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Question écrite concernant la collaboration avec Microsoft Innovation Centre et d’autres centres de formation / l’accord sectoriel TIC et leurs efforts afin d’accompagner les femmes vers les métiers des technologies de l’information

de
Bianca Debaets
à
Barbara Trachte, Secrétaire d'État à la Région de Bruxelles-Capitale, en charge de la Transition économique et de la Recherche scientifique (question n°82)

 
Date de réception: 26/02/2020 Date de publication: 11/05/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 07/05/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
28/02/2020 Recevable p.m.
 
Question    À la mi-février, un accord-cadre a été conclu entre les ministres compétents du gouvernement bruxellois et de la Commission communautaire française (Cocof) et des représentants du secteur des technologies de l’information et de la communication. C’est donc le huitième accord-cadre que le gouvernement bruxellois conclut avec des secteurs économiques spécifiques.

De plus, un pôle formation-emploi (PFE), DigitalCity, verra bientôt le jour. DigitalCity devra coordonner les différents acteurs publics et privés et sera ouvert à tous les publics cibles : tant les chercheurs d’emploi que les travailleurs ou les étudiants.

L’objectif de ces accords-cadres est d’organiser la concertation entre les pouvoirs publics, les entreprises et les travailleurs d’un secteur déterminé et de trouver des solutions afin d’assurer une meilleure formation des travailleurs et de créer davantage d’emplois.

Ce gouvernement pointe toujours le secteur des TIC en tant que secteur clé pour l’avenir de tous les Bruxellois, même si ce n’est pas toujours aussi évident dans les actes politiques.

Il est certain que de nombreuses initiatives de formation (plutôt informelles) voient le jour en RBC : il y a quelques années par exemple, on a créé Molengeek, Girleek ou encore B19 à Uccle, mais aussi Becode à la gare Centrale.

Il ne faut pas non plus oublier l’initiative privée-publique que la RBC a mise en place avec Microsoft il y a des années, le Microsoft Innovation Center (dans le quartier Léopold). Chaque année, la Région finance cette initiative à hauteur d’environ 250.000 euros. Ici, l’accent est mis sur le logiciel en tant que service (SaaS) et la technologie du cloud. Plusieurs dizaines de formations y sont également organisées chaque année.

Néanmoins, malgré les nombreux efforts de ces organisations pour orienter les femmes vers leurs formations, ce groupe, et certainement les femmes issues de l’immigration, reste sous-représenté dans ces formations et, a fortiori, dans ce secteur. En Europe, seules 29 femmes diplômées sur 1.000 détiennent un diplôme en sciences de l’information et de la communication (contre 95 hommes), et seules 4 femmes travaillent dans ce secteur.

C’est pourquoi je voudrais vous poser les questions suivantes :

- Ce gouvernement dispose-t-il (par exemple sur hub.brussels) d’un relevé complet des formations en TI de ces organisations ? Pouvez-vous me le communiquer ? S’il n’existe pas encore de cadastre de toutes ces formations en TI, avez-vous donné instruction à votre administration d’en établir un ?
- Combien de personnes ces centres emploient-ils déjà ? Comment le nombre de centres de formation (et le nombre d’employés) a-t-il évolué depuis 2018 ? Comment la Région soutient-elle ces centres ? Pouvez-vous indiquer quels centres de formation bénéficient d’un soutien régional (financier ou autre) et lesquels ne bénéficient pas d’un soutien régional ? Peuvent-ils toujours prétendre à des subventions dans le cadre du plan NextTech ? Comment ces moyens ont-ils été répartis en 2019 ? Et quel budget dégagez-vous pour cela en 2020 : quelles seront les principales conditions pour pouvoir en bénéficier ? Collabore-t-on à cet effet dans le cadre de certaines compétences, afin de débloquer davantage de fonds, par exemple dans le cadre de Go4Brussels ? Pouvez-vous en dire plus à ce sujet ?
- Pouvez-vous donner une évaluation de la collaboration entre la Région et le MIC et du fonctionnement du MIC ? Combien de personnes ont-elles été soutenues ou formées au sein de cette organisation ? Les objectifs de la collaboration entre la Région et le MIC prévoient que celui-ci contribue à la création d’au moins cinquante emplois et seize stages. Combien de places ont-elles effectivement été créées et combien de ces emplois sont-ils allés à des femmes ?
- Combien à des chercheurs d’emploi ou à d’autres groupes cibles spécifiques ? Quel est le taux de réussite et le taux de départ prématuré au MIC ? Dans quelle mesure est-ce, en moyenne, comparable à d’autres centres (à Becode, le taux d’abandon n’est par exemple que de 15 %) ?
- Confirmez-vous que le MIC bénéficiera également d’un soutien financier en 2020 ? Un nouvel accord de partenariat est-il en préparation ou déjà conclu : quels en sont les nouveaux éléments importants ? Dans quelle mesure une orientation accrue des femmes vers le secteur des TI est-elle érigée en mission importante ? Une attention particulière est-elle accordée à l’IA dans ces formations ?
- Combien de fois les membres du conseil d’administration du MIC se sont-ils réunis depuis ? Quels étaient les points à leur ordre du jour ?
- Comment le MIC et DigitalCity collaboreront-ils ? Quelle sera leur complémentarité et comment se répartiront-ils le travail ?
- Le MIC jouera-t-il un rôle dans la mise en œuvre de l’accord-cadre entre la Région et le secteur des TIC ?
Dans quelle mesure d’autres centres auront-ils un rôle à jouer dans DigitalCity ?
- Des moyens sont-ils prévus dans l’accord sectoriel afin de mener des campagnes de communication ? Dans l’affirmative, quand ? Quel groupe cible ? Quel budget ?
- Pouvez-vous, enfin, fournir une évaluation / les résultats du fonctionnement du cluster Women in Tech ? Confirmez-vous que ce cluster sera prolongé ? Quelles initiatives sont-elles prévues en 2020 pour ce cluster ?
 
