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Question écrite concernant l'impact du coronavirus sur les importations bruxelloises.

de
Aurélie Czekalski
à
Pascal Smet, Secrétaire d'État à la Région de Bruxelles-Capitale, chargé de l'Urbanisme et du Patrimoine, des Relations européennes et internationales, du Commerce extérieur et de la Lutte contre l'Incendie et l'Aide médicale urgente (question n°122)

 
Date de réception: 10/02/2020 Date de publication: 16/04/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 15/04/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
13/03/2020 Recevable Bureau élargi du Parlement
 
Question    Depuis plusieurs semaines, le monde a les yeux rivés sur la Chine et le coronavirus. L’inquiétude monte chez les citoyens, les entreprises, les PME et les opérateurs des marchés.

Tout le monde se pose la question des risques d’importation du virus par le transport dans différents aéroports, ports et gares européens. La Chine produit près de 20 % de la production totale de céréales dans le monde et produit un très grande partie des produits que nous utilisons tous les jours.

Monsieur le Secrétaire d’État, permettez-moi de vous poser les questions suivantes :

· Quel est l’impact du coronavirus sur les importations en Région de Bruxelles-Capitale ?

o Sont-elles en baisse depuis que le virus s’est déclaré en Chine ?
o S’il y a une baisse, quel est le coût de cette baisse ?
o Quelles mesures sont prises pour éviter que le virus ne soit importé en Belgique de par les importations ?
o Quel est l’impact pour les citoyens, pour les entreprises et les PME bruxelloises ? Quelles mesures sont prises pour les aider à faire face ?

· Quel est l’impact du coronavirus sur les exportations en Région de Bruxelles-Capitale ?

o Sont-elles en baisse depuis que le virus s’est déclaré en Chine ?
o S’il y a une baisse, quel est le coût de cette baisse ?
o Quel est l’impact pour les citoyens, pour les entreprises et les PME bruxelloises ? Quelles mesures sont prises pour les aider à faire face ?
 
 
Réponse    Selon une étude récente de Dun & Bradstreet1, la nouvelle épidémie de coronavirus et la fermeture consécutive de vastes régions de Chine pourraient avoir des répercussions sur plus de 5 millions d'entreprises dans le monde. Nous constatons déjà que le trafic de conteneurs dans les plus grands ports chinois a diminué de quelques 20 %.

Il semble raisonnable de supposer que le virus, ayant d’abord un impact sur l’économie chinoise, impactera également les importations en Région de Bruxelles-Capitale, ainsi que les exportations bruxelloises vers la Chine. Actuellement, nous ne possédons pas d’élément permettant de quantifier cet impact, d’autant plus que l’outbreak du Coronavirus a coïncidé avec le Nouvel An chinois qui est de d’office une période plus calme en terme économique.

Toutefois, la Chine fournissant pour près de 15,1 milliards d'euros de matières premières et de pièces détachées à la Belgique (2018), un ralentissement des importations peut affecter la chaîne d’approvisionnement. Une enquête d’Agoria, à laquelle 60 membres représentant 19.000 emplois ont répondu, confirme que la Belgique n’est pas immunisée contre l’onde de choc causée par le coronavirus. Deux tiers des répondants subissent ou anticipent des perturbations dans la production et la livraison de composants chinois et asiatiques.

Les chances que le virus se propage en Belgique par les importations en provenance de la Chine sont très maigres. En effet, le coronavirus se transmet de deux manières : par sécrétions respiratoires et par contamination de surface. Selon l’OMS, le coronavirus ne pourrait survivre que quelques heures sur les surfaces
2. Or, l’acheminement des biens importés en provenance de la Chine prend du temps. Lors du trajet, le virus peut en outre être exposé à tout un panel de variations (chaleur, humidité) qui peut lui nuire et donc le rendre moins contagieux.

Les exportations bruxelloises sont quant à elles principalement affectées par la difficulté de réaliser des voyages de prospection et d’affaires. Le SPF Affaires étrangères conseille en effet aux compatriotes de reporter les voyages non essentiels vers la Chine et beaucoup de compagnies aériennes ne volent plus sur la Chine. Or, pour l’exportation de services, caractéristique pour la Région bruxelloise, il est important de se rendre sur place.

