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Question écrite concernant l'Impact du COVID-19 sur l'organisation du travail au sein de Bruxelles Environnement.

de
Gladys Kazadi
à
Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°265)

 
Date de réception: 02/04/2020 Date de publication: 26/05/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 26/05/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
10/04/2020 Recevable p.m.
 
Question    La pandémie COVID-19 a touché de plein fouet notre Région, n’épargnant pas nos administrations. Force est de mentionner qu’il est important de pouvoir concilier d’une part le combat contre le virus et la continuité du service public et d’autre part la préservation de la santé des agents et la prévention des risques professionnels.

Bruxelles Environnement a un rôle important dans le cadre de la mise en œuvre et le suivi des mesures « COVID-19 » et ce, notamment dans le cadre de la problématique des parcs régionaux.

Monsieur le Ministre, je souhaiterais vous poser les questions suivantes pour ce qui est de Bruxelles Environnement :

- Le Conseil de Sécurité National adoptait le 17 mars dernier l’obligation d’organiser le télétravail pour toute fonction où c’est possible sans exception.
Dans ce cadre, pourriez-vous me faire connaître le taux de télétravail au sein de Bruxelles Environnement ?

- Une série de métiers, comme celui de gardien de parc, sont certes incompatibles avec le télétravail.
Mais l’extension du télétravail n’est-elle pas également freinée par de simples problèmes d’équipements informatiques, d’accès aux programmes sécurisés, de dépendance aux documents « papier », de la nécessité d’obtenir la signature « physique » de responsables hiérarchiques ?
Si ces obstacles existent encore au sein de Bruxelles Environnement, sont-ils rapidement surmontables et ce, afin de voir le taux de télétravail encore augmenté ?

- On le sait, le taux d’absentéisme de Bruxelles Environnement, en temps normal, est relativement faible.
Qu’en est-il depuis le début de la crise, que ce soit pour les travailleurs administratifs ou pour ceux travaillant sur le terrain ?

- La continuité du service public est-elle correctement assurée ?
Des problèmes ont-ils été décelés ?

- Le nombre d’appels reçus par Bruxelles Environnement a-t-il augmenté depuis le début de la crise ? Quels sont les types de questions posées ? Quel est le suivi donné à ces appels ?

- Concernant les personnes sur le terrain, du matériel spécifique a-t-il été distribué ? Quand ? Combien ? De quel matériel s’agit-il ? Une instruction spécifique concernant l’utilisation de ce matériel de protection a-t-elle été donnée à l’ensemble de ces travailleurs ?

- Quelles mesures ont-été prises pour assurer la sécurité des travailleurs administratifs n’ayant pas pu faire de télétravail ?

- Quelles mesures ont été prises pour faire respecter les mesures « COVID-19 » dans les parcs régionaux bruxellois ? Les gardiens ont-ils reçu des instructions particulières en cas de constatation d’une infraction ? Un budget spécifique a-t-il dû être alloué pour la gestion du COVID-19 dans les parcs ?
 
 
Réponse    1)
Le taux de télétravail au sein de Bruxelles Environnement s’élève à 58% ce qui représente la totalité des fonctions qui sont compatibles avec le télétravail.

Le personnel qui exerce une fonction qui n’est pas compatible avec le télétravail (42%), reste actif sur le terrain.


2)
Bruxelles Environnement avait déjà digitalisé et automatisé beaucoup d’outils de travail ainsi que mis en place un système de partage et d’archivage de documents électroniques et ce indépendamment de cette période de confinement liée au COVID-19.

Le principe d’éco-dynamic office (open space, flex desk,…) étant appliqué au sein de BE, chaque membre du personnel administratif dispose d’un ordinateur portable sur lequel est installé un système de téléphonie (VOIP).

En collaboration avec le CIRB, l’accès à distance, qui était déjà mis en place pour les télétravailleurs officiels, a été élargi à l’ensemble du personnel administratif dès le début du confinement.

Notre système de téléphonie, ainsi que des licences spécifiques, nous permettent d’organiser des téléconférences.

Au niveau des documents papier et de la signature physique, une permanence limitée au strict minimum est prévue dans les bureaux.

Vu ce qui précède, le personnel administratif a donc pu assurer en télétravail la continuité du service public dès le début du confinement.


3)
Bruxelles Environnement a pris l’initiative de développer des statistiques relatives aux maladies, non seulement pour l’ensemble de l’organisation, mais surtout pour les métiers de terrain qui jouent un rôle essentiel pour garantir la continuité du service public et permettre aux Bruxellois de pouvoir s’oxygéner et se détendre dans les espaces verts.

