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Question écrite concernant les noces d'or entre le Bruxellois et son métro.

de
Aurélie Czekalski
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°202)

 
Date de réception: 27/01/2020 Date de publication: 10/03/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 04/03/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
03/02/2020 Recevable p.m.
 
Question    Comme vous le savez, je suis une utilisatrice journalière des transports en commun. Et je sais que vous aussi !

Vous avez dû remarquer tout comme moi que, dans le haut des voitures du métro à côté de l’indication sur le nombre de personnes pouvant être assises et debout dans un wagon, se trouve une référence chiffrée. Ces trois chiffres indiquent la référence du wagon et par conséquent aussi son âge.

Quel n’a pas été mon étonnement d’apprendre que les wagons portant une référence dans le début des centaines avaient été commandés début des années 70 pour être réceptionnés au milieu des années 70 et ensuite être mis en service. Ce qui veut dire que certaines voitures de métro en fonction aujourd’hui ont quasiment 50 ans ! Et ce avec les conséquences en matière de sécurité que l’on connaît ! Des portes qui ne s’ouvrent plus ou encore qui s’ouvrent toutes seules… De l’éclairage qui ne fonctionne plus ou encore des chambranles de porte qui tombent pendant le voyage…

Madame la Ministre, je me permets donc de vous poser les questions suivantes :

· Ce matériel roulant datant des années 70 est-il encore aux normes actuelles en termes de sécurité ?
o Combien de wagons datant des années 70 sont-ils encore en service ?
o Combien de wagons datant des années 80 sont-ils encore en service ?
o Combien de wagons datant des années 90 sont-ils encore en service ?
o Combien de wagons datant des années 2000 sont-ils encore en service ?
o Combien de wagons datant des années entre 2010 et 2020 sont-ils encore en service ?

· La STIB dispose-t-elle encore de pièces et de main-d’œuvre expérimentée pour les réparer ?
· Quel est le coût d’entretien annuel de ces vieux wagons ?
· Existe-t-il une corrélation entre l’âge du métro et des rails ?
o Quel est l’âge moyen des rails de métro bruxellois ?
 
 
Réponse    - Voitures des années 70 : 90 voitures (1974-1976) sur un parc de 343 voitures
- Voitures des années 80 : 70 voitures (1980) sur un parc de 343 voitures
- Voitures des années 90 : 32 voitures (1990) et 25 voitures (1999) sur un parc de 343 voitures
- Voitures des années 2000 : 90 voitures (2006-2008) sur un parc de 343 voitures
- Voitures des années 2010 : 36 voitures (2010) sur un parc de 343 voitures

Toutes ces rames de métro font l’objet d’un suivi et d’un entretien régulier et sont donc aux normes actuelles en termes de sécurité.
Le taux d’avarie doit être remis en perspective avec le kilométrage journalier qui est parcouru, à hauteur de +/- 100.000km par jour (soit 2,5x le tour de la terre). 
Les avaries constatées actuellement sont essentiellement le fait de la surcharge du matériel roulant (voir la réponse à Question écrite n°1282 de Mme Dejonghe).

C’est pour cette raison que les nouvelles rames de métro M7 ont été commandées et que la signalisation est en cours de remplacement, afin de permettre de diminuer l’intervalle entre trains sur lignes 1-5 et 2-6. De cette façon, le nombre de passagers qui peuvent être transportés ,dans de bonnes conditions de régularité, augmentera sensiblement.

La STIB dispose d’équipes techniques à hauteur d’approximativement 300 personnes chargées de l’entretien et des investissements d’upgrade de la flotte existante.

Cela représente approximativement 5MEuro d’investissements par an toutes séries confondues, essentiellement au bénéfice des rames les plus anciennes. 

Il n’y a pas de corrélation entre l’âge des rails de métro et celui des rames. 
Les rails sont remplacés par tronçons, en fonction de leur usure. Ce sont les rails en courbe qui sont remplacés le plus souvent, à peu près tous les 2,5 ans à 3 ans. 
Les rails en station sont les seconds les plus sollicités, en raison des efforts de freinage et d’accélération qu’ils subissent à longueur de journée. 
Les rails droits entre les stations sont ceux qui sont le moins soumis à l’usure mécanique du passage des rames.
L’usure en ligne droite en interstation est très faible et la durée de vie des rails peut aller jusqu’à 30 ans.