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Question écrite concernant les accidents de vélo en Région bruxelloise.

de
Aurélie Czekalski
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°466)

 
Date de réception: 07/07/2020 Date de publication: 16/09/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 27/08/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
08/07/2020 Recevable p.m.
 
Question    En ce 11 juin 2020, la presse s’est faite le relais d’une étude sur les admissions à l'hôpital réalisées par la Vrije Universiteit Brussel (VUB) et l'Université de Gand (UGent), en collaboration avec l'Université d'Utrecht et la Fondation néerlandaise de recherche sur la sécurité routière, qui montre qu’aucun véhicule motorisé n’est impliqué dans 83% des accidents de vélo. On oppose souvent les deux modes de transport alors que les chiffres de cette étude démontrent que les accidents relèvent plus d’un problème d’aménagements des infrastructures et non des voitures qui seraient dangereuses pour les cyclistes.  

La plupart du temps, les accidents ne concernent que le cycliste. Les causes de la chute peuvent être nombreuses : les potelets qui sont très nombreux en espace public mais aussi l’état des pistes cyclables.

Je me permets donc de vous poser les questions suivantes :

- Quelle est la position de Bruxelles Mobilité par rapport à cette étude ?

- Quelles conclusions seront tirées par Bruxelles Mobilité de cette étude ?

- Quelles mesures seront prises par Bruxelles Mobilité suite à cette étude ?

- L'étude souligne l'importance de l'entretien des infrastructures et de garder les pistes cyclables planes, sans potelets, trous, ni bordures. Quelles pistes sont à l’étude au sein de Bruxelles Mobilité afin de répondre aux conclusions de cette étude ?

- Combien d’accidents suite à des problèmes d’infrastructures ont été constatés sur les pistes cyclables régionales ?
 
 
Réponse    Veuillez noter deux choses par rapport à cette étude :
1. Il est entendu que plus l'accident est grave, plus il y a de chances qu'une voiture soit impliquée.
2. Les potelets sont installés pour éviter l’envahissement de l’espace par les voitures. Il est clair qu’un aménagement sans obstacles est de loin préférable. Nous avons élaboré une série de vadémécums qui présentent des normes pour des aménagements plus sûrs, souvent plus larges. Si l'installation de potelets est inévitable, le Vade-mecum du vélo propose un plan standard, avec un espace minimum entre les potelets et des marquages côtelés sur la route en guise d'avertissement.
Cette étude montre clairement que les normes et recommandations de nos vadémécums régionaux sont tout à fait cohérents et doivent donc être respectées.
Lors de l’élaboration de nouveaux projets, nous veillons que les largeurs correctes soient respectées, les potelets évités au maximum.
Une attention spéciale est déjà accordée à l’entretien régulier des infrastructures, un audit spécifique par “mesureur vélo” sera commandé cet automne. Un premier audit en 2013 avait déjà permis de lister les interventions les plus urgentes. L’outil fix my street permet également aux citoyens de signaler des nids de poules et d’autres sources de danger pour le cycliste.

Les chutes visées par l’étude font l’objet d’un sous-enregistrement très important. Il n’est donc pas facile de tirer des conclusions. Le sous-enregistrement se constate majoritairement pour les accidents avec blessés légers.
Les accidents de chute sur potelets par exemples seront repris dans la catégorie accidents de cyclistes seuls, sans autre partie.
La catégorie cyclistes accidentés seuls (donc plus vaste que les seuls accidents contre potelets) comprend pour les années 2015-2019, 37 victimes gravement blessées et 1 tués.