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Question écrite concernant les initiatives, projets et réflexions intégrant la logique intersectionnelle

de
Emin Özkara
à
Elke Van den Brandt et Alain Maron, membres du Collège réuni en charge de l'action sociale et de la santé (question n°699)

 
Date de réception: 31/03/2023 Date de publication: 25/05/2023
Législature: 19/24 Session: 22/23 Date de réponse: 04/05/2023
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
13/04/2023 Recevable Bureau élargi de l'Assemblée réunie
 
Question    En matière de lutte contre les discriminations et les violences, il est important de développer et utiliser une logique intersectionnelle dans l’analyse et le traitement des discriminations et des violences, certains publics subissant en effet le croisement ou l’accumulation de facteurs discriminatoires et/ou de violences spécifiques.

En ce qui concerne le champ de vos compétences,

  1. en 2022, quels ont été 'les initiatives et/ou projets intégrant une logique intersectionnelle' mis en œuvre par votre cabinet ?

  2. quelles sont 'les réflexions intégrant une logique intersectionnelle' en cours au sein de votre cabinet ?

 
 
Réponse    UNIA définit l’intersectionnalité comme « un concept théorique utilisé par les scientifiques qui étudient les inégalités », permettant de « faire une analyse dynamique des mécanismes et structures discriminatoires ». La discrimination « intersectionnelle » est définie comme « la combinaison ou l’accumulation de critères de discrimination qui peut aggraver la vulnérabilité et l’exclusion de la personne ».

A cet égard, la Déclaration de Politique de la CoCoM énonce que « Le Gouvernement entend s’engager dans la lutte contre toute forme de violence et de discriminations. Il entend notamment développer une logique intersectionnelle dans l’analyse et le traitement des discriminations, certains publics subissant en effet le croisement ou l’accumulation de facteurs discriminatoires.».
C’est pourquoi dans mes compétences fonctionnelles, cette logique a été intégré en 2022 dans de nombreux projets en CoCoM.

Sans-abrisme
Au sein du secteur sans-abri, des projets d’hébergement visent des publics spécifiques, plus vulnérable. Des solutions visent donc spécifiquement des personnes sans-abris victimes de discrimination en raison de leur sexe, de leur situation familiale ou de leur orientation sexuelle :
· Femmes : Des projets et conventions sont menés avec des associations comme l'asbl Bruss'help, l'asbl Communa, l'asbl Infirmiers de rue, les opérateurs Housing First IDR, SMES, Diogènes, new Samusocial et Initiative Antonin Artaud, le LBW, l'asbl Fébul, l'asbl Convivence ou l'asbl l'Ilôt.
· Monoparentalité : Des projets et conventions sont menés avec des associations comme l'asbl Après toe.
· Femmes victimes de violences : Des projets et conventions sont menés avec des associations comme l'asbl Talita ou AMA.
· LGBTQIA+ : Des projets et conventions sont menés avec des associations comme l’asbl Le Refuge.




Action sociale
Nous soutenons aussi l'asbl Merhaba a comme objectif de favoriser l'acceptation sociale des personnes LGBTQIA+ issues de l'immigration. Elle vise à contribuer à une meilleure intégration, une plus grande cohésion sociale, une société plus harmonieuse et une société dans laquelle chacun peut et ose prendre sa place.
L’approche intersectionnelle est donc bien transversale et accompagne nos prises de décision. Nous continuerons à l’appliquer à l’avenir.