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Question écrite concernant la viande de brousse en Région bruxelloise

de
Victoria Austraet
à
Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°268)

 
Date de réception: 08/04/2020 Date de publication: 26/05/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 26/05/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
10/04/2020 Recevable p.m.
 
Question    Selon le SPF Santé publique, plus de 44 tonnes de viande de brousse arriveraient chaque année à Brussels Airport. Il s'agit de viande issue notamment de gibier sauvage, et dont le commerce illégal provient principalement d'Afrique de l'Ouest et Centrale. Toujours selon le SPF, plus de 20 millions d'animaux sont « prélevés » chaque année dans la forêt du bassin du Congo. On parle par exemple d'antilopes, de singes, de reptiles ou de pangolins.

Ces chiffres sont aussi impressionnants qu'ils sont interpellants. Fin 2019, donc avant la crise du coronavirus, l'ONG WWF tirait la sonnette d'alarme concernant la viande de brousse acheminée en Belgique. Elle alertait sur le danger sanitaire que posent ces marchandises en raison des pathogènes qu'elles contiennent – ce qui justifie d'ailleurs l'interdiction de cette viande sur le territoire européen. L'ONG arguait également que la chasse et la consommation de ces animaux vident littéralement les forêts et les savanes africaines. Au regard des chiffres, ce trafic semble florissant, et de nombreuses personnes consomment vraisemblablement de la viande de brousse en Région bruxelloise.

La crise du Covid-19 met en lumière les catastrophes sanitaires qui menacent l'humanité lorsqu'elle met la vie sauvage sous pression. Et si nos pays n'ont pas beaucoup de leçons à donner concernant l'émergence d'agents pathogènes – nos élevages industriels en sont également des facteurs de propagation – il n'en reste pas moins que la viande de brousse doit être stoppée avec fermeté. Si l'application de l'interdiction est du ressort du fédéral, le risque pour la population fait directement appel à la politique de la santé, de prévention et de l'éducation sanitaire dans notre Région.

Mes questions sont donc les suivantes.

- Le Gouvernement est-il en contact avec les autorités fédérales par rapport à l'arrivée et à la consommation non négligeables de viande de brousse sur le territoire de la Région ? Si oui, sait-on ce qui est mis en œuvre pour empêcher ces importations, qui nuisent à la santé publique et au bien-être animal ?

- Le Gouvernement a-t-il pris des mesures préventives pour empêcher les risques sanitaires liés à cette viande, ou a-t-il du moins entamé une réflexion à ce sujet ?
 
 
Réponse    1)
L’importation de denrées alimentaires et les risques liés à leur consommation relèvent de la compétence fédérale.

Sur base des compétences partagées entre l’autorité fédérale et les régions, Bruxelles Environnement collabore avec le SPF Santé publique, securité de la chaine alimentaire et Environnement dans le cadre de la lutte contre le commerce international illégal des espèces sauvages de plantes et d’animaux (CITES).

Toutefois, à ce jour, aucune de ces collaborations ne concernaient l’importation ou la consommation de viande de brousse.


2)

Les mesures préventives en matière de risques sanitaires liés à la consommation de denrées alimentaires sont assurées par l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaïne alimentaire.