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Question écrite concernant le nombre de vols dans le métro

de
Carla Dejonghe
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°3)

 
Date de réception: 05/09/2019 Date de publication: 17/10/2019
Législature: 19/24 Session: SO19 Date de réponse: 17/10/2019
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
10/09/2019 Recevable p.m.
 
Question    La présence d’agents de prévention dans notre métro est censée avoir un effet dissuasif sur les agressions physiques et verbales. Les chiffres révèlent que cet effet est bel et bien réel. Mais comme on le sait, les agents de prévention n’ont que des compétences restreintes. Combiné à l’absence systématique de la police du métro dans notre métro – en raison d’un manque d’effectifs persistant – cet état de fait a pour conséquence que d’autres formes de nuisances ou de délits restent souvent impunies. Le vol en est une.

Renseignements pris auprès de différentes zones de police, il s’avère que le nombre de vols dans notre métro irait croissant. C’est sans aucun doute lié à la hausse du nombre de voyageurs, mais une approche ferme ne s’avère pas toujours évidente non plus. Il n’est pas toujours simple de retrouver les auteurs des faits, par exemple, car certaines stations sont encore sous-équipées en caméras. Il ressort de contacts avec la police que, par exemple, les ascenseurs sont souvent des points « plus faibles » dans l’infrastructure de sécurité des stations de métro parce qu’ils se trouvent souvent dans des recoins des stations de métro. On peut imaginer que les cages d’escalier et les escalators posent parfois également problème.

Depuis plusieurs années, la présence de pickpockets dans une station fait systématiquement l’objet d’une annonce. C’est très bien ; mais c’est souvent trop tard, naturellement. Il nous semble nécessaire de prévenir le vol, et d’y adjoindre une approche plus ferme, afin de réduire encore cette forme de délit.

1) Comment la STIB s’efforce-t-elle de prévenir le vol, vu le déploiement limité de la police du métro sur son réseau ?

2) Lorsque la STIB constate que le nombre de vols dans une station de métro donnée augmente, élabore-t-elle automatiquement un plan d’action afin d’améliorer la situation sur place ? Comment, concrètement ? Et des plans de prévention du vol spécifiques sont-ils actuellement mis en œuvre dans certaines stations ?

3) Quelle est la procédure, quand des pickpockets sont signalés dans une station ?

4) Chaque vol dans une station de métro bruxelloise déclaré à la police est-il toujours signalé à la STIB ? Comment se passe la collaboration avec la police bruxelloise et les zones de police dans ce domaine ?
 
 
Réponse    En dehors de la présence du personnel STIB en station, qui peut avoir un effet dissuasif, la STIB diffuse régulièrement des messages audio de prévention. C’est le cas lorsque la présence de pickpockets est signalée dans la station.

Les agents de la STIB présents en station sont là en priorité pour assurer la sécurité des voyageurs, avant la sécurité des biens. Comme répondu ci-dessus, leur présence peut toutefois avoir un effet dissuasif par rapport à certaines personnes susceptibles de commettre d’autres types de faits.

Les zones présentant plus de risques de délits sont surveillées davantage et il en est tenu compte dans la planification des missions des équipes.

Une instruction « pickpockets » existe au dispatching du service Field Support (sécurité) de la STIB. Elle stipule les procédures à suivre si des pickpockets sont repérés en station : prise de renseignement sur la description des auteurs et prise de mesures en concertation avec les services de police. Elle prévoit également la diffusion de messages audio de prévention.

Les agents de sécurité de la STIB peuvent notamment demander un document d’identité à la personne, demander l’intervention de la police et retenir la personne en attendant l’arrivée de la police.

Il n’y a pas de transmission systématique des plaintes pour vols par la police vers la STIB.

La STIB est en contact direct avec la police et échange avec la police des informations générales (notamment à propos des vols et pickpockets) lors des réunions réunissant police et STIB.

Lors de ces réunions, la police peut indiquer à la STIB qu’une recrudescence des vols a été constatée à une période dans telle ou telle station et demander alors de mener des actions coordonnées entre la STIB et les services de police.