Question écrite concernant le nombre de logements attribués et le nombre de personnes logées en 2019.
- de
- Nadia El Yousfi
- à
- Nawal Ben Hamou, Secrétaire d'État à la Région de Bruxelles-Capitale en charge du Logement et de l'Égalité des Chances (question n°99)
| Date de réception: 31/01/2020 | Date de publication: 13/03/2020 | ||
| Législature: 19/24 | Session: 19/20 | Date de réponse: 13/03/2020 | |
| Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
| 17/02/2020 | Recevable | p.m. | ||
| 13/03/2020 | Annexe à la réponse | p.m. | Annexe |
| Question | Bruxelles vit une crise du logement, nous partageons tous ce constat et ne cessons de le mentionner à chaque commission. Nos amis québécois nous enseignent d’ailleurs qu’à force de taper sur le même clou, ce dernier finira inéluctablement par s’enfoncer. L’un des clous de ce début de législature concerne le nombre de logements attribués au sein de la Région bruxelloise. Nous parlons ici de nouveaux logements mais également de logements rénovés. Car oui, vous avez parfaitement raison d’insister sur le fait que la solution à la crise ne viendra pas uniquement de la création de nouveaux logements, mais bien d’un ensemble de leviers, et qu’il serait en effet naïf de mettre tous nos œufs dans le même panier… Vous avez récemment affirmé que « le logement social permettait de corriger les inégalités, et qu’il était un instrument fondamental à l’émancipation sociale ». J’abonde évidemment dans votre sens. L’objectif affiché du gouvernement est tout d’abord d’apporter une solution concrète à 15.000 ménages en attente d’un logement social. En filigrane, j’ai pu comprendre qu’aux effets d’annonce, vous préférez l’objectif réaliste, ce qui est selon moi, une preuve d’humilité politique. Puisqu’il serait, entre nous, outrecuidant de promettre un logement aux plus de 40.000 ménages sur les listes d’attente. Pourtant de commission en commission, de discours en tribune publique, nous ne cessons d’entendre le raccourci fallacieux suivant : Il y a 43.000 personnes sur liste d’attente – il faut donc construire autant de logements. Et c’est ici que le bât blesse… En effet, cette base d’évaluation n’est pas, selon le groupe socialiste, le reflet de la réalité. La prise en compte du seul nombre de logements créés comme base d’évaluation de la politique du logement est une confusion statistique qui me chiffonne un peu. Nous pensons qu’il serait plus pertinent de savoir combien de logements sont attribués chaque année, notamment grâce à la remise en location de logements rénovés. De plus la composition des ménages types bruxellois a évolué, les familles de 5 personnes et plus ayant augmenté. En effet d’après les chiffres de l’Ibsa, en 2001 Bruxelles comptait 30.000 ménages de 3 enfants et plus. En 2019, ce chiffre est passé à plus de 46.000 ménages. Au vu des prix de l’immobilier bruxellois pour les grands logements, j’imagine que le nombre de candidatures pour un logement de 3 chambres et plus a également augmenté entrainant de fait un changement de stratégie quant à la typologie des logements créés. Réduisant de fait le nombre sec de logements plus petits afin de les transformer en plus grands logements familiaux. Mes questions sont les suivantes : - Combien de logements sont-ils attribués chaque année par la SLRB ? - Quelle part de ces nouvelles attributions est-elle due à des rénovations ? - Quelle est l’évolution de la demande de logements de 3 chambres et plus à la SLRB ? - Combien de ménages et combien de personnes sont-ils logés chaque année par la SLRB ? |
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| Réponse | J’ai l’honneur de vous adresser les éléments de réponse suivants : En prélude à vos questions, il est à préciser que la SLRB ne fait aucune attribution de logement. Celles-ci sont réalisées par les 16 SISP. Le tableau ci-dessous présente le nombre d’attributions réalisées ces trois dernières années :
En 2019, 180 attributions ont été réalisées suite à la rénovation lourde de logements vides, ce qui représente 14% des attributions. Ce chiffre démontre la part non négligeable que représente la rénovation dans les attributions. Les programmes de développement que sont le Plan Régional du Logement et l’Alliance Habitat, ne sont ainsi pas les seuls outils pour offrir une réponse concrète aux ménages en attente d’un logement social. En ce qui concerne l’évolution de la demande de logements de 3 chambres et plus à la SLRB, vous trouverez en annexe 1 un tableau reprenant ces données. Enfin, au sujet du nombre de ménages et de personnes qui sont logés chaque année par la SLRB, vous trouverez en annexe 2, un tableau reprenant ces données. |
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