Outre les difficultés liées au marché chinois en tant que tel, différents salons commerciaux internationaux ont dû être annulés suite à l’apparition de ce virus. C’était notamment le cas pour Mobile World Congres à Barcelone auquel 22 entreprises bruxelloises devaient participer du 24 au 27 février.

hub.brussels et le 1819 ont mis en ligne différentes pages pour informer les entrepreneurs bruxellois sur l’évolution de la situation liée au coronavirus et sur les possibilités de réponse à cette situation.

Une des informations reprise stipule que les entreprises directement ou indirectement touchées par le coronavirus pourraient invoquer le système de chômage temporaire pour force majeure. Concrètement, cela signifie que les entreprises peuvent s'adresser à l'Office national de l'Emploi (ONEM) pour avoir recours à ce système. Jusqu’à présent 3 entreprises belges l’ont fait.

De même, lorsqu’un travailleur d’une entreprise séjourne en Chine pour raison personnelle ou professionnelle et ne peut reprendre le travail à temps suite à une interdiction de vol ou parce qu’il doit être placé en quarantaine pour éviter un risque de contamination, l’entreprise en question peut avoir recours à cette forme de chômage temporaire et lui éviter ainsi de devoir verser un salaire garanti.

Les sites de hub.brussels
3 et du 18194 relaieront également les mesures et recommandations conclues au sein d’une "taskforce" en cours de création au SPF Economie. Cette task force est censée venir en aide aux entreprises face aux potentielles conséquences de l'épidémie de coronavirus en Chine.

Enfin, hub.brussels a désigné son Area Manager Extrême Orient comme SPOC pour les entreprises de toutes tailles ayant des questions liées au nouveau coronavirus (2019-nCoV) apparu à Wuhan en décembre dernier. Ses coordonnées se trouvent également en ligne.

En règle générale, les mesures d’hygiène de base pour tous les virus valent aussi dans le cas du coronavirus. Il est donc recommandé de se laver régulièrement les mains, d’éviter de se toucher le nez ou la bouche et de jeter ses mouchoirs utilisés.


Impact sur les importations et exportations en Région de Bruxelles-Capitale

Hub.brussels ne dispose pas, à ce jour, de données statistiques actualisées concernant le coût de la baisse des exportations et importations en Région de Bruxelles-Capitale. En effet, les données de la Banque Nationale ne sont, pour l’heure, encore actualisées que pour le mois de décembre 2019. Il faudra donc attendre 2 à 3 mois pour avoir une première idée chiffrée de l’impact du coronavirus.


Impact sur le Plan d’action International de hub.brussels

A l’échelle interne des services proposés par hub.brussels, il est évident que le Plan d’action International se retrouve fortement impacté par le coronavirus. En date du 25 mars, déjà 15 actions sont soit purement annulées, soit reportées.

Parmi celles-ci, au niveau
export : la mission économique princière prévue en juin au Sénégal, la visite d’Etat en Italie (23-25 mars 2020), la mission économique en RDC (28 mars-3 avril 2020), le salon MIPIM (10-13 mars 2020), le Salon Cosmoprof (12-15 mars 2020), le Salon Mobile World Congress (24-27 février 2020), le Salon Foodex Japon (10-13 mars 2020), le Salon Laval Virtual (22-26 avril 2020), etc. En 2019, les 15 actions annulées ou reportées en 2020, avaient permis aux entreprises de signer directement 346 contrats, auxquels s’ajoutaient 609 contrats négociés après les événements.

Pour
l’invest, citons notamment (mise à jour 24 mars 2020) :

Zone EU 

Luxembourg 
ICT Spring prévu en mai est reporté en juillet

Cleantech Forum prévu en mai également est reporté
sine die.

Action Circlemade de fin mars remise à 2021  

France
 
Séminaire invest Toulouse (digital) n’a pas pu avoir lieu en février et est reporté mais pas de date encore connue.

