Question écrite concernant la mise à disposition de casiers pour les personnes sans abri
- de
- David Weytsman
- à
- Elke Van den Brandt et Alain Maron, membres du Collège réuni en charge de l'action sociale et de la santé (question n°666)
| Date de réception: 12/01/2023 | Date de publication: 20/03/2023 | ||
| Législature: 19/24 | Session: 22/23 | Date de réponse: 10/02/2023 | |
| Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
| 19/01/2023 | Recevable |
| Question | Je souhaite faire avec vous le point sur la mise à disposition de casiers pour les personnes sans abri. La crainte est en effet grande pour ces derniers de se faire voler ou de perdre leurs affaires. Je vous avais interrogé à ce sujet en 2020 et vous aviez mentionné le renforcement des dispositifs mis en place pour accueillir les effets personnels des personnes sans abri notamment de l’offre de casiers dans les services d’accueil de jour et les dispositifs de prévention communaux. Voici mes questions :
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| Réponse | Je vous remercie pour votre question. En préalable, comme vous le savez, les comités de l’urgence et de l’insertion ont décidé de proposer une annualisation des dispositifs d’accueil d’urgence. Ceci signifie donc qu’il n’y a plus de Plan hiver même si des dispositifs temporaires peuvent être mis en place dans des situations extrêmes (froid extrême, canicule, situation épidémiologique…). L'arrêté du 9 mai 2019 relatif à l'agrément et au mode de subventionnement des centres d'aide d'urgence et d'insertion prévoit que les centres d'hébergement d'urgence mettent à disposition de la personne hébergée une consigne ou un local sécurisé (cf. article 42). Les centres d'accueil de jour peuvent également décider d'offrir comme service d'aide à la vie quotidienne gratuit, ou moyennant contribution financière de l'usager, la mise à disposition de consignes individuelles. Si le service offert est celui qui est repris dans l'agrément du centre, ce dernier doit disposer d'un local aménagé à cet effet, garantissant l'accès à un nombre suffisant de consignes sécurisées en fonction de sa capacité agréée. En toute hypothèse, les centres de jour doivent pouvoir offrir aux bénéficiaires une consignée ou un local sécurisé. Les maison d'accueil doivent aussi disposer d'une consigne ou d'un local sécurisé mis à disposition de leurs hébergés. Concernant l’exploration des besoins réalisée par le New Samusocial, il ressort des différents groupes de parole mis en place par l'asbl ainsi que des échos de bénéficiaires dans le réseau et chez ses partenaires que la question de la sécurité en général et des vols en particulier est régulièrement évoquée. Afin de répondre à la problématique des vols, l'asbl NSS a équipé tous ses centres de casiers de différentes dimensions allant du plus petit (environ 40 cm x 60 cm x 80 cm) au plus grand (environ 100 cm x 60 cm x 80 cm), à l'exception du centre Jan Blockx à destination des familles, lesquelles bénéficient d'une chambre privée dont elles détiennent la clé, Le nombre de casiers sur les différents sites de l'asbl New Samusocial est le suivant : - Centre Prince de Liège : 80 casiers. - Centre Louiza: 80 casiers. - Centre Beaulieu : 100 casiers. Ce nombre correspond environ au nombre de familles qui peuvent être accueillies sur le site - Centre Poincaré: 100 casiers accessibles en mode manuel (ouvrable via une clef gérée par le personnel), 200 casiers électroniques (ouvrables via télécommande à l'accueil. Ceux-ci sont déjà installés et seront activés prochainement). Concernant la mise en place de casiers médicaux, l'asbl New Samusocial a installé des casiers médicaux dans les centres Poincaré et Louiza. Il s'agit de casiers dans lesquels se trouvent stockés l'ensemble des piluliers des bénéficiaires qui en font la demande ou qui le nécessitent. Ces piluliers sont constitués par les infirmiers de l'asbl, sur la base des différents traitements et ordonnances des bénéficiaires. A la demande du bénéficiaire (ou via un rappel d'un travailleur à celui-ci), le casier est ouvert par le travailleur responsable de ce service. Les deux centres accueillant des familles n'ont pas dû, à ce jour, activer de tels dispositifs. Les familles ayant dû gérer un traitement le font de façon autonome ou demandent l'assistance du personnel de l'asbl pendant les tranches horaires où celui-ci est disponible. En cas de besoin, l'asbl peut transformer un casier en un casier médical et instaurer le protocole en vigueur sur les autres sites. Le centre Prince de Liège n'est pas non plus équipé de casiers médicaux. Le centre étant médicalisé et bénéficiant d'un personnel infirmier suffisant, cela lui permet de privilégier les relations humaines, ce qui est d'autant plus nécessaire dans le cadre de l'accueil de personnes particulièrement fragiles. Concernant la mise en place de casiers dans le cadre des dispositifs de prévention communaux, je ne dispose pas de cette information. |