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Question écrite concernant Bruxelles, " a great city to live, work and play ".

de
Aurélie Czekalski
à
Pascal Smet, Secrétaire d'État à la Région de Bruxelles-Capitale, chargé de l'Urbanisme et du Patrimoine, des Relations européennes et internationales, du Commerce extérieur et de la Lutte contre l'Incendie et l'Aide médicale urgente (question n°11)

 
Date de réception: 10/10/2019 Date de publication: 15/11/2019
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 12/11/2019
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
11/10/2019 Recevable p.m.
 
Question    Ayant déjà été à Singapour, j’ai lu avec intérêt que vous y aviez été avec l’agence d’accompagnement des entreprises bruxelloises (hub.brussels) ainsi qu’avec des promoteurs, des architectes et des avocats. Cette mission portait sur 4 domaines d’expertise : l'architecture, l’investissement, la promotion et le développement de l'immobilier.

Monsieur le Secrétaire d’Etat, permettez-moi de vous poser les questions suivantes :

• Quel bilan tirez-vous de ce voyage en matière d’urbanisme et d’aménagement du territoire ?
• Quels enseignements tirez-vous de votre mission ?
• Quelles bonnes pratiques pourrions-nous appliquer sur le territoire bruxellois ?
 
 
Réponse    Pour un bilan global de la mission, je vous renvoie à ma réponse à la question écrite 6.


En matière d’urbanisme et d’aménagement du territoire : Bruxelles et Singapour sont comparables en termes d’aménagement du territoire car ce sont des villes dont le territoire est limité, densément peuplé, attirant beaucoup de navetteurs et à dimension internationale.
La gestion du territoire à Singapour fait l’objet d’une planification à long terme de la part des autorités locales qui maîtrisent une grande partie du foncier, ce qui la rend très prévisible.
Singapour se veut une ville verte qui octroie de l’espace aux habitants pour se rencontrer et se balader. Les logements publics à Singapour font l’objet de baux emphytéotiques, ce qui facilite leur gestion. La majorité des projets à Singapour sont mixtes, permettant de mêler résidentiel, commercial et social.


Sur le fond, quelques enseignements se détachent :

- La place donnée aux espaces verts et espaces de rencontre citoyens prévus à Singapour (ex Gardens by the Bay, Our Tampines Hub) permettant de rendre la ville aux habitants.

- Les bâtiments mixtes offrant éducation, résidence, bureaux, lieux de détente dans le même quartier (exemple Kampung Admiralty, One-North) évitant de densifier le trafic et permettant de créer des zones où les gens se connaissent et se mélangent.

- La planification urbaine (cf le Master plan qui est le plan de planification urbaine de la ville de Singapour sur 10 ans) est prévisible.

- La réflexion quant à la place de la voiture en ville.

Quant à la forme : une mission composée de professionnels de terrain (comme l’UPSI), d’experts académiques et executive students (EMI) et d’organismes régionaux (CityDev, hub.brussels) permet d’enrichir le programme économique et d’aller au-delà dans les rencontres et la réflexion conjointe sur l’évolution urbaine.

Parmi d’autres, nous pourrions retenir les bonnes pratiques en priorité :

- La réduction des délais d’octroi des permis d’urbanisme dont se plaignent les promoteurs en accentuant la cohérence de l’octroi de ces permis et la digitalisation des processus.
- L’encouragement des partenariats publics/privés.
- L’étude des projets de coliving avec des logements subventionnés (pour CityDev).
- La mise en valeur des bâtiments classés et de notre architecture via, par exemple, un éclairage adapté.
- La mise en avant de nos quartiers multiculturels comme une richesse.