Séminaire invest Lyon (life sciences) : prévu en mai au moment du salon SIDO, mais celui-ci a été reporté à septembre.

Allemagne
Accueil de délégation Berlinoise (Tech City Tour) à Bxl prévu en avril, reporté si possible en juin. Sinon entre fin août et fin octobre, en fonction des plannings AEC/Area manager  

Italie
VE postposée sine die

Espagne
Invest in Cities : accueil de délégation de maires espagnols prévue en juin. Pas de changement encore prévu.

Zone Asie

Corée du sud
Mission de prospection prévue du 18 au 22 mai. Période validée avec le consultant et billets payés. Pour le moment la mission est maintenue. Si pas possible, envisager un report en septembre.

Deux prospects coréens devaient venir faire une mission de prospection courant mars à Bxl mais ont évidemment postposé leur voyage.

Une entreprise Fintech coréenne qui a un rep office à Bruxelles voulait venir en mars pour transformer le rep office en branch. Elle a aussi reporté son voyage.

Japon
Brussels Days JO de Tokyo : au 19/3 on travaillait toujours sur le projet (notamment Green Belgian House), mais l’annulation/report des JO à 2021 a été annoncée depuis.

Chine
CIFTIS (Pékin – fin mai) : les organisateurs ont postposé la foire en septembre. Pour le moment, nous n’avons pas plus d’information.
MWC Shanghai (fin juin) : pas d’information pour le moment sur le maintien, le report ou l’annulation

Singapour
Le Singapore Tourism Board semble maintenir la création de son rep office à Bxl début août.

Zone Amérique

VE Chili : la décision de son maintien ou report devrait être prise en avril.

Les zones MEA et Amérique du nord/UK sont encore en évaluation.

A quoi s’ajoutent les activités de la business unit Internationalisation par l’Innovation (
I² - programmes européens), qui sont lourdement perturbées (annulation ou report de réunions physiques de réseautage/gouvernance / consortium meeting, etc. ; suspension de certains types d’accompagnements où la présence physique est nécessaire, ainsi que des prospections de nouveaux-clients et des workshops de mars à mai).


Impact sur la demande d’accompagnements individuels

Notons également que, sans surprise, les répercussions sont aussi visibles en ce qui concerne la volonté (et la possibilité) des entreprises à exporter. Ainsi, les Attachés économiques et commerciaux (AEC) de hub.brussels observent, pour la plupart, une baisse de la demande d’accompagnement et d’aide depuis février. Les rendez-vous de prospections ont également été dans la quasi-totalité des cas annulés.

Certaines entreprises qui devaient exporter pour la première fois (en Tunisie par exemple) sont bloquées tandis que d’autres ont vu des projets dans lesquels elles étaient impliquées être reportés. C’est notamment le cas en Pologne où des sociétés étaient retenues pour un ‘dialogue technique concurrentiel’ pour la conception du nouveau musée ghetto de Varsovie (l’appel d’offre a été repoussé).

De manière générale, et à l’instar des sociétés non-exportatrices, les sociétés rencontrent à l’étranger des problèmes pour les déplacements d’affaires, les évènements ou encore les paiements par les clients.

Les AEC basés au Royaume-Uni, au Koweït et en Turquie continuent néanmoins de recevoir un nombre de demandes égales ou supérieures qu’en temps normal.


Impact sur les entreprises exportatrices

Par ailleurs, une enquête auprès des entreprises a été réalisée afin de mesurer l’impact actuel du Covid-19 sur leur activité
5. Parmi les répondants ayant une activité à l’export, 34,3% ont affirmé avoir eu des problèmes d’approvisionnement pour le fonctionnement normal de leur activité et près de 23% ont dû annuler un contrat avec un ou des fournisseur(s).

Les problèmes d’approvisionnement s’expliquent majoritairement par la fermeture des établissements de leurs fournisseurs à l’étranger, la hausse des prix ou la rupture des stocks, ainsi que des services de livraisons qui sont débordés.