 
Réponse    La réponse qui suit concerne uniquement les sous-questions qui relèvent de la compétence « Transition économique » de Madame la Secrétaire d’Etat Barbara Trachte. Les sous-questions relatives à la « Formation » relèvent de la compétence COCOF de Monsieur le Ministre Bernard Clerfayt.

Le MIC Brussels (ci-après : « le MIC ») est une ASBL fondée en mai 2011 et comprenant quatre membres : hub.brussels, le CIRB, Evoliris et Microsoft.

Le 20 mai 2011, le MIC a conclu un pacte avec le Gouvernement de la RBC, qui fixe les modalités de la collaboration entre le MIC et la RBC. Ce pacte a été renouvelé le 20 décembre 2013 et le 1
er juin 2016. Le 25 avril 2019, le MIC et le Gouvernement de la RBC ont conclu une convention de partenariat remplaçant le pacte de 2011 visé ci-dessus.

Actuellement, la collaboration entre la RBC et le MIC se fonde sur cette convention, valable du 1
er juin 2019 au 31 mai 2022. Elle a donc été renouvelée, comme vous le savez, sous la précédente législature.

Les initiatives proposées par le MIC se fondent sur un plan d’action annuel discuté et validé par le Conseil d’administration.

Le dernier rapport d’activités du MIC concerne la période du 1
er juin 2018 au 31 mai 2019.

Le MIC emploie deux personnes ETP depuis plusieurs années.

La subvention que le MIC reçoit de la Région ressort de la convention de partenariat du 25 avril 2019 susvisée. Cette convention prévoit un soutien financier annuel de 250.000 € de la Région jusqu’au 31 mai 2022. Au niveau de la procédure, le MIC introduit annuellement une demande de subside comprenant son plan d’action et ses objectifs. Il y joint son rapport d’activités annuel.

Par ailleurs, le MIC a été intégré comme outil dans le plan NextTech, sous la mesure n°9 « Soutien à des structures d’accompagnement spécialisées ».

De manière générale, il convient de rappeler que le rôle du MIC s’articule autour des axes suivants en RBC (article 3.1. de la convention du 25 avril 2019) :

a) Être un véhicule de coordination et de contribution pour des initiatives nouvelles ;
b) Être un véhicule de stimulation et de coordination d’initiatives transversales, principalement dans les thématiques de spécialisation qui seront définies par le Conseil d’administration ;
c) Œuvre en tant que caisse de résonance pour des actions complémentaires (et non concurrentes) à des initiatives existantes.

L’évaluation des activités du MIC se fait de manière annuelle, vu que le MIC doit introduire annuellement une demande de subside comprenant son plan d’action et ses objectifs.

Le déblocage de la dernière tranche de subside n’intervient qu’après une réunion du Comité d’accompagnement prévu par la convention de subvention. Le Comité d’accompagnement est composé de la façon suivante :

- un représentant du MIC ;
- pour la Région, le Ministre compétent ou son/sa représentant.e ainsi qu’un.e représentant.e du Service Economie du SPRB.

