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Question écrite concernant la hausse du nombre de maladies cardiaques.

de
Françoise Schepmans
à
Elke Van den Brandt et Alain Maron, membres du Collège réuni en charge de l'action sociale et de la santé (question n°468)

 
Date de réception: 14/06/2021 Date de publication: 04/10/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 29/07/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
19/07/2021 Recevable p.m.
 
Question    Il y a quelques semaines, la presse nous faisait état d’un retard important de diagnostics de cancers auprès de la population dû notamment aux reports des soins et des visites médicales lors de la pandémie. Aujourd’hui, dans le cadre de la semaine du Rythme Cardiaque, la Belgian Heart Rhythm Association (BeHRA) souligne son inquiétude en constatant également une diminution nette des consultations et des diagnostics pouvant aller jusqu’à 50% . 1

Avec le report des consultations et le retard pris lors de la crise, les maladies cardiaques ne seraient pas toujours traitées à temps. L’association constate qui plus est, une hausse des arrêts cardiaques extra-hospitaliers puisque les patients ne se rendaient plus à l’hôpital. Or, selon eux,   il faut nous attendre à hausse des maladies cardiaques et des arythmies dans les prochaines semaines. 
2

Par ailleurs, la Belgique se classe mauvaise élève lorsqu’on constate que le taux de survie après une attaque cardiaque atteint à peine les 10%. A contrario, l’Allemagne ou des Pays-Bas ont un taux qui atteint 30%. 
3 Il y a selon l’association, un vrai travail de prévention, de dépistage et de formation à réaliser auprès de nos concitoyens.

Dès lors, voici mes questions,

· Avez-vous pris connaissance de cette situation ? Quel est votre position à ce sujet ? Avez-vous eu des contacts avec les acteurs du secteur hospitalier ? Confirment-ils ces chiffres dans notre Région ? Comment peut-on expliquer ce mauvais classement ?
· Quelles actions votre gouvernement a-t-il mis en place en terme de prévention et dépistage des maladies cardiaques auprès des Bruxellois? Vous êtes-vous concertés avec votre collègue de la Cocof ?
· Des mesures ont-elles été prises lors de cette semaine du Rythme Cardiaque ? Avez-vous participé à leur campagne?
 
 
1 https://www.lalibre.be/planete/sante/diminution-des-consultations-et-hausse-des-arrets-cardiaques-extra-hospitaliers-les-cardiologues-craignent-une-vague-de-patients-dans-les-semaines-a-venir-60b64d6f7b50a61dfe71a5c3
2 https://www.dhnet.be/actu/belgique/diminution-des-consultations-et-hausse-des-arrets-cardiaques-extra-hospitaliers-les-cardiologues-craignent-une-vague-de-patients-dans-les-semaines-a-venir-60b61ed79978e20c601e7386
3 Ibid.

 
 
Réponse    Les maladies cardiovasculaires sont effectivement un problème de santé fréquent en région bruxelloise et la semaine du rythme cardiaque est une bonne opportunité d’attirer l’attention des uns et des autres sur celles-ci.

Madame la Ministre Trachte vous a apporté une série d’éléments en COCOF que je ne reprendrai pas ici.

Nous ne disposons pas de chiffres bruxellois sur les reports de dépistage et de traitement liés au lock down en termes de complications ou de mortalité des différentes pathologies dont les maladies cardiovasculaires. Les chercheurs ont besoin de temps et de recul pour produire ces données.

De manière informelle, le secteur hospitalier nous rapporte effectivement une baisse du nombre de personnes admises aux urgences et une augmentation du nombre de prises en charge extra-hospitalière durant le lockdown de l’année passée. Comme vous le rappeler, la prise ne charge de l’arrêt cardiaque extra hospitalier a en Belgique un taux de survie inférieur à 10%. Ce non recours aux soins s’est cependant progressivement normalisé après le lockdown du printemps 2020.

La COCOM n’a pas mis en place d’actions supplémentaires suite à l’apparition du COVID. Plusieurs actions étaient déjà en place avant la crise et se poursuivent. Ainsi, la COCOM finance différents projets de lutte contre le tabagisme et l’on observe une lente diminution du nombre de fumeurs. Cette diminution aura un impact sur les maladies cardiovasculaires.

D’une manière générale, une attention croissante est apportée à la prise en charge des facteurs de risque de la maladie coronaire que sont le diabète, l’hypertension et la dyslipidémie. Pour les problèmes d’insuffisance cardiaque et de troubles du rythme, la prévention primaire est plus compliquée à mettre en place.

Pour agir sur une situation comme sur l’autre, il est primordial de renforcer les soins de santé primaire, ce que nous faisons à travers les contrats locaux social santé, Brusano, les mesures Impulseo par exemple.

La COCOM n’a pas mis en œuvre d’action particulière autour de la semaine du rythme cardiaque.