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Question écrite concernant la fluidité des bus circulant rue du Luxembourg.

de
David Weytsman
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°63)

 
Date de réception: 08/10/2019 Date de publication: 10/01/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 09/01/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
12/11/2019 Recevable p.m.
 
Question    Au début du mois de septembre, la STIB a procédé à une réorganisation partielle de son réseau de bus.
Une importante modification a consisté à prolonger le parcours du bus Express 12 jusqu’à la place du Trône.
Dans la foulée, la ligne de bus 64 aboutissant à la porte de Namur est desservie par des bus électriques articulés.

Ces modifications ont pour effet qu’aux heures de pointe, la rue du Luxembourg devient encombrée et les diverses lignes de bus desservant cet axe sont engluées dans le trafic et perdent de précieuses minutes, diminuant la fluidité.

Il semblerait que l’augmentation de capacité offerte à la rue du Luxembourg provoque un effet pervers, en ce sens que les bus éprouvent des difficultés à rejoindre la place du Trône, créant de longues files de bus dans la rue du Luxembourg.
Certains chauffeurs de bus conseillent aux usagers de quitter le véhicule au square de Meeûs et de poursuivre leur parcours jusqu'à la station de métro à pied...

Dans le cas présent, on serait tenté de dire que la recherche d’une amélioration de la desserte de la place du Trône a pour conséquence de diminuer la fluidité de l’ensemble des bus circulant rue du Luxembourg.
Faut-il imputer les encombrements vécus à la rue du Luxembourg comme la conséquence d’une offre trop large ou faut-il revoir la séquence des feux de signalisation au carrefour Trône qui ne laissent, dans les circonstances présentes, pas assez de temps aux bus pour traverser en une fois la place du Trône.

Il faut reconnaître qu’à la rue du Luxembourg transitent 17 lignes de bus auxquelles s’ajoutent temporairement les bus de la ligne 71 jusqu’en novembre 2019.
En définitive, sur les 50 lignes de bus STIB desservant la Région de Bruxelles-Capitale, 18 lignes, soit 36 % des lignes de bus, transitent par la rue du Luxembourg.

Le fait que la ligne 64 est désormais assurée par des bus électriques articulés n’est pas de nature à simplifier la situation.

En conséquence, Madame la Ministre, voudriez-vous apporter les précisions suivantes :
- Les services de la STIB ont-ils enregistré les difficultés pour les bus circulant rue du Luxembourg, qui détériorent la fluidité des diverses lignes transitant rue du Luxembourg ?
- Ces ralentissements aux heures de pointe seraient-ils imputables à une séquence des feux de circulation installés à la place du Trône trop courte pour permettre une meilleure fluidité du trafic ?
 
 
Réponse    Les services de la STIB ont-ils enregistrés des difficultés pour les bus circulant rue du Luxembourg qui détériorent la fluidité des diverses lignes transitant rue du Luxembourg ?


En effet, des difficultés y ont été constatées ; elles peuvent selon nous s’expliquer par :


1) la déviation temporaire de la ligne 71, qui est venue ajouter une ligne de bus à haute fréquence (12 bus par heure et par sens) sur la rue du Luxembourg (la situation est revenue à la normale depuis le 4/11).
2) la présence d’un nombre élevé de véhicules non autorisés, en dépit du régime d’interdiction en vigueur.
3) La présence d’un nombre élevé de taxis, en raison de la forte demande générée à proximité de la gare du Luxembourg et du quartier européen.

Afin de répondre au manque de fluidité des diverses lignes de bus qui transitent par la rue du Luxembourg, les phases de feux ont été adaptées à partir du 30 septembre. Ce qui a considérablement amélioré la situation.
Ce sont 7 (et non 17) lignes de bus qui empruntent la rue du Luxembourg (lignes 12-27-34-38-64-80-95). En outre, depuis le 4 novembre, la ligne 71 a repris son itinéraire officiel via la chaussée d’Ixelles, une plus-value pour la mobilité sur cet axe.


Ces ralentissements aux heures de pointe seraient-ils imputable à une séquence des feux de circulation installés à la place du Trône trop courte pour permettre une meilleure fluidité du trafic ?


Depuis les changements opérés au plan bus en septembre 2019, deux adaptations de la programmation des feux ont été réalisées. L’objectif poursuivi était d’augmenter la capacité de sortie de véhicules depuis la rue du Luxembourg, tout en limitant l’impact sur les autres voiries menant dans le carrefour (et également empruntées par les transports publics dans le cas de la Rue Ducale et de l’Avenue Marnix).


Bruxelles-Mobilité a ainsi pu constater (depuis le changement de programmation) une augmentation du nombre de bus qui franchissent le carrefour à feux (2 à 3 bus par cycle, soit 2 articulés ou 3 bus courts, au lieu de 1 à 2 auparavant). La durée des cycles est passée de ≈105 à 115 secondes ; la capacité théorique est donc passée (si l’on considère 2 à 3 bus par cycle) de ≈70 bus par heure à ≈ 90 bus par heure.


Nous avons également remarqué la régulière paralysie du carrefour, causée par des remontées de files depuis Les carrefours Montoyer et Belliard (surtout lors de la fermeture d’une branche de l’Avenue des Arts à l’occasion d’un chantier).

L’augmentation du temps de vert sur la rue du Luxembourg ne constitue pas pour autant une solution adéquate, il apparait en effet qu’il faut en moyenne 10 à 15 secondes de vert pour qu’un véhicule puisse sortir de la rue du Luxembourg (notamment à cause de la présence d’arrêts et d’embarquements de voyageurs sortant du métro) ; il faudrait donc augmenter considérablement le temps de vert pour n’obtenir que peu de capacité supplémentaire. Par ailleurs, cela amènerait également davantage de véhicules dans le boulevard du Régent, dans la rue Ducale mais aussi dans la rue du Trône et dans l’avenue de la Couronne (en heure de pointe les remontées de files arrivent et dépassent parfois la Place Raymond Blyckaerts).