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Question écrite concernant les conséquences des tempêtes Ciara et Dennis en Région bruxelloise.

de
Gladys Kazadi
à
Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°180)

 
Date de réception: 21/02/2020 Date de publication: 19/05/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 15/05/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
13/03/2020 Recevable p.m.
 
Question    La Région de Bruxelles-Capitale fut lourdement touchée par les tempêtes Ciara et Dennis. En effet, le dimanche 9 février et les samedi 15 et dimanche 16 février derniers, l’Institut royal météorologique (IRM) a lancé une alerte jaune aux fortes rafales de vent sur tout le pays et le numéro d’urgence 1722 a également été activé par le SPF intérieur. Des rafales de vent jusqu'à 109 km/h ont été enregistrées à Uccle. En Région bruxelloise, les forêts et parcs étaient fermés. Les tempêtes ont fait de nombreux dégâts sur l’ensemble du territoire.

Je souhaiterais dès lors vous poser les questions suivantes :

- Quelles ont été les mesures mises en place par Bruxelles Environnement pour faire face à ces tempêtes ? Y-a-t-il eu une procédure spécifique ?

- Des dégâts ont-ils été constatés au sein de la forêt de Soignes et des parcs dont Bruxelles Environnement assure la gestion ? Combien d’arbres ont-ils été déracinés ? Quelles actions allez-vous mener ?

- D’autres dégâts matériels ont-ils été constatés en raison des circonstances climatiques ?

- Quel est le coût relatif aux réparations de ces mêmes dégâts ?

- Est-ce que ces épisodes venteux amènent à une révision des programmes de plantation ou des espèces utilisées ?
 
 
Réponse    1. Quelles ont été les mesures mises en place par Bruxelles Environnement pour faire face à ces tempêtes ? Y-a-t-il eu une procédure spécifique ?

Bruxelles Environnement (BE) dispose d’une procédure « tempête » permettant d’appréhender au mieux les évènements venteux touchant régulièrement les parcs, bois et forêt de la RBC.

Dans le cadre des tempêtes du mois de février, sur base des données fournies par l’Institut Royal Météorologique (IRM), les parcs, bois et forêt ont été fermés préventivement et une communication vers les médias a été faite afin de prévenir tout accident.

De manière structurelle depuis plusieurs années la Divion Espaces Verts réalise une surveillance permanente de son patrimoine arboré avec l’appui d’un bureau spécialisé en la matière.

De la sorte, nous réalisons en amont une gestion préventive des arbres en place.

En particulier, il est procédé à l’abattage des arbres présentant des risques avérés.

Dans d’autres cas, il s’agit plutôt de pratiquer des éclaircies ou des soins ad hoc de type élagage pour permettre aux arbres de conserver un port vigoureux et résistant.

En ce qui concerne la forêt de Soignes, son plan de gestion récemment adopté par le Gouvernement vise à la rendre plus résiliente.

La régénération de la forêt se fait surtout dans les vieux peuplements de hêtre en phase d’effondrement.

Les essences principales qui seront utilisées pour la régénération du massif sont le chêne sessile, le tilleul à petites feuilles et le charme.

Ces essences résistent mieux aux effets des tempêtes et aux effets du changement climatique.

Cette régénération se fait à une rythme d’environ 13 ha par an, ou 0,8% de la surface totale par an.

En bordure des grandes axes routiers (Ring 0, E411, Chaussée de Waterloo) et avec le bâti, des lisières étagées seront créés sur 18 km au total.

La procédure « lisières » prévoit un contrôle bisannuel des arbres situés sur ces lisières ainsi qu’en forêt, le long du réseau récréatif.

 
2. Des dégâts ont-ils été constatés au sein de la forêt de Soignes et des parcs dont Bruxelles Environnement assure la gestion ? Combien d’arbres ont-ils été déracinés ? Quelles actions allez-vous mener ?

Pour les deux tempêtes les plus violentes, le vent a atteint 109km/h la nuit du 9 au 10 février (tempête Ciara) et 108km/h le dimanche 16/02 (tempête Dennis).

Le dimanche 23/02 (tempête Ellen), les vents de rafale ont été inférieurs à 100km/h.

Dans les parcs gérés par BE, près de 100 arbres de différentes dimensions ont été déracinés ou brisés.

En fonction de l’espace libéré par la chute de l’arbre, ce dernier sera soit remplacé par un autre arbre ou cèdera sa place à un arbre voisin ou de son sous-étage.

En ce qui concerne la forêt de Soignes, elle a plutôt bien résisté, contrairement aux craintes de BE.

La plupart des arbres déracinés resteront en forêt afin d’augmenter la quantité de bois mort à des fins de biodiversité.

Des arbres déracinés tombés sur la voirie ont été dégagés par un exploitant forestier.

Un procès-verbal de reprise a été fait : l’exploitant paie pour le dégagement du bois de valeur.

A quelques endroits, un sous-traitant a dû intervenir pour sécuriser la voirie et le réseau récréatif.

Les coûts de ces interventions sont de l’ordre de grandeur d’environ 20.000 euros.


3. D’autres dégâts matériels ont-ils été constatés en raison des circonstances climatiques ?

Une façade de maison a été éraflée par la chute d’un arbre.

La toiture et les murs d’un local de type « scout » ont subi des dommages.

Quatre voitures et un bus ont été abîmés.

Quelques mètres de clôtures ont été affectés.

 
4. Quel est le coût relatif aux réparations de ces mêmes dégâts ?

Les compagnies d’assurance sont occupées à évaluer les montants des dommages.

 
5. Est-ce que ces épisodes venteux amènent à une révision des programmes de plantation ou des espèces utilisées ?

Bruxelles Environnement mène une stratégie de plantation et de gestion de la forêt de Soignes qui vise à améliorer sa résilience aux effets du changement climatique, mais ces mesures n’ont pas un impact direct sur les effets des tempêtes qui frappent principalement les arbres fragilisés (blessures, maladies, âge).