Concernant le nombre de stages et d’emplois créés :

Pour la période juin 2016-mai 2019, le rapport résultat atteint-objectif est le suivant, au travers de 411 sessions organisées :

- accompagnement pré-startups et startups: 185 (résultat atteint) versus 120 (objectif) ;
- startups créées en RBC : 10 (l’objectif était seulement d’assurer un suivi du nombre de startups créées) ;
- accompagnement d’entreprises en croissance : 19 versus 18 à 24 ;
- aide à la création d’emplois : 167 versus 150 ;
- stages : 48 versus 45 ;
- sessions de sensibilisation à la programmation : 41 versus 12 ;
- sessions techniques : 49 versus 30 ;
- vouchers remis : 223 versus 300.

Si on compile les données sur la période juin 2011-mai 2019, les résultats-clés sont les suivants :

- 440 emplois créés ;
- 64 startups créées en RBC ;
- 975 certifications délivrées.

Pour la période juin 2019-février 2020, 540 participant.e.s ont bénéficié de sessions organisées par le MIC.

Il n’y a par contre pas eu de suivi formel du nombre de personnes formées. C’est un point qui a été pris en considération dans le plan d’action actuel juin 2020-mai 2021, qui intègre désormais parmi les indicateurs clés le nombre de personnes formées et sensibilisées aux évolutions et tendances technologiques.

En termes de public visé par la création de stages et d’emplois :

La part des femmes, des demandeurs d’emploi ou d’autres groupes cibles spécifiques bénéficiant des emplois n’a pas été formellement suivie mais, en reprenant les données à disposition pour la création d’emplois, on peut estimer que la part des femmes se situe aux alentours de 29 %. Elle reste donc faible, raison pour laquelle le MIC collabore dorénavant de façon plus systématique avec Women in Tech, Interface3, la Wowo Community et Women in AI pour attirer davantage de femmes aux sessions organisées.

S’agissant des demandeurs d’emploi, le MIC collabore depuis de nombreuses années avec Bruxelles Formation, plus particulièrement avec leurs groupes .NET et administrateurs systèmes pour organiser des sessions supplémentaires à la formation gérée par Bruxelles formation. Cette année (juin 2019-mai 2020), ce ne sont pas moins de 11 journées qui ont été organisées ou vont se dérouler. Par ailleurs, en 2020, un Hackathon de 3 jours a été organisé avec Bruxelles Formation et Interface3, spécifiquement pour leurs candidats et sur le challenge de l’entreprise Permafungi.

Pour plus de détails, je vous prie de vous adresser au Ministre compétent.

Enfin, dans le cadre du programme de prototypage, le MIC collabore étroitement avec les Ecoles de promotion sociale. Ainsi, pour l’édition 2019, les étudiants de promotion sociale représentaient 75% de l’ensemble des stagiaires.

Pour plus de détails, je vous prie de vous adresser au Ministre compétent.

Pour répondre aux questions relatives au taux de réussite et taux de sortie précoce, il convient de distinguer les formations courtes (de 1 à 2 jours) et longues (plus de 3 jours).

Sur la période juin 2018-mai 2019, le MIC a donné de nombreuses formations courtes (e.g. Ateliers HoloLens, UX Wireframing, Vente, Xamarin). Il ressort des formulaires d’évaluation remis aux participants aux programmes et sessions qu’ils sont globalement satisfaits. Par ailleurs, une fois qu’ils ont participé à une session, ils reviennent fréquemment. Les formations courtes sont par ailleurs des tremplins pour s’inscrire à des formations plus longues, au MIC ou ailleurs.

En ce qui concerne les formations longues :

- Boostcamp (programme d’accompagnement aux startups – 5 jours) : sur 8 startups, toutes sont allées au bout de l’accompagnement. Parmi les 8, 2 n’ont pas souhaité pitcher en session publique ;
- Programme d’accélération Amplitude+ (plus de 100 heures de coaching individuel et collectif) : sur 8 startups, une a rapidement quitté l’aventure, ne se sentant pas suffisamment mature pour le programme, donc un taux d’abandon de 12,5% ;
- Programme de prototypage (15 semaines à plein temps, le stagiaire partageant son temps entre l’entreprise et le MIC où il reçoit du coaching additionnel) : sur 16 étudiants, seul un a quitté l’aventure avant la fin du programme, donc un taux d’abandon de 6%.

Il apparaît difficile de comparer ces taux avec ceux de BeCode dans la mesure où cette organisation offre des formations longues de plusieurs mois à plein temps, ce qui n’est pas le cas du MIC.

Le soutien financier de 250.000 € au MIC est prévu pour la durée de la convention de partenariat, soit jusqu’en mai 2022.

