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Question écrite concernant le plan d'action de la Région pour limiter la prolifération des pigeons.

de
Geoffroy Coomans de Brachène
à
Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°207)

 
Date de réception: 05/02/2020 Date de publication: 28/04/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 27/04/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
13/03/2020 Recevable Bureau élargi du Parlement
 
Question    Cela fait bientôt un an que le plan bruxellois pour limiter la prolifération des pigeons a été mis en application.

Ce plan a comme objectif de sensibiliser les Bruxellois à ne pas nourrir les pigeons, fermer les sites de nidification ainsi que d’installer des pigeonniers à l’anglaise où l’on peut accéder pour remplacer les œufs par des œufs factices
1.

Je me réjouis de la démarche du gouvernement bruxellois de vouloir mettre fin aux 19 politiques différentes menées dans les communes bruxelloises. En effet, il suffirait d’une politique régionale adaptée pour se mettre d’accord. La mauvaise gestion de la prolifération des pigeons a jusqu’ici provoqué des sources de nuisances pour les Bruxellois (propreté publique, qualité de vie, atteinte au patrimoine et image de Bruxelles).

Il y a peu, une proposition d’utiliser des produits contraceptifs a été avancée mais celle-ci n’a pas été retenu par Bruxelles Environnement à cause de sa toxicité.

Ainsi, Monsieur le Ministre, en vertu des informations qui précèdent, je souhaiterais obtenir des précisions sur les éléments suivants :

- Les communes ont-elles pris les mesures nécessaires et adéquates pour sensibiliser les Bruxellois à ne pas nourrir les pigeons ? Quelles sont les autres mesures prises par les communes ? Quelle mesure est la plus favorable pour limiter la prolifération des pigeons selon Bruxelles Environnement ?

- Quelles sont vos conclusions ou recommandations un an après le lancement du plan d’action régional ?

- Quelles sont les communes qui coopèrent ? Quel est le budget de la Région pour ce plan ? Il y a-t-il une cartographie de la population des pigeons sur le territoire de la Région bruxelloise pour l’année 2019 ?

- Des modifications de ce plan d’action sont sont-elles envisagées afin de mieux répondre à la problématique de la prolifération des pigeons, et dès lors aussi à une meilleure biodiversité ?


1 https://www.rtbf.be/info/regions/detail_la-region-bruxelloise-et-son-plan-d-action-pour-limiter-la-proliferation-des-pigeons?id=10174552
 
 
Réponse    Vous m’interrogez d’abord sur l’action des communes. Je puis vous dire que celles-ci disposent d’un plan sous forme de fiches-actions réalisé par Natagora à la demande de Bruxelles Environnement, et qui leur a été envoyé début 2019. Bruxelles Environnement n’est cependant pas systématiquement tenu au courant des mesures prises par les communes. Par ailleurs, les communes ne sont pas contraintes de suivre ce plan et peuvent librement appliquer ses recommandations.

La méthode principale préconisée pour lutter contre la prolifération des pigeons de ville est de diminuer la quantité de nourriture disponible, en informant notamment sur les effets néfastes du nourrissage des espèces sauvages. Différents supports sont disponibles à ce sujet sur le site de BE:
https://environnement.brussels/thematiques/espaces-verts-et-biodiversite/la-biodiversite/peut-nourrir-les-animaux-sauvages

Je souhaite revenir sur l’usage de graines contraceptives pour pigeons que vous mentionniez dans votre question. Cette solution, parfois présentée comme adéquate, n’est pas promue pas Bruxelles Environnement qui applique le
principe de précaution à ce sujet. En effet, l’utilisation du médicament contraceptif sous formes de graines fait l’objet de discussions en raison du manque de recul en matière d’effets néfastes potentiels sur l’environnement, la santé humaine (pour ceux qui manipulent les produits et les personnes à proximité), et d’autres espèces qui pourraient se nourrir de ces graines par erreur. Je recommande donc de suivre les solutions évoquées dans le plan d’action.

Par rapport au budget, sachez que deux marchés publics conjoints biodiversité – bien-être animal ont été externalisés les dernières années: un marché de coordination en 2017 (23.685,75€), et un marché de comptage en 2019 (12.081,85€). Ce dernier marché est en cours, et devrait donner lieu à des résultats cartographiques pour la situation en 2020.

Dans un souci d’amélioration constante, Bruxelles Environnement réfléchit à des solutions permettant de voir évoluer positivement la coordination entre les communes, notamment en matière de lutte contre la prolifération des pigeons. Je pourrai bien sûr, en temps utile, revenir vers le Parlement pour vous tenir au courant des résultats de ces réflexions.