En date du 30 mars 2020, le virus est bel et bien installé en Belgique, puisqu’on dénombre officiellement 11.899 cas de contaminations et plus de 1000 décès
6. Des mesures de confinement sont appliquées sur l’ensemble du pays depuis le 13 mars. Cependant, cette propagation n’est pas due aux importations de biens en provenance de Chine, mais bien à la circulation des personnes. En effet, le coronavirus se transmet de deux manières : par sécrétions respiratoires et par contamination de surface. Selon l’OMS, le coronavirus ne pourrait survivre que quelques heures à quelques jours sur les surfaces7. Or, l’acheminement des biens importés en provenance de la Chine prend du temps. Lors du trajet, le virus peut en outre être exposé à tout un panel de variations (chaleur, humidité) qui peut lui nuire et donc le rendre moins contagieux : « La probabilité qu’une personne infectée contamine des marchandises est faible, tout comme le risque de contracter le virus responsable de la COVID-19 par contact avec un colis qui a été déplacé, qui a voyagé et qui a été exposé à différentes conditions et températures. 8»

Le 25 mars 2020, BECI a publié sur son site
9 les résultats d’une enquête hebdomadaire auprès des entreprises et entrepreneurs bruxellois, réalisée afin d’évaluer l’impact de l’épidémie du Covid-19 sur l’économie bruxelloise:

« Les résultats de la première enquête sont alarmants. Près de 60 % (58 %) des répondants voient leur chiffre d’affaires diminuer d’au moins 50 %. La grande majorité d’entre eux (46 % du total) voient leurs ventes baisser de plus de 75% », a déclaré le CEO de Beci.

Il est choquant que cela ait un impact moins d’une semaine après que le gouvernement fédéral a annoncé des mesures renforcées en réponse à l’épidémie du Covid-19.

Les principales raisons de la perte de chiffre d’affaires sont le résultat d’avoir dû arrêter totalement ou partiellement les activités (par ex. restauration, magasins non essentiels et magasins complètement fermés, événements annulés …), la vente qui a totalement ou partiellement disparu, des problèmes de chaîne d’approvisionnement qui entraînent l’arrêt total ou partiel de la production, ou encore le non-respect des mesures de distanciation sociale sur le lieu de travail, ce qui oblige à arrêter tout ou partie des activités.

Un tiers des répondants sont des indépendants et des professions libérales.

A ce jour peu d’informations fiables sont disponibles sur l’état de la situation auprès des entreprises des secteurs prioritaires.

Néanmoins, les informations qui remontent des clusters régionaux font état sans surprise d’une catastrophe sans précédent et d’une situation très chaotique. Une répartition de l’effort devra être effectuée pour éviter un effet domino sur le tissu TPE régional.


Impact sur les secteurs de l’HoReCa, les activités artistiques et récréatives et l’industrie

Une analyse de l’IBSA, datée du 18 mars, met toutefois en lumière l’impact de l’épidémie sur les secteurs suivants : l’HoReCa, les activités artistiques et récréatives et l’industrie.

Concernant le secteur
« hébergement, restauration, arts, spectacles et activités récréatives », l’IBSA note que « ces activités ont été frontalement touchées par le Coronavirus. D’abord, depuis mi-février, avec la diminution du nombre de touristes étrangers suite à la propagation du virus en Asie. Ensuite, depuis mi-mars, avec les mesures restrictives du gouvernement fédéral limitant l’offre et la demande intérieure. » Selon des données du Bureau fédéral du Plan, la branche hébergement représentait, en 2017, environ 5.500 postes de travail ; la branche restauration, quelque 21.500 postes de travail, et la branche arts, spectacles et activités récréatives, environ 9.500 postes de travail. D’après visit.brussels, « le taux d’occupation hôtelier est en contraction depuis la mi-février. Avec la propagation du virus en Asie puis en Europe, la semaine du 9 mars, le taux d’occupation est passé à 26 % (soit une diminution de 53 points de pourcentage par rapport à 2019). Au jour du 18 mars, le taux d’occupation des hôtels devrait avoisiner les 11 % (estimation sur base des réservations). Selon visit.brussels, ce chiffre devrait encore diminuer puisque chaque jour de nouveaux hôtels ferment leurs portes. »


