Question écrite concernant le nombre d'offres d'emploi passant par Actiris et les places de stage en entreprise pour les jeunes Bruxellois
- de
- Bianca Debaets
- à
- Bernard Clerfayt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de l'Emploi et de la Formation professionnelle, de la Transition numérique, des Pouvoirs locaux et du Bien-Être animal (question n°49)
Date de réception: 10/12/2019 | Date de publication: 17/01/2020 | ||
Législature: 19/24 | Session: 19/20 | Date de réponse: 17/01/2020 |
Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
12/12/2019 | Recevable | p.m. |
Question | Lors de votre récente visite à l’organisation patronale flamande, le Voka, vous avez formulé quelques objectifs intéressants qu’en votre qualité de ministre compétent pour l’emploi vous souhaiteriez réaliser pendant cette législature. Ainsi, vous voudriez que toutes les nouvelles offres d’emploi d’entreprises bruxelloises passent par Actiris, d’autant plus que la population active bruxelloise continuera d’augmenter dans les vingt prochaines années (contrairement à la situation en Flandre, ce qui poussera également les sociétés flamandes à recruter plus souvent dans le vivier bruxellois). Le système des stages doit également être développé plus avant, déclariez-vous. Cette alternance formation / mise en pratique des acquis ne prépare pas seulement comme il se doit les étudiants au marché de l’emploi, mais elle permet également aux employeurs de disposer d’effectifs supplémentaires et de contribuer à l’emploi des jeunes. Actuellement, il reste cependant encore trop de jeunes qui ne trouvent pas d’entreprise de stage adaptée, signaliez-vous. Je voudrais dès lors vous poser les questions suivantes : - Quelle part de l’ensemble des offres d’emploi bruxelloises passe-t-elle déjà par Actiris ? Notez-vous une évolution dans ces chiffres ? - Combien de places de stage, dans combien d’entreprises, existe-t-il déjà actuellement en Région de Bruxelles-Capitale ? Combien de places de stage ont-elles effectivement été pourvues au cours de l’année écoulée ? Quelle proportion de ces places de stage a-t-elle été attribuée à de jeunes Bruxellois ? Quelle a été la durée moyenne de ces stages? Quelle est la ventilation entre, d’une part, les stages francophones et néerlandophones et, d’autre part, les stagiaires de sexe masculin et féminin ? - Pouvez-vous ventiler les places de stage existantes par secteur d’activité des entreprises concernées ? Quels secteurs n’offrent-ils pas de places de stage ? Y a-t-il des « taches blanches » géographiques dans des communes bruxelloises ne proposant (presque) pas de places de stage ? - Combien (en chiffres relatifs) de jeunes Bruxellois effectuent-ils un stage dans l’une des autres Régions du pays ? Pouvez-vous contraster ce chiffre avec le nombre de jeunes Wallons et Flamands qui effectuent un stage dans la Région de Bruxelles-Capitale ? - Combien de jeunes Bruxellois ne trouvent-ils pas actuellement de lieu de stage adapté ? Comment expliquez-vous cela ? - Quelles mesures avez-vous déjà prises afin d’encourager les entreprises bruxelloises à offrir des places de stage dans le cadre de leur formation ? |
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Réponse | Aucune statistique n’est disponible sur le nombre total d’offres d’emploi pour la Région bruxelloise. Je peux toutefois vous donner un aperçu des offres d’emploi reçues par Actiris. Le tableau ci-dessous montre l’évolution pour les cinq dernières années du nombre d’offres d’emploi reçues directement par Actiris, des offres d’emploi reçues via le VDAB et le Forem dans le cadre de la mobilité interrégionale et enfin, des offres d’emploi reçues par Actiris via des sites web partenaires.
En 2019, Actiris a reçu 35.063 offres d’emploi directement de 5.504 employeurs différents L’année dernière, Actiris a reçu 1.449 offres d’emploi pour un stage First. Il s’agit d’un stage proposé par Actiris aux jeunes chercheurs d’emploi bruxellois de moins de 30 ans, qui possèdent au maximum un diplôme de l’enseignement secondaire et qui n’ont pas encore d’expérience professionnelle de plus de trois mois consécutifs.
L’année dernière, 969 jeunes ont débuté un stage First. Il s’agit de chiffres provisoires, étant donné qu’une partie des stages sont enregistrés avec retard. Les tableaux ci-dessous vous donnent un aperçu de la répartition des chercheurs d’emploi par sexe et par langue
Un stage First dure normalement entre 3 et 6 mois. La durée moyenne calculée d’un stage First en 2019 s’élève à 4 mois. Le tableau 5 donne une répartition du nombre de stages par secteur d’activité. Les secteurs les plus fréquents en 2019 étaient l’administration publique, le commerce et l’horeca. Les secteurs de l’agriculture et de la pêche, des activités financières et des activités immobilières comptent le moins de stagiaires.
Les données utilisées par Actiris ne reprennent pas d’informations sur la commune où se situe le stage. Tous les stages First se font dans l’une des 19 communes de la Région bruxelloise. Les stages First sont réservés aux jeunes de la Région bruxelloise. Actiris ne possède pas d’informations sur les stages qui ont lieu en Flandre et en Wallonie. Cependant je peux vous signaler 147 jeunes chercheurs d’emploi bruxellois (< 30) ont débuté un stage international l’année dernière. Le pôle Alternance a été créé fin 2017 au sein d’Actiris avec trois consultants dont le rôle est d’informer les employeurs bruxellois des possibilités offertes par la formation en alternance afin d’ouvrir de nouvelles places de stage pour les jeunes de 15 à 25 ans inscrits dans cette filière de formation. Bien qu’un certain nombre de mesures ont été prises sous la législature précédente pour booster la formation en alternance, la principale difficulté est de trouver les employeurs qui offrent leur porte pour les stages. Je ne manque jamais l’occasion de rappeler les fédérations d’entreprises à la nécessité de résoudre l’apparente contradiction entre le discours positif sur la formation en alternance et le manque de stages proposés par des entreprises pour des jeunes en formation en alternance. Je continuerai à faire passer le message dès que l’occasion se présente. |