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Question écrite concernant les effets à long terme des violences domestiques et l'approche en la matière.

de
Lotte Stoops
à
Rudi Vervoort, Ministre-Président du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargé du Développement territorial et de la Rénovation urbaine, du Tourisme, de la Promotion de l'Image de Bruxelles et du Biculturel d'intérêt régional (question n°200)

 
Date de réception: 02/03/2020 Date de publication: 16/04/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 10/04/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
13/03/2020 Recevable Bureau élargi du Parlement
 
Question    Le 17 février 2020, les médias rapportaient que, selon une étude britannique, les femmes ayant subi des violences domestiques courent 40 % de plus de risques de mourir de n'importe quelle cause que les femmes qui n'en ont pas subi. L'étude montre également que les survivantes présentent un risque plus élevé de développer des troubles cardiovasculaires et un diabète de type 2. Selon les chercheurs, le stress aigu et chronique que subissent les victimes pourrait être un facteur déterminant.

Les chercheurs émettent un certain nombre de recommandations. Un meilleur couplage et échange de données entre les services publics et la police pourraient contribuer à mieux informer les médecins (généralistes). Selon les chercheurs, cela leur permettrait de mieux répondre aux besoins en santé physique et mentale de leurs patientes ayant subi des violences domestiques.

À Bruxelles, la zone de police Bruxelles-Capitale Ixelles va créer une cellule de police dédiée aux violences sexuelles et domestiques. Un dispositif existait déjà pour les victimes de violences sexuelles ; elles sont d'abord emmenées au centre de soins spécialisés de l'hôpital Saint-Pierre, où elles peuvent déposer une plainte après avoir reçu les premiers soins. Cette approche est désormais également étendue aux victimes de violence domestique.

- Qu’en est-il des autres zones de police ? Disposent-elles également de cellules spécifiques pour la violence domestique ou d'autres moyens de traiter le problème ?

- Aujourd’hui, l'audition audiovisuelle est obligatoire pour certains crimes commis sur des victimes mineures. Elle permet d'éviter à celles-ci de devoir répéter inutilement leur histoire plusieurs fois et elle est plus précise. Il serait bon de l’étendre aux adultes. À quelle fréquence les auditions audiovisuelles se font-elles dans les zones de police bruxelloises ?

Selon les auteurs de l'étude britannique, il faut non seulement continuer à financer et soutenir les initiatives visant à prévenir la violence domestique mais aussi investir dans des services pouvant apporter le soutien et les soins nécessaires aux survivantes d’un tel traumatisme, afin de prévenir le développement de conséquences négatives, qui peuvent être dévastatrices et handicaper une personne à vie.

-
Quelle est l'approche de la Région en matière de soutien et de suivi des survivantes ?

- Dans la commune de Watermael-Boitsfort, le Cefas (qui fait partie du Service de prévention et de cohésion sociale de la commune, asbl para-communale Watermael-Boitsfort en plein air) offre une écoute et un soutien en matière de violence domestique. Il accompagne les familles, les couples et les jeunes en situation de conflit ou de violence. Il existe également des groupes de parole qui soutiennent les parents et aident les femmes victimes de violence physique ou psychologique. La commune voisine d'Auderghem peut également recourir aux services du Cefas. Quelle est la situation dans les autres communes bruxelloises ? Proposent-elles  également de tels services ? Des collaborations entre les communes existent-elles ?

- Comment la Région peut-elle soutenir les communes ?

L’étude n’a pas récolté suffisamment de données sur les survivants masculins pour permettre une analyse. Il n'est pas évident de savoir si c’est dû au fait que les médecins signalent moins les agressions subies par les hommes ou au fait que les hommes rapportent moins souvent les violences dont ils sont victimes. Selon les chercheurs, davantage de mesures doivent donc être prises pour encourager les hommes à dénoncer la violence domestique et chercher de l'aide.

- La Région a-t-elle pris des mesures en ce sens ?
 
 
Réponse    Je vous remercie pour votre question concernant les effets à long terme et la lutte contre la violence domestique.

Cela étant, pour plus de précisions, je laisse le soin à Madame la Secrétaire d’Etat Nawal Ben Hamou, en charge de l’Egalité des Chances, de répondre à cette question. En effet, cette matière dépend essentiellement de ses compétences.