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Question écrite concernant le passage à 23 langues au service interprétariat d'Actiris.

de
Véronique Lefrancq
à
Bernard Clerfayt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de l'Emploi et de la Formation professionnelle, de la Transition numérique, des Pouvoirs locaux et du Bien-Être animal (question n°8)

 
Date de réception: 03/09/2019 Date de publication: 07/10/2019
Législature: 19/24 Session: SO19 Date de réponse: 07/10/2019
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
17/09/2019 Question orale transformée en question écrite Bureau élargi du Parlement
19/09/2019 Recevable p.m.
 
Question    Selon view.brussels (L'Observatoire bruxellois de l'emploi et de la formation), près de 1 chercheur d’emploi sur 10 ne parle ni le français, ni le néerlandais. Afin d’inciter les 8000 allophones à apprendre rapidement le français ou le néerlandais pour favoriser leur mise à l’emploi, Actiris vient d’élargir son service d’interprétariat social de 9 à 22 langues
.
Il y aura désormais 13 langues supplémentaires proposées : italien, portugais, grec, peul, chinois, hindi, penjabi, ourdou, pashto, dari, farsi, somali, lingala venant s’ajouter à l’offre existante : espagnol, anglais, russe, arabe, polonais, albanais, bulgare, roumain et turc.

J’aimerais par conséquent vous poser les questions suivantes :

- Quelle part des 8000 allophones est concernée par la mise à disposition de ces 13 nouvelles langues ? Quelle est la proportion attendue d’allophones par langue ?
- Combien de personnes nouvellement embauchées cela représente-t-il ? Quel est le budget annuel lié à ces embauches ? Un partenariat avec le secteur privé a-t-il été réalisé ?
- Quelle est la formation de ces traducteurs ?
- L’ajout de nouvelles langues est-il à l’étude ? Si oui, lesquelles ?
- Une évaluation est-elle prévue ? Si oui, quelle est la procédure et à quelle échéance ?
 
 
Réponse    Parmi les 8.000 allophones, 71,1% ont une connaissance d’une des neuf langues qui étaient déjà utilisées par l’interprétariat social à savoir l’arabe, l’espagnol, l’anglais, le russe, le polonais, l’albanais, le bulgare, le roumain et le turc.


Les 13 nouvelles langues couvrent quant à elles 11,6% des 8.000 allophones.
Ce qui signifie que ces 23 langues couvrent maintenant 83% des langues utilisés par les allophones.

Le budget annuel pour cette mesure s’élève à 300.000€ répartit entre deux partenaires : Setis Bruxelles pour les traductions vers le français et Brussels Onthaal pour les traductions vers le néerlandais. Il n’y a donc pas eu d’engagement d’ETP supplémentaires chez Actiris.


Le choix des partenaires de l’interprétariat social plutôt qu’un partenariat avec le privé s’explique par la volonté de pouvoir bénéficier, au-delà de la simple traduction, d’une fonction de relais culturel et social.

Chaque interprète maîtrise la langue étrangère qu’il est amené à traduire. Une vérification préalable est faite par les deux organismes partenaires et ce par différents moyens (tests, documents officiels…). De plus, chaque interprète, dès son entrée en fonction, doit suivre différents modules de formation en lien direct avec l’interprétariat social.


L’évaluation du dispositif est prévue en 2020. Sur base des résultats, il sera analysé si d’autres langues doivent être ajoutées.