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Question écrite concernant les travailleuses et travailleurs du sexe durant la pandémie du Covid-19.

de
Aurélie Czekalski
à
Rudi Vervoort, Ministre-Président du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargé du Développement territorial et de la Rénovation urbaine, du Tourisme, de la Promotion de l'Image de Bruxelles et du Biculturel d'intérêt régional (question n°230)

 
Date de réception: 25/04/2020 Date de publication: 16/06/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 09/06/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
27/04/2020 Recevable p.m.
 
Question    Empêchés de travailler, totalement mis à l’écart des dispositifs d’aide et de soutien, les travailleuses et travailleurs du sexe se sentent oubliés des mesures du Gouvernement.

Dès qu’ils arrêtent de travailler, ils n’ont plus de revenus et beaucoup n’entrent ni dans les critères d’aide aux indépendants, ni dans ceux pour recevoir des allocations de chômage ou le revenu d’intégration sociale.

Les travailleuses et les travailleurs du sexe les plus précarisés continuent malheureusement à travailler mais à domicile, avec tous les risques sanitaires et de violence que cela comporte.

Permettez-moi de vous poser les questions suivantes :

- Quelles aides vont-être mises en place pour les travailleuses et travailleurs du sexe ?

- Étant donné qu’un certain nombre de travailleuses et de travailleurs du sexe poursuivent leurs activités, des contrôles spécifiques sont-ils effectués ?

o Combien des contrôles se sont avérés positifs ?
o Quels sont les résultats de ces contrôles ?
o Quelles sanctions sont prises suite à ces contrôles ?
o Quelles mesures sont prises suite à ces contrôles ?

- Qu’est-ce qui va être mis en place sur le long terme pour ces travailleuses et travailleurs du sexe qui n’ont pas de réel statut ?
 
 
Réponse    L’arrêté ministériel du 23 mars 2020 portant des mesures d’urgence pour limiter la propagation du coronavirus COVID-19 n’autorise que certains métiers de contacts et seulement moyennant le respect de strictes mesures sanitaires. A ce stade les travailleuses et travailleurs du sexe n’entrent pas dans les conditions d’autorisation dudit arrêté.

Nous ne disposons pas de chiffres quant aux contrôles spécifiques effectués par la police sur les activités des travailleuses et travailleurs du sexe pendant la crise du COVID-19.

Selon leur statut, les travailleurs et travailleuses pourraient bénéficier des dispositifs de soutien fédéraux ou régionaux. Pour les travailleurs indépendants, la mesure principale est le droit passerelle.

Concernant la question relative aux mesures mises en place sur le long terme pour les travailleurs et travailleuses du sexe, la déclaration de politique générale du gouvernement bruxellois prévoit notamment de répondre au phénomène prostitutionnel par la mise en place d’une coordination et d’une harmonisation des approches, dans le respect des spécificités locales et en partenariat avec les acteurs de terrains et les riverains. Il est prévu que ceci s’accompagne d’une approche spécifique de la prostitution des personnes migrantes, d’une politique de prévention et de réduction des risques, ainsi que de la mise en place d’un centre d’accueil permettant le développement de parcours de sortie, mais également l’accès à un soutien d’ordre sanitaire, social et juridique. Ces différentes mesures et leur mise en œuvre feront partie intégrante du prochain Plan global de Sécurité et de Prévention 2021-2024.