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Question écrite concernant la protection des oeuvres d'art dans le métro bruxellois.

de
Geoffroy Coomans de Brachène
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°487)

 
Date de réception: 16/07/2020 Date de publication: 21/09/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 18/09/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
22/07/2020 Recevable p.m.
18/09/2020 Annexe à la réponse p.m. Annexe
 
Question    Le développement et le suivi des infrastructures destinées à l’exploitation des transports en commun régionaux (métro, pré-métro, bus et tram) sont gérés par Bruxelles Mobilité.

Le métro bruxellois possède ainsi la plus grande galerie souterraine d’art de Bruxelles. Malheureusement, certaines œuvres d’art public montrent aujourd’hui des signes de dégradation.

En vertu de ces informations, pouvez-vous m’apporter des réponses aux questions suivantes :

· Pourriez-vous me communiquer le programme de la STIB relatif à la préservation, la restauration, l’entretien mais aussi les mesures spécifiques de protection contre le vol et les dégradations des œuvres d’art qui sont intégrées dans le métro bruxellois ?

· Pourriez-vous me communiquer la liste des stations et les œuvres y afférentes ainsi que le budget annuel pour l’entretien et la protection de 2019 et 2020 ?

· Y a-t-il eu des dégradations et/ou actes de vandalisme en 2019 et 2020 sur des œuvres d’art du réseau de la STIB ? Les auteurs ont-ils pu être appréhendés ?

· Outre le métro bruxellois, la STIB dispose-t-elle d’autres œuvres d’art sur l’espace public ? Si c’est le cas, serait-il possible de disposer de la liste complète ?
 
 
Réponse    Ce n’est pas à proprement dire, un programme, mais plutôt une méthodologie relative à la conservation, la maintenance et la restauration des œuvres d’art. Les paramètres considérés sont la vétusté des œuvres et leur état in situ, qui intègre les différents types de dégradations (infiltrations d’eau), ainsi que celles dues au vandalisme (coups, griffures, tags, etc.).
La priorité des travaux de restauration/maintenance se fait sur base des éléments suivants :
- les œuvres, les plus abimées, sont restaurées les premières ;
- si nécessaire, les œuvres se trouvant dans une zone de chantier, ou dans sa proximité, sont prioritaires, afin de profiter de l’occasion pour utiliser certains outils, comme par exemple l’échafaudage (ce qui permet de diminuer les coûts) ;
La protection/conservation des œuvres d’art :
- dans la plupart des cas, la protection contre le vol n’est pas nécessaire, car les œuvres sont trop volumineuses/lourdes et/ou posées à des endroits inaccessibles ;
- contre le vandalisme : nous faisons poser de vitrines et appliquer un film ou une peinture anti-graffiti, ce qui est obligatoire sur toutes les œuvres accessibles au public (la peinture protectrice doit être renouvelée après quelques nettoyages de graffitis) ;
- les critères de durabilité et de solidité sont fermement exigés lors du choix des matériaux et de la conception/réalisation des œuvres pour le métro bruxellois;
- les œuvres sont nettoyées régulièrement afin de limiter la propagation de vandalisme dans le cadre du contrat cadre CSC 1445 ;


La liste EXCEL qui reprend l’intégralité des œuvres d’art afférentes aux stations se trouve en annexe.
Sur la période 2019 -> 2020, le montant du contrat cadre relatif au nettoyage des œuvres d’art, le CSC 1445, s’élève à 262.647,34 € (161.067,41 € pour 2019 et 101.579,93 € pour 2020). Cela permet d’assurer un entretien régulier, de réagir rapidement dès l’apparition des premiers tags, ainsi que de réduire l’ampleur des dégâts et leur propagation.
Un nouveau contrat cadre, le CSC « petits travaux », estimé à 492.940,00€ (TVA comprise), représentant en moyenne 164.313,33€/an, sera lancé d’ici peu (en attente de la validation du Ministère), afin de réagir aux dégradations, aux coups, mais aussi en cas de reconstitutions partielles mineures, ou dans les cas de poses de différents types de protections, etc. L’objectif est d’assurer une gestion plus incisive et éviter le recours aux restaurations lourdes, tout en prolongeant la durée de vie des œuvres d’art.
·
Voici la liste des interventions réalisées ou à réaliser sur des œuvres d’art des stations de métro, par Bruxelles Mobilité, en 2019 et 2020, comme suit :
(vandalisme) Station Bizet : Brulin : (coups) (restauration de la pièce en cours)
(vandalisme) Station Merode : Raveel : (brulure au briquet) (restauration prévue 2020 - 2021)
(vandalisme) Station Tremie Lemonier et Jamar : (tags) (restauration prévue en 2020 - 2021)
(vandalisme) Station Anneessens : Beeckman : (griffes et déchirures) (restauration prévue lors de la réalisation du projet de conversion 2021 - 2024)
(vandalisme) Station Yser : Mortier : (griffes) (restauration prévue 2020 - 2021)
(vandalisme) Station Botanique : Caille : (restauration effectuée 2019)
(vandalisme) Station St- Catherine : Renard : (tags à l’acide) (en cours de nettoyage)
(vandalisme) Station Houba-Brugman : (restaurée en 2019)
(vandalisme) Station Simonis : Leblanc : (coups)
(dégradation) Station Montgomery : Folon : (infiltrations d’eau) (restaurée 07/2020, avec un contrat de conservation annuelle)
(dégradation) Station Maalbeek : Van Innis : (restaurée 06/2020)
(dégradation) Station Diamant : Brunfaut : (restauration terminée)
(dégradation) Station Delta : Vanden Abeel : (en cours)

Les auteurs ne furent pas appréhendés. Nous constatons cependant que depuis les attentats, le vandalisme est tout de même en baisse, ce qui est dû à une surveillance des stations plus régulière.
· C’est Bruxelles Mobilité qui a pour mission l’intégration, la gestion, la maintenance et l’entretien des œuvres d’art pérennes dans les espaces publics du réseau métro et pré-métro bruxellois (la liste complète en annexe). Pour sa part, la STIB, assure la gestion des œuvres d’art éphémères, et ceci, en concertation avec Bruxelles Mobilité.