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Question écrite concernant les attestations pour les sans abri.

de
Aurélie Czekalski
à
Elke Van den Brandt et Alain Maron, membres du Collège réuni en charge de l'action sociale et de la santé (question n°392)

 
Date de réception: 17/03/2021 Date de publication: 28/06/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 28/05/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
23/04/2021 Recevable p.m.
 
Question    En octobre 2020, des attestations de non-hébergement, ont été distribuées aux personnes en rue par les intervenants de terrain, les équipes mobiles de maraude, les travailleurs de rue, les services d’urgence hospitalière…

Malgré que les capacités d’accueil aient été augmentées pendant la crise sanitaire, elles restent insuffisantes pour loger toutes les personnes sans-abri. Les centres d’hébergement sont saturés. De nombreuses personnes sont dès lors contraintes de rester en rue et pourraient donc recevoir une amende pour non-respect du couvre-feu.

Permettez-moi de vous poser les questions suivantes :

· Combien d’attestations de non-hébergement ont été distribuées aux personnes en rue ? Quelle est la ventilation de ces chiffres (hommes, femmes, mineurs,…) ?
· Qui octroie ces attestations ?
· Ces attestations sont-elles aussi octroyées aux personnes présentes dans des squats ?
· Combien y a-t-il de places pour héberger les sans-abris ? Quelle est la ventilation entre les places dans les hébergement et les places en urgence ?
· Quid des efforts effectués par communes et les CPAS ? Quelle est la répartition ?
· Le numéro d’attestation permettant d’avoir une vue sur le nombre de places disponibles en période de couvre-feu, combien de places manque-t-il ?
· Qu’a-t-il été mis en place pour aider ces personnes sans-abri devant faire face à la pandémie et au couvre-feu ?
 
 
Réponse    Il convient tout d'abord de souligner que l'élaboration et la distribution d'attestation de non hébergement n'est pas une matière relevant des compétences de la Cocom. Cette initiative n'a donc pas été lancée et supervisée par la Cocom. L'asbl Bruss'help, chargée de coordonner les dispositifs d'urgence et d'insertion, n'est pas intervenue non plus.

Il s'agit d'une initiative autonome prise par certains acteurs du secteur de l'aide aux personnes sans-abri (New Samusocial, Médecins du monde, Diogènes et Infirmiers de rue) qui, de leur propre initiative et sans aucune concertation ni accord avec le Comité de crise de l'asbl Bruss'help, ont distribué des certificats aux sans-abri retrouvés.


Il n'est pas possible de déterminer quelle est la proportion d'attestations qui a été effectivement distribuée par les différents partenaires.


Les attestations ont été distribuées directement par les acteurs de terrain, à toute personne qui en émettait la demande, quelle que soit sa situation.

Concernant le nombre de places d’acccueil pour les personnes sans abri, au 15 mai (et ce malgré que la période hivernale soit terminée), les capacités d’accueil sont les suivantes : 1316 places d’accueil d’urgence, 801 places dans des hôtels (dont 90 places d’isolement/quarantaine) et 951 places en maisons d’accueil.

Comme explicité plus haut, les attestations ne permettent pas d’apporter d’informations quant aux capacités d’accueil manquantes.

Concernant ce qui a été mis en en place pour le public sans abri particulièrement fragilisé depuis le début de la crise sanitaire, je vous renvoie à mes très nombreuses réponses à des interpellations et questions, écrites et orales.


La capacité d’accueil de jour et de nuit a été très substantiellement renforcée. En outre, les conditions d’accueil des personnes ont été largement améliorées, notamment par le biais du recours à des hôtels.

Enfin, depuis le début de la crise, une capacité d’accueil de personnes sans-abri suspectes ou testées positives a été mise en place, cette capacité a à tout moment été suffisante.