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Question écrite concernant l'accessibilité des testings - Projet pilote au sein des officines de pharmacie à Bruxelles.

de
Marie Nagy
à
Elke Van den Brandt et Alain Maron, membres du Collège réuni en charge de l'action sociale et de la santé (question n°422)

 
Date de réception: 28/04/2021 Date de publication: 28/06/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 23/06/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
12/05/2021 Recevable p.m.
 
Question    Ce 21 avril, la COCOM, en collaboration avec l’Association pharmaceutique belge, l’Office des pharmacies coopératives de Belgique et l’Union professionnelle des pharmaciens de Bruxelles, lançait un grand projet pilote en vue de permettre des tests rapides au sein des officines de pharmacies. Le but de ce projet pilote est de pallier l’absence de suivi par médecin traitant pour une partie des bruxellois en accroissant l’accessibilité de ces tests et donc, par-là, le taux de dépistage à Bruxelles.

À cet effet, huit pharmacies à travers la capitale ont été sélectionnées pour mener à bien ce projet pilote. Ainsi, jusqu’au 29 avril, les citoyens qui présentent des symptômes pourront se faire tester via ces tests antigéniques rapides, avec des résultats au bout de 15 minutes. Les pharmaciens, eux, sont alors complètement intégrés à la chaîne de testing, tracing, puisqu’une fois les résultats disponibles, en cas de tests positifs, ils assurent le suivi du résultat auprès du call-center et/ou du médecin généraliste qui assureront ensuite le tracing des contacts.

Ce projet pilote entre parfaitement dans le cadre des recommandations de la commission spéciale COVID qui requiert de mobiliser davantage l’ensemble des acteurs de première ligne en vue de lutter efficacement contre le virus. En ce sens, nous le félicitons pleinement.

Ce projet pilote est également en pleine cohérence avec les actions menées par le Fédéral afin de mettre en place des tests préventifs rapides au sein des entreprises publiques pour lesquelles le télétravail n’est pas possible, et ce, afin de limiter les contaminations au sein des lieux de travail. Ceci a vocation à être étendu au secteur privé également.

A ce propos, voici mes questions :

- Des premières évaluations sont-elles déjà disponibles concernant ce projet pilote ?
- Combien de personnes se sont rendues entre le 21 et le 29 avril au sein d’une officine concernée par ce projet pilote pour se faire tester ?
- La durée de ce projet pilote, à savoir du 21 au 29 avril, ne s’est-elle pas avérée trop courte ?
- Les pharmaciens sont-ils satisfaits de la procédure ?
- Une communication à l’attention des citoyens a-t-elle été organisée, notamment dans les quartiers des pharmacies sélectionnées ? Dans l’affirmative, quels ont été les axes de communication ? Dans la négative, pourquoi ?
- En définitive, ce projet est-il voué à être étendu à d’autres pharmacies ? Dans l’affirmative, comment s’organisera la formation des pharmaciens au protocole sanitaire bien spécifique du testing COVID ?
- Toutes les pharmacies sont-elles aptes à effectuer ces tests, ou ceux-ci nécessitent-ils une infrastructure particulière (pièces réservées aux tests par exemple) ?
- Toutes les pharmacies seront-elles contraintes de faire ces tests, ou s’agira-t-il d’un libre choix laissé au pharmacien ?
- Dans le même sens que les projets menés par le fédéral au sein d’entreprises publiques, un projet similaire est-il en cours de réalisation pour permettre un testing préventif au sein des entreprises régionales bruxelloises, telles que l’ABP par exemple ?
- D’autres projets sont-ils en cours d’élaboration en vue d’accroître l’accessibilité du testing auprès des citoyens ?
- À terme, si les testings au sein des pharmacies s’avèrent fructueux, est-il envisagé que celles-ci soient également intégrées au processus de vaccination ?
 
 
Réponse    Q1
Oui il existe un rapport d'évaluation, qui a été partagé entre les différents acteurs et la Task Force testing et l'INAMI. Tout le monde a applaudi cette initiative et en voit la valeur ajoutée. Une 2ème phase d'extension dans des quartiers précarisés à Bruxelles mais également en Flandre et Wallonie a été approuvée par la Task Force testing le 19 mai.

Q2
Au total, 426 tests ont été effectués dans les 8 pharmacies pilotes sur une période d’un mois (du 1er avril au 30 avril).

Q3
La durée du projet était plus longue soit du 1 avril au 30 avril.

Q4
Les pharmaciens qui ont accepté le projet ont accepté et respecté les procédures. Nous n'avons pas eu de retours négatifs.

Q5
Il n'y a pas eu de communication vers le grand public jusqu'à présent afin de ne pas attirer les personnes qui doivent normalement aller aux centres de test.

Q6
Le projet va être étendu suite à l'approbation par la Task Force testing le 19 mai. Une proposition concrète est en cours de développement afin de détecter dans quels quartiers la valeur ajoutée de faire des tests en pharmacie sera la plus importante.
Des sessions de formation d'une heure sont prévues avec un maximum de 10 personnes par session. Les formations sont données par un médecin dans un centre de test.

Q7
Il est important que la pharmacie puisse respecter certaines normes afin d'éviter la propagation du virus.
Il faut effectivement prévoir un espace séparé pour effectuer les tests et faire attendre les patients à 1,5 mètres de distance. A Molenbeek les tests s'effectuent sous tente à l'extérieur.

Q8
Les pharmacies auront le choix d'organiser des tests au sein de leur pharmacie.
Il est important que le pharmacien soit convaincu de sa valeur ajoutée et fasse les tests dans de bonnes conditions.

Q9
Il est prévu que les entreprises prennent contact avec leur médecin de travail pour mettre en place les tests dans leur entreprise.

Q10
Les citoyens peuvent aussi être testés via test AG rapide dans les centres de tests s'ils ont des symptômes. Quand ils ont un test positif, le tracing est assuré par un agent de terrain sur place, afin de gagner du temps et en qualité.
Il est également possible de se rendre aux centres de tests sans prescription et même sans rendez-vous depuis janvier 2021.

Q11
Les pharmacies reçoivent un "pop-up" informant le pharmacien de l'état vaccinal du patient. Le pharmacien peut ainsi sensibiliser le patient et faciliter l'accès à la vaccination en l'aidant à s'inscrire sur Bru-Vax.