Question écrite concernant les centres d’accueil pour les personnes sans-abri
- de
- Aurélie Czekalski
- à
- Elke Van den Brandt et Alain Maron, membres du Collège réuni en charge de l'action sociale et de la santé (question n°658)
Date de réception: 23/12/2022 | Date de publication: 20/03/2023 | ||
Législature: 19/24 | Session: 22/23 | Date de réponse: 03/02/2023 |
Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
10/01/2023 | Recevable | |||
03/02/2023 | Annexe à la réponse | p.m. | Annexe |
Question | Dans une communication du Samusocial du 13 décembre 2022, nous apprenions que : « Chaque soir, plus de 1.750 personnes dorment dans les centres daccueil du Samusocial, dont près de 1.000 personnes sans abri, 650 demandeurs dasile hébergés sous mandat Fedasil et 130 réfugiés ukrainiens. Au niveau du volet sans-abris de lhébergement offert par le Samusocial, 978 personnes étaient inscrites le lundi 12 décembre au soir, nos centres disposant encore dune cinquantaine de places libres pour les familles avec enfants. » Permettez-moi de vous poser les questions suivantes :
|
Réponse | Je vous confirme qu’au 15/1/2023, la capacité d’accueil organisée par le New Samusocial, financée par la COCOM et par la Région est de 1069 lits. A ces lits s’ajoutent les 650 places à destination de demandeurs d’asile, financées par Fedasil. 557 de ces places sont accessibles à des femmes et familles, 175 à des femmes seules et 337 à des familles. Ces lits organisés par le New Samusocial sont une partie de la capacité globale d’hébergement à destination de publics vulnérables en Région bruxelloise pour une total de 3.713 lits. Interrogés par l’administration le 25 janvier, Bruss’help et le New Samusocial confirment qu’à ce jour, la capacité d’hébergement pour les femmes et familles permet de répondre à l’ensemble des demandes. Concernant les refus visant le public des hommes seuls, la capacité actuelle d’accueil à destination de publics vulnérables mise en œuvre par la COCOM et la Région ne permet pas à ce jour de rencontrer l’ensemble des demandes formulées. Ainsi, en moyenne, 20 demandes par jour (623 en décembre 2022) ne peuvent être rencontrées. Ceci est bien évidemment en lien étroit avec la crise de l’accueil et le nombre important de demandeurs de protection internationale et plus globalement de personnes sans titre de séjour, sous la responsabilité de FEDASIL et qui, faute d’un accueil par Fedasil sont accueillis dans les dispositifs d’accueil d’urgence financés par la COCOM et la Région. Ces personnes et familles représentent respectivement 35% et 70% (soit près de 2.000 personnes)des personnes accueillies, chaque jour dans les dispositifs COCOM et Région. Le nombre de refus est principalement comptabilisé en fonction du public cible plutôt qu'en fonction des centres. La majorité des refus visent le centre Poincaré, puisqu'il s'agit d'un centre à destination des homme seuls. Pour rencontrer l’impact lié à la crise de l’accueil et l’ensemble des conséquences de celle-ci en Région bruxelloise, des discussions sont en cours avec la Secrétaire d’Etat à l’asile et la migration (sous le pilotage du Ministre Président). Dans l’attente de solutions dignes et durables, les personnes sont accompagnées par les services de travail de rue et de maraudes qui leur offrent notamment des couvertures, de la nourriture et les orientent, dans la mesure du possible vers d'autres centres d'hébergement tels que ceux des asbl Pierre d'angle et Ariane, ou encore celui de la Plateforme citoyenne (Bxl refugees). Concernant les personnes décédées dans la rue, voici les informations communiquées par l’asbl Diogenes, qui est subventionnée par la Cocom pour son projet "Collectifs Morts de la rue" : entre 2019 et 2022, un nombre total de 57 personnes sont décédées en rue, avec la ventilation suivante par année: 2019 : 10 personnes 2020 : 18 personnes 2021 : 12 personnes 2022 : 17 personnes Vous trouverez la répartition de ces décès par commune en annexe 1. La ventilation du nombre de décès par mois montre que les décès surviennent tant en hiver qu’en été et confirme la cohérence de quitter une logique « du thermomètre » (voir annexe 2). |