Impact sur l’industrie manufacturière et le commerce de gros

Concernant
l’industrie manufacturière et le commerce de gros, l’IBSA précise que « ces activités ont été touchées en deux temps par la propagation du Coronavirus. D’abord, depuis début février, avec la fragilisation de la chaîne d’approvisionnement des produits intermédiaires importés. Ensuite, depuis mi-mars, avec les mesures restrictives du gouvernement limitant la demande intérieure et la production. »

Ainsi, l’industrie manufacturière, qui comptait environ 16.000 postes de travail en RBC en 2017, est fortement dépendante des importations internationales. « La majorité des branches de l’industrie manufacturière est probablement confrontée à des problèmes d’approvisionnement de la chaîne de production depuis presque un mois et demi », explique l’IBSA. Les branches qui représentent le plus de postes de travail sur le territoire bruxellois concernent notamment la construction de véhicules automobiles (environ 3.000 postes de travail) ; la fabrication d'équipements électriques et celle de machines et d'équipements (environ 1.500 postes de travail) ; la réparation et installation de machines et d'équipements (environ 1.000 postes de travail) ; le commerce de gros (environ 4.000 postes de travail). Par ailleurs, estime l’IBSA, « la fermeture des restaurants en Région bruxelloise génère une réduction de valeur ajoutée pour la RBC provenant à 76 % de la réduction d’activité des restaurants et à 24 % de la réduction d’activité des fournisseurs de ces restaurants (effet indirect). Les branches de l’industrie alimentaire sont les premières indirectement touchées par la fermeture des restaurants (…) Environ 5 % des activités liées à l’emploi (agences d’intérim) dépendent de la restauration. »

Plus récemment, une
enquête menée par hub.brussels (citée plus haut au sujet des entreprises exportatrices) auprès des entrepreneurs bruxellois, a permis de récolter, en date du 30 mars 2020, 155 témoignages sur l’impact du Covid-19 sur leurs activités. Ainsi, 78% des répondants affirment que leurs activités ont diminué fortement, modérément (13,5%), ou sont à l’arrêt. A contrario, 12,2% estiment que leurs activités ont augmenté (notamment dans les secteurs des TIC, de l’alimentation ou encore de la mobilité). A noter que le facteur “vente en ligne” ne semble pas déterminant dans ces résultats : en effet, 31 répondants affirment proposer des services en ligne, tout en voyant leurs activités globales diminuer; a contrario 1 seul répondant proposant des activités en ligne voit ces dernières augmenter, de même que l’ensemble de ses activités. Enfin, 37,4% des répondants craignent un risque de faillite à court ou à long terme.

Afin de pouvoir aider les entreprises à s’en sortir, plusieurs décisions ont été prises aux différents niveaux de pouvoir
10.


Région de Bruxelles-Capitale :

- Une prime unique de 4000 euros :

o Une prime de 4000 euros sera versée aux commerces, magasins et établissements qui ont dû fermer. Cela concerne essentiellement les entreprises actives dans le commerce de détail (autre que l’alimentation), l’HoReCa, les agences de voyages, les cinémas, les coiffeurs et autres soins de beauté, les blanchisseries, les centres culturels et sportifs… À noter que cette prime ne s’adresse qu’aux entreprises ayant moins de 50 travailleurs ETP.

- La suspension de la City Tax au premier semestre 2020

- Un soutien (via le Fonds bruxellois de garantie) sur des prêts bancaires (pour un total de 20 millions d’Euros)

- La création d’une mission déléguée chez finance&invest.brussels :

o La possibilité de prêts à taux réduit pour les fournisseurs et établissements HoReCa.

o Un moratoire sur le remboursement en capital des prêts octroyés par finance&invest.brussels aux entreprises impactées.

