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Question écrite concernant l'impact de la crise du coronavirus sur les vaccinations de routine des enfants

de
Bianca Debaets
à
Elke Van den Brandt et Alain Maron, membres du Collège réuni en charge de l'action sociale et de la santé (question n°591)

 
Date de réception: 09/06/2022 Date de publication: 20/09/2022
Législature: 19/24 Session: 21/22 Date de réponse: 27/07/2022
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
13/06/2022 Recevable Bureau élargi de l'Assemblée réunie
 
Question    La vaccination contre le coronavirus a fait l'objet de nombreux débats (parfois enflammés) dans notre parlement, mais cette crise sanitaire a également eu diverses autres conséquences sur la politique générale de vaccination dans notre pays. Ainsi, l'office francophone ONE a déjà fait savoir que la crise du coronavirus a eu une incidence sur le taux de vaccination en Région bruxelloise et en Région wallonne. Selon l’ONE, cela s’explique en partie par le fait que les centres médicaux étaient surchargés par le suivi des contacts et - en particulier dans notre Région - qu’ils devaient également donner la priorité aux vaccinations des adolescents contre le coronavirus.

Comme vous le savez, seule la vaccination contre la polio est actuellement obligatoire pour les enfants en Belgique. Néanmoins, il reste essentiel de vacciner les enfants contre le plus grand nombre possible de maladies afin de les protéger au mieux contre d'éventuelles infections dès leur plus jeune âge et à un âge plus avancé.

C'est pourquoi je voudrais vous poser les questions suivantes :

  • Disposez-vous de chiffres de l’impact qu’a eue la crise du coronavirus sur le taux de vaccination de routine des enfants en Région de Bruxelles-Capitale? Dans l’affirmative, pouvez-vous en dire plus? Pouvez-vous ventiler ces données en fonction du type de vaccination et des évolutions correspondantes dans les taux de vaccination?

  • Disposez-vous de chiffres indiquant dans quelle mesure, le cas échéant, on a observé une augmentation du nombre de cas de maladies infantiles? De quelles maladies s’agissait-il? Quelles sont les conséquences de cette situation?

  • Quelles mesures envisagez-vous de prendre afin de rattraper le retard dans les vaccinations infantiles en raison de la crise du coronavirus? Comment vous concertez-vous à ce sujet avec les hôpitaux, les centres médicaux et organisations concernés?

 
 
Réponse    L'impact de la crise liée à la pandémie est difficile à estimer car il n'est actuellement pas possible de présenter des données de couvertures vaccinales précises par vaccin en Région bruxelloise. Une analyse et une réflexion à ce sujet sont en cours avec les autres administrations compétentes, en particulier Kind en Gezin et l'ONE.
Nous ne disposons pas de données précises permettant de constater une augmentation de maladies infectieuses pédiatriques. Au contraire, les mesures mises en place pour lutter contre le COVID-19 ont, de manière logique, eu un impact sur les autres maladies transmissibles. Les maladies à déclaration obligatoire ont vu leur incidence annuelle chuter.
Sciensano indique par exemple qu’en 2022 (pour les premiers mois) via des données préliminaires, il y aurait 5 cas de rougeole pour l'ensemble du pays.
Pour référence, Sciensano enregistrait 47 cas en 2020 et 10 cas en 2021 contre 435 en 2019.
Il n’y a pas actuellement d’action planifiées pour rattraper les vaccinations qui n’ont pas été réalisées.
La vaccination des enfants en bas âge est actuellement principalement exercée par les Communautés flamande et française.