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Question écrite concernant l'utilisation des chèques TIC dans le cadre de la relance économique post Coronavirus.

de
Clémentine Barzin
à
Bernard Clerfayt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de l'Emploi et de la Formation professionnelle, de la Transition numérique, des Pouvoirs locaux et du Bien-Être animal (question n°336)

 
Date de réception: 08/07/2020 Date de publication: 16/09/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 14/09/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
08/07/2020 Recevable p.m.
 
Question    Les chèques TIC ont été réformés en profondeur en novembre 2017. L’offre de formation se décline en 3 volets : l’offre généraliste, l’offre spécifique et l’offre orientée métiers.

L’importante plus-value de cette réforme vise à connaitre le résultat de la formation TIC suivie par le chercheur d’emploi. Pour ce faire, les partenaires encodent via la plateforme web les actions réalisées. Les données encodées sont transférées dans le dossier du chercheur d’emploi qui est ainsi mis à jour.

Je souhaiterais vous poser les questions suivantes :

- Quel bilan faites-vous des chèques TIC ? Combien de chercheurs d’emploi ont bénéficié de ces chèques pour l’année 2019 ? Quelle était l’offre la plus sollicitée ? Quelle était l’offre la moins sollicitée ? Quel budget cela représente-t-il ? Quels étaient les objectifs pour 2019 ? Ont-ils été atteints ? Quels sont ceux pour 2020 ?

- Quel est le profil de ces bénéficiaires ? Quelle est la durée moyenne de chômage de ces derniers ? Quel est le profil des bénéficiaires qui trouvent un emploi ? Sont-ils majoritairement jeunes ? Dans le cas de deux réponses positives à ces dernières questions, comment et quel plan d’action est prévu pour orienter au mieux ce public cible vers les formations TIC dans le cadre de la relance ?

- En ce qui concerne l’offre orientée métiers, quelles sont les entreprises qui demandent le plus à leurs (futurs) employés de se former numériquement ? Quelles sont les formations les plus sollicitées par les employeurs ? En moyenne, combien de temps est nécessaire entre la formation et la mise à l’emploi ?

- Dans la même ligne, quels sont les métiers numériques pour lesquels des besoins ont clairement été identifiés ? Comment les chèques TIC contribuent-ils à couvrir ses besoins ? Quelles sont les formations préconisées à cet égard ?

- Quels sont les différents résultats obtenus sur la plateforme web en cas d’interruption de la formation ? Combien de personnes ont interrompu leur formation parce qu’elles ont été mises à l’emploi ? Combien de personnes ont interrompu leur formation parce qu’elles ont trouvé un FPI ou un stage ? Combien de personnes ont interrompu leur formation parce qu’elles se sont dirigées vers l’auto-création de leur emploi?

- Combien de personnes ont terminé leur formation ? Quelles sont les retombées observées chez les personnes ayant été au bout de cette formation ? A-t-il été reconnu un accès plus aisé de ces profils aux offres d’emploi ? Quels sont les chiffres pour 2019 et 2020 ?

- Quel est le listing des partenaires aux chèques TIC ? Quel est le ratio entre les partenaires privés et les partenaires publics ? Quels sont les budgets mobilisés pour chacun d’eux ?

- Dans une précédente question parlementaire, j’évoquais les résultats obtenus par l’application PC-skills.brussels. Quelle est l’articulation entre cette plateforme en ligne et les chèques TIC ? Sont-ils complémentaires ? Quel est l’outil le plus sollicité par les demandeurs d’emploi ? En termes de résultats, quel est l’outil où le demandeur d’emploi termine le plus souvent sa formation et celui qui facilite le plus sa mise à l’emploi ?

- Avec la crise sanitaire, de nombreuses personnes ont perdu leur emploi. Comment les chèques TIC vont contribuer, notamment à la reconversion, de ces nouveaux chercheurs d’emploi ? Quelles sont les mesures prévues à cet effet ? Qu’est-il prévu dans le cadre du plan relance du gouvernement bruxellois à cet égard ?
 
 
Réponse    L’objectif de la mesure est de permettre aux chercheurs d’emploi d’acquérir des compétences appropriées en TIC afin de se mettre à niveau de manière rapide, efficace et sur mesure pour mieux correspondre au profil recherché par leur futur employeur.

Il s’agit de formations courtes, non-qualifiantes, en logiciels informatique. L’offre se décline en 3 volets : offre généraliste (Suite Office), offre spécifique (par ex. Adobe Première Pro, Indesign, ou Wordpress), et offre orientée métiers (par ex. Google Adwords, Revit ou SAP).

Il n’est pas possible dès lors de répondre à votre question concernant les formations les plus sollicités par les employeurs car le dispositif part des besoins des chercheurs d’emploi pour leur permettre de s’insérer dans le marché de l’emploi en augmentant leurs compétences de base ou en se spécialisant.

Le nombre de bénéficiaires distincts de Chèques TIC a positivement évolué depuis la réforme, passant de 1.309 bénéficiaires en 2017 à 1.467 bénéficiaires en 2018, puis à 1.616 en 2019.

Les objectifs pour 2019 et 2020 étaient d’atteindre 1.500 bénéficiaires distincts de Chèques TIC.

Le budget 2020 relatif aux Chèques TIC s’élève à 1.255.000€.

Le tableau ci-dessous reprenant le volume global de bénéficiaires répartis selon leur profil :


Concernant la question de la mise à l’emploi, je rappelle que les Chèques TIC ne constituent aucunement des formations qualifiantes visant à apprendre un métier. Ils ont vocation à permettre aux chercheurs d’emploi de se former ou de se perfectionner dans certains programmes spécifiques. Ce dispositif est un levier supplémentaire pour le chercheur d’emploi dans sa recherche d’emploi.

Selon les informations encodées par les partenaires, il apparaît que 87% des formations suivis jusqu’à la fin, 11% non pas commencées et 2% seulement ont été interrompues.

Les 9 partenaires Chèques TIC offre spécifique et offre orientée métiers sont tous des partenaires privés.

Pour la mesure Chèque TIC Suite Office, les formations sont délivrées par :
- des écoles de l’enseignement de promotion sociale pour un public-cible débutant ou n’ayant que des connaissances faibles en informatique, souhaitant apprendre l’ensemble des fonctionnalités;
- un partenaire privé pour la mesure “Suite Office à la carte” pour un public-cible souhaitant personnaliser sa formation. Cette formule permet au chercheur d’emploi de suivre de manière indépendante un programme de formation qui tient compte de ce qu’il sait déjà et de ce qu’il souhaite apprendre, par exemple se former aux tableaux croisés dynamiques dans Excel.
L’accès à la plateforme PC-Skills ne nécessite pas l’octroi d’un « Chèque TIC ». Le chercheur d’emploi doit disposer de son numéro de dossier Actiris. PC-skills est donc complémentaire, pour répondre aux divers profils et besoins des chercheurs d’emploi.

PC-Skills ne requiert pas l’installation de logiciels, seule une connexion internet est nécessaire :

- L’apprentissage se fait en environnement réel.
- L’apprenant s’évalue et se forme dans le logiciel étudié (ce n’est pas de la simulation) et chaque manipulation effectuée par l’apprenant est analysée et commentée en temps réel.

En 2019, 764 inscriptions ont eu lieu sur la plateforme PC-Skills.

Suite à la crise sanitaire, les Chèques TIC continueront d’être un levier à l’emploi, tous comme les Chèques langues. Ne s’agissant pas de formations qualifiantes, ils n’ont cependant pas vocation à l’aide à la reconversion professionnelle.