den Brandt et Alain Maron, membres du Collège réuni en charge de l'action sociale et de la santé (question n°270)

 
Date de réception: 12/11/2020 Date de publication: 16/12/2020
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 10/12/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
13/11/2020 Recevable p.m.
 
Question    La deuxième vague de contaminations et d’hospitalisations frappe Bruxelles de plein fouet. Tester à grande échelle est le message depuis des mois. Après des semaines d’attentisme, le gouvernement bruxellois tente depuis fin août d’augmenter systématiquement la capacité de test. Mais ce mouvement de rattrapage arrive trop tard. Les virologues attribuent la hausse plus lente du nombre de contaminations à Bruxelles (au moment de la rédaction de cette question) à un manque de capacité de test.

Il est essentiel que nous augmentions plus rapidement la capacité de test à Bruxelles. Les tests de dépistage rapide du coronavirus peuvent faire partie intégrante de la future stratégie de test. Ils donnent un résultat dans les 15 minutes. Ces tests dits antigéniques sont moins sensibles, de sorte que les anciennes contaminations ne sont plus détectées. De cette façon, on peut éviter de dépister les personnes porteuses du virus depuis longtemps. Selon les experts, la nouvelle génération de tests antigéniques donnerait un résultat très fiable, même si de nombreuses études sont encore en cours.

Alors que nos pays voisins ont déjà acheté des millions de tests rapides il y a des semaines, une conférence interministérielle Santé publique a décidé le 13 octobre seulement de charger l’Agence fédérale du médicament et des produits de santé (AFMPS) de faire de même. Il y aura également un groupe de travail sur les tests, présidé par le professeur de microbiologie Herman Goossens. La question est surtout de savoir où nous comptons avant tout utiliser ces tests rapides. Les Pays-Bas ont déjà décidé de les utiliser en première ligne, auprès des médecins généralistes, parce qu’il faut encore trop de temps pour avoir le résultat du test PCR actuel. Mais on envisage bien sûr un déploiement rapide dans les écoles et les MRS.

Je voudrais dès lors vous poser les questions suivantes :

- Combien de tests rapides la Belgique a-t-elle achetés ? Combien d’entre eux sont-ils destinés à Bruxelles ? Quand seront-ils disponibles ?

- Comment s’est déroulée la conférence interministérielle ? Qu’y avez-vous déclaré ?

- Quelle est votre position sur les tests rapides ? Où utiliseriez-vous les tests rapides ?
 
 
Réponse    Différents tests rapides doivent être distingués.

Il s'agit de tests d'antigènes, qui ne nécessitent pas de laboratoire.

Le champ d'application de ces tests et des autres tests rapides est étudié par un groupe de travail spécifique du RAG (risk assesment group - fédéral).

En outre, le cadre juridique est en cours de finalisation, et tous les processus et outils sont adaptés à ces nouveaux tests.

Les tests rapides seront utilisés en priorité chez les patients symptomatiques qui se présentent dans les hôpitaux, en première ligne de soins, et au sein des centres de test régionaux, dès le mois de décembre.

Il serait plus approprié d'utiliser les tests d'antigènes pour les cas symptomatiques et d'étudier les clusters possibles dans les secteurs qui ne sont pas considérés comme à risque.

A Bruxelles, ces tests seront également utilisés par les équipes mobiles mises en place, en particulier pour les collectivités ou personnes qui ne peuvent pas se déplacer, ainsi que dans le secteur de l’aide aux sans abri.

Pour les établissements de soins de santé, un test PCR est toujours recommandé en raison de sa plus grande spécificité et de sa fiabilité démontrée.

En prévision de cela :
- La Belgique a acheté 500K de tests, dont 100K ont été livrés ; un cahier de charges pour 3,5M de tests est en préparation. La Flandre a commandé 1,1 million de tests, la semaine du 05/11, les premiers 500K seront livrés, la semaine suivante le reste.
- Bruxelles a passé une première commande de 100K de tests à livrer dans la semaine du 05/11 ; une deuxième commande est prête, comme un marché cadre, si nécessaire.

Lors de la CIM du 04/11, Bruxelles a insisté pour que le personnel de tous les établissements de soins résidentiels soit soumis à des tests préventifs avec les tests les plus appropriés, et que tout le personnel des secteurs qui doivent rester actifs en cas de risque d'infection soit testé.

Les recommandations pour l’utilisation de tests rapides ont depuis lors évolué, tout comme l’ajustement de tous les processus techniques comme déjà évoqué.