Les éléments importants contenus dans cette convention sont les suivants:

a) Missions principales du MIC

La convention du 24 avril 2019 a prévu que les missions principales du MIC étaient les suivant:

- Formation (i.e. Sensibilisation, Formation d’étudiants, de demandeurs d’emploi, d’employés, de développeurs et de personnes en reconversion professionnelle) ;
- Digitalisation, à savoir la stimulation et l’accompagnement à la création des entreprises ainsi que l’information et la formation des entreprises au numérique et à l’anticipation des tendances technologique, plus particulièrement dans les domaines de l’intelligence artificielle et de la transformation des données ;
- Innovation, à savoir le soutien à des projets technologique innovants en RBC ainsi que l’organisation de sessions « hands-on lab » et/ou de Hackathon.

b) Indicateurs clés de réussite

Les indicateurs clés de réussite ultimes du MIC sont les suivants :
- Le nombre de startups, entreprises et organisations accompagnées
- Le nombre de personnes formées
- Le nombre d’emplois et de stages générés
- Le nombre de personnes et/ou entreprises sensibilisées aux évolutions et tendances technologiques.

La quantification de ces indicateurs sera déterminée dans le plan d’action annuel et validée par le Conseil d’administration et le représentant de la Région ayant qualité d’observateur au sein de celui-ci qui bénéficie pour l’occasion d’un droit de vote.

c) Changement du nom du MIC

Le programme des Microsoft Innovation Centers au niveau international ayant été clôturé, l’existence de ce type d’organisation est actuellement gérée par la filiale du pays dans lequel se trouve la structure. Cela a pour conséquence que la terminologie « Microsoft Innovation Center » n’est plus autorisée. Les parties ont dès lors convenu de modifier le nom du MIC Brussels.
Par Assemblée Générale Extraordinaire du 23 janvier 2020, le nouveau nom du MIC, à savoir « my innovation center.brussels » supported by Microsoft a été approuvé.

d) Rôle de l’intelligence artificielle et des données

La convention de 2019 a également décidé d’insister sur le rôle de l’intelligence artificielle et des données. L’accès, la sensibilisation, la formation et l’adoption, par le plus grand nombre, de ces technologies doit donc faire l’objet d’une attention particulière dans le plan d’action élaboré par le MIC. Ainsi, ces dernières années, l’IA et la question des data ont notamment été abordés par les programmes et sessions suivantes :

· Hackathon sur les data et data vizualisation avec Bruxelles Formation et Interface3
· Programme de prototypage : certains projets ont trait à de l’IA + les développeurs stagiaires participent à une journée de formation sur l’IA
· Programme Amplitude+ : accompagnement de startups actives en IA (e.g. Hozint/Ittention/Treedys/Vadis/AiVidens/Bcheck/Rockestate)
· Formation Azure AI
· AI & Machine Learning – Intro
· AI & Machine Learning- Hands-on
· Soirée avec le chapitre belge de Women in AI pour les femmes et les hommes intéressées à l’IA, avec des intervenantes au féminin, permettant de générer des rôles-des rôles-modèles. Thématique de la soirée : « AI in retail and e-commerce ».
· Formation de 3 ateliers à destination des étudiants de l’ULB, en collaboration avec le Students Entrepreneurs Club et la Digital Society, sur la thématique « AI applied to Smart Cities ».
· Conférence sur la thématique « Data in healthcare » en collaboration avec le Cluster Lifetech
· Bot Framework-hands-on

Les technologies d’impact transversal que sont l’intelligence artificielle et le
big data doivent être utilisées, dans le respect strict de la vie privée des citoyens, comme outil catalyseur au service de l’ambition environnementale, économique et sociale du Gouvernement bruxellois, pour augmenter le bien-être des Bruxellois et des Bruxelloises. Ainsi, ces technologies pourront par exemple aider à améliorer la gestion de la mobilité, augmenter l’efficience des transports, permettre la prévision des pics de pollution ou fournir des informations en vue d’améliorer la performance énergétique des bâtiments.

Le conseil d’administration du MIC est composé d’un représentant de hub.brussels, d’Evoliris, du CIRB, d’un.e Président.e proposé par les représentants du secteur public et de deux représentants de Microsoft.
Un.e représentant.e du Cabinet de la Secrétaire d’Etat Barbara Trachte siège tant au CA qu’au comité de direction, en qualité d’observateur. Ce représentant bénéficie d’un droit de vote uniquement lors de la présentation du plan d’action.

Les statuts du MIC prévoient que le CA se réunit au moins quatre fois par an.
Entre le 25 avril 2019 et fin février 2020, le CA s’est réuni 5 fois (12.6.19/24.9.19/4.12.19/23.1.20/13.2.20).