Ces statistiques démontrent que notre taux d’absentéisme global pendant cette période particulière et difficile se situe dans la fourchette habituelle, et même certains jours en dessous du taux d’absentéisme annuel 2019 de Bruxelles Environnement qui est de 5,75% (un taux d’absentéisme de 5,41% a ainsi été constaté à la date du 9 avril 2020). Même si, pour ce qui concerne certains métiers de terrains, un taux d’absentéisme plus élevé a été constaté fin mars, le taux d’absentéisme des métiers de terrain a diminué en avril.


4)


La continuité du service public est correctement assurée. La plupart des espaces verts, parcs et forêts restent ouverts (voir question 8).

C
ompte tenu des circonstances exceptionnelles, le Gouvernement a décidé de suspendre temporairement tous les délais de rigueur et de recours fixés dans l’ensemble de la réglementation bruxelloise (ou adoptés en vertu de celle-ci), ainsi que des enquêtes publiques. Cette suspension court jusqu’à la levée des mesures de confinement et la durée de la suspension pourrait être revue ou prolongée si la situation l'exige.

La suspension des délais n’empêche pas Bruxelles Environnement de procéder aux actes d’instruction et de décision qui ne 
requièrent pas l’intervention d’une personne, administration ou instance extérieure. Dans la mesure du possible, l’administration poursuit son travail et les décisions prises durant la période de confinement sont valables. Tous les échanges entre le citoyen et l’administration compétente se poursuivent.


5)
Une diminution importante du nombre d’appels reçus par Bruxelles Environnement a été constatée depuis le début de la crise, soit 44% de moins qu’habituellement (1.265 appels en moyenne entre le 19/03 et le 19/04/2020, comparé à 2.255 appels par mois en moyenne habituellement). Le nombre de demandes par email a également diminué mais de manière moins significative. En parallèle, nos interactions sur les réseaux sociaux ont fortement augmenté.

Les questions les plus posées sont influencées par l’actualité : informations sur les mesures adoptées par rapport à la réglementation LEZ, demande d’informations sur un dossier de demande de prime énergie, informations sur les espaces verts ouverts, réclamations concernant le comportement des citoyens dans les parcs, demande d’informations sur la possibilité de location d’une parcelle de potager collectif, …

Toutes les informations et les mesures exceptionnelles prises par Bruxelles Environnement et relayées par le Service Info sont également rassemblées sur une page spéciale sur le site internet de l’administration :
https://environnement.brussels/guichet/covid-19


6)
Dès le début de la crise du Covid-19, une task force a été instaurée au sein de BE, qui s’assure que les questions opérationnelles sur le terrain sont traitées collégialement et que la distribution de matériel spécifique se fasse le plus uniformément possible.

Compte tenu des quantités limitées de matériel disponible dans un premier temps, une procédure de répartition équitable pour tous les utilisateurs a été mise en place. Les directeurs des divisions de terrain ont été consultés afin de partager les produits selon les activités des services de terrain, notamment gardiens, jardiniers, élagueurs, équipe propreté et gardes forestiers.

Certains articles d’hygiène sont en pénurie mondiale. C’est pourquoi des alternatives ont été analysées par le SIPPT qui émet des avis après avoir consulté le médecin du travail de Securex. Il s’agissait notamment de distribution de lingettes désinfectantes, de savons main et de bidons d’eau transportables en véhicule. Des lots de divers produits ont été ainsi acquis rapidement et sont distribués de façon hebdomadaire avec les consignes d’utilisation. Des gants jetables en nitrile, savons, lingettes désinfectantes, masques FFP2 (pour l’équipe propreté et les gardes-forestiers) et des sprays désinfectant de surfaces sont distribués sur le terrain selon une clef de répartition des métiers.

En parallèle, Bruxelles Environnement a adressé une demande à Iriscare, responsable pour la centralisation de toutes les commandes des organismes régionaux, afin de faire reprendre ses besoins dans la réserve régionale.


7)
Le siège administratif n’est plus accessible au public, l’accueil est fermé mais l’administration reste joignable par téléphone et par email. Les présences au bureau sont limitées au strict minimum, à raison d’une dizaine de personnes (comptabilité, administration du personnel, réception et distribution du courrier, …) sur un total de 650 postes de travail, permettant de respecter la distanciation sociale sans aucune difficulté. Des lingettes de désinfection sont mises à disposition des travailleurs afin de pouvoir effectuer un nettoyage ponctuel du poste de travail. Un nettoyage journalier des lieux de travail est effectué.


8)
Les mesures adoptées, conformément aux consignes données par le Conseil National de Sécurité, sont :

· Accès  aux plaines de jeux interdit
· Maintien de la distance de sécurité 1m 50
· Pas de regroupements
· Une seule personne par banc
· Ne pas jouer au ballon ni à aucun jeu collectif
· Ne pas pratiquer le jogging à plusieurs ni aucun sport en groupe
· Ne pas rester immobile sur les pelouses ou dans les allées

Les gardiens et gardes-forestiers sont encouragés à entretenir et encourager les collaborations avec la police et services de prévention, en particulier en cas de constation d’une infraction.