- Un prêt d’urgence pour les trésoreries des entreprises de la culture et créativité. Ce fond a été approuvé par le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

- L’accompagnement des entreprises en difficulté sera renforcé par hub.brussels en collaboration avec le Centre pour entreprises en difficultés (CED) dont la dotation est augmentée de 200.000 Euros.

- La Région renonce à la taxe sur l’exploitation des taxis ou voitures avec chauffeurs pour l’année 2020.

- Le versement de l’intervention régionale (de 14,6 euros par heure) aux entreprises de titres-services est maintenu.

De manière plus transversale, plusieurs mesures ont également été prises pour pouvoir informer et mesurer l’impact de la crise actuelle :

- La mise sur pied d’une Task force réunissant les membres du Conseil stratégique de l’Economie élargi à visit.brussels. Celle-ci pourra faire appel à l’expertise du Conseil Economique et Social bruxellois et des différents secteurs économiques pour s’informer des réalités du terrain.

- En termes d’information et de communication, le 1819 centralise et diffuse toutes les informations officielles susceptibles d’aider les entreprises et entrepreneurs bruxellois à propos des conséquences du Covid-19. Ces informations sont accessibles sur www.1819.brussels ou, directement par téléphone, en composant le 1819.

- La mise en place d’un monitoring hebdomadaire de l’impact du Covid-19 sur l’économie bruxelloise et en particulier sur les secteurs à risque sera établi par l’IBSA, en collaboration avec hub.brussels, visit.brussels et tous les membres de la Task force.

- La mise en place d'un site www.coronavirus.brussels, un site internet bilingue qui fournit les dernières informations relatives à l’épidémie de coronavirus Covid-19 et le numéro de téléphone du centre d’appel dédié. Le site permet aussi de télécharger des posters dans 10 langues différentes (Français, Néerlandais, Allemand, Anglais, Espagnol, Italien, Polonais, Roumain, Turc, Arabe classique). Une campagne d’affichage multilingue va aussi être lancée sur le territoire.


Au niveau communal :

Plusieurs communes bruxelloises ont mis en place des pages spécifiques sur leur site afin d’informer les citoyens et commerçants des mesures mises en place.

De manière générale, on retrouve sur ces pages un numéro vert, des appels aux dons, les initiatives de solidarité, les mesures prises pour soutenir les commerçants…

Différentes aides communales pour soutenir les commerçants et petites entreprises devraient être annoncées cette semaine.


Au niveau fédéral :

- Obtention d’un revenu de remplacement pour les indépendants (droit passerelle)

o L’obtention de ce droit a été facilité et se fait via l’envoi d’un formulaire à la caisse d’assurance sociale.

- Report des cotisations sociales d’un an sans que soient portées des majorations.

- Délai automatique accordé pour le paiement de l’impôt sur le revenu des personnes physiques, de l’impôt des sociétés, de l’impôt des personnes morales et de l’impôt des non-résidents.

- Report automatique de deux mois pour le paiement de la TVA et du précompte professionnel.

- Mise en place de la ‘procédure corona’ afin de traiter en priorité les demandes de chômage temporaire liées au Covid-19. Les formalités pour y avoir accès ont par ailleurs été simplifiées.


1 https://www.cnbc.com/2020/02/17/coronavirus-live-updates.html
2
https://www.who.int/fr/news-room/q-a-detail/q-a-coronaviruses
3 e coronavirus et le marché chinois :
https://hub.brussels/fr/blog/exporter-en-chine-coronavirus/
4 l’impact du virus sur les entreprises bruxelloises :
https://1819.brussels/blog/le-coronavirus-quel-impact-sur-les-entreprises-quelles-mesures-daide
5 Enquête impact COVID-19 – hub.brussels (155 répondants)
6 SPF Santé Publique
7
https://www.who.int/fr/news-room/q-a-detail/q-a-coronaviruses
8 Idem
9
https://www.beci.be/2020/03/25/46-des-entreprises-bruxelloises-voient-leur-chiffre-daffaires-baisser-de-75-en-raison-du-covid-19/
10
https://1819.brussels/blog/coronavirus-et-entreprises-les-faq-en-un-coup-doeil