Les points portés à l’ordre du jour étaient les suivants :

- confirmation de l’arrêté des comptes pris le 13 février au vu de l’approbation de la convention de renouvellement le 25 avril par le Gouvernement de la RBC, dans une perspective de continuité des activités de l’association ;
- approbation du rapport d’activité du 4 juin 2019 couvrant la période juin 2018-mai 2019 ;
- nouveau gouvernement – rattachement du MIC Brussels ;
- nouveau nom du MIC Brussels ;
- procédure de nomination du nouveau Président ou nouvelle Présidente ;
- structure des comptes du MIC et propositions ;
- statut indicateurs-clé plan d’action ;
- compte rendu de la valorisation de la contribution de Microsoft (art.7.2.6 de la convention de partenariat) ;
- nomination d’Arnaud Texier, Premier conseiller à la direction générale chez hub.brussels en qualité de membre du Comité de direction ;
- brainstorming sur le plan d’action 2020-2021.

Un des rôles du MIC est d’œuvrer en tant que caisse de résonance pour des actions complémentaires à des initiatives existantes. Cette philosophie s’applique également aux rapports entre le MIC et Digital City.

Pour plus de détails, je vous prie de vous adresser au Ministre compétent.

L’article 5 de l’accord ICT prévoit que le Pôle Formation-Emploi Digitalcity.brussels « est chargé de proposer des actions de promotion et de développement visant à stimuler la transition économique », étant souligné que « l’outil numérique doit se mettre au service de l’ambition économique, environnementale et sociale de la Région bruxelloise (déployer des solutions technologiques qui favorisent la résilience urbaine, développer l’emploi de qualité non délocalisable, lutter contre le dumping social) ».

Le MIC, dans le cadre des formations qu’il propose et de la collaboration qu’il a mise sur pied avec les autres acteurs du secteur ICT, dont Digitalcity, vise également à opérer une transition numérique au service de la transition économique.

S’agissant des campagnes de communication prévues par l’accord-cadre ICT, l’article 7 de ce dernier prévoit, concernant la lutte contre les discriminations à l’emploi, que :

« Le Pôle [Digitalcity.brussels] soutient, promeut et informe les entreprises du secteur des initiatives recensées dans le domaine de la diversité à l’emploi ».

Les modalités de la promotion et de l’information relatives à ces initiatives (actions envisagées et budget) doivent encore être réglées par Digitalcity et le service diversité.

Concernant Women in Tech.brussels, le programme a vu le jour au sein du Service régional 1819 en mai 2017, avec l’objective de soutenir les femmes dans la création de startups, augmenter leur présence dans les secteurs innovants et sensibiliser les femmes et jeunes filles aux études STEM.

Les missions de Women In Tech.brussels sont :

- Fédérer les partenaires actifs dans le domaine du numérique et du digital autour d’objectifs communs et favoriser les synergies ;
- Accompagner les partenaires dans une réflexion d’égalité de genre au sein de leur organisme et ainsi augmenter la mixité dans ce secteur ;
- Sensibiliser et informer les femmes bruxelloises aux possibilités offertes par les nouveaux métiers du numérique et de l’innovation en lien avec le Plan Nexttech et les technologies prioritaires de celui-ci ;
- Stimuler la création et la croissance d’entreprises (startups-scaleups) dans ces domaines et soutenir les (futures) entrepreneuses ;
- Encourager les femmes entrepreneures (empowerment) à partager leurs expériences techniques et innovantes avec d’autres femmes, en les présentant comme modèles ;
- Sensibiliser les femmes et jeunes filles aux études STEM et au code informatique.

Avec ses partenaires (dont notamment le MIC), Women In Tech.brussels a réussi à créer un écosystème dynamique rassemblant presque tous les acteurs bruxellois du monde technologique, qu’ils soient publics ou privés.

Ensemble, ils mènent des actions positives pour augmenter la mixité dans le secteur tech bruxellois. Une de ces actions est le Women Code Festival, qui se déroule chaque année pendant une semaine à Bruxelles, avec au programme une trentaine d’activités (ateliers, conférences, panels, projection de film, …) dont l’objectif est de sensibiliser et faire découvrir aux femmes et jeunes filles les nouvelles technologies et l’innovation. Le Women Code Festival est organisé par Women In Tech.brussels et ses partenaires pendant la Code Week Européenne. La troisième édition du Women Code Festival, en octobre 2019, a rencontré un franc succès avec une participation de 2.600 femmes et jeunes filles. L’édition précédente en 2018 avait déjà rassemblé 2000 participant.e.s.

En 2020, il est prévu que Women In Tech.brussels continue de remplir ses missions à travers ce même type d’initiatives et soutienne ses partenaires dans leur réflexion « gender » afin d’augmenter la mixité dans l’écosystème.