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Question écrite concernant l'avenir du quartier Midi et le projet Victor.

de
Françoise De Smedt
à
Nawal Ben Hamou, Secrétaire d'État à la Région de Bruxelles-Capitale en charge du Logement et de l'Égalité des Chances (question n°263)

 
Date de réception: 26/08/2020 Date de publication: 19/10/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 23/09/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
26/08/2020 Recevable p.m.
 
Question    Le quartier du midi est en train de connaître de nouveaux bouleversements urbanistiques vu l’existence d’un schéma directeur régional puis d’un projet de plan d’aménagement directeur (PAD). Depuis longtemps dans le quartier du midi, les associations dénoncent que le droit à la ville pour tous les habitants est sacrifié par les pouvoirs publics au profit des promoteurs privés. Dans les années 1990-2000, des centaines de familles ont été expropriées (de manière contestable…) pour faire place à 300 000 m² de bureau supplémentaires1.

- Où en est l’adoption du PAD midi ? Quelles sont les prochaines étapes et quelles sont les dates que vous envisagez ?
- Dans quelle mesure les communes ont-elles été impliquées dans le projet du PAD ? Quels contacts et quelles réunions formelles ? Quelles sont les positions qu’elles y ont défendues ? Existe-t-il des PV de ces réunions ?

Parmi les projets sur le périmètre du futur PAD, il y a le projet des 3 tours “Victor” entre Saint-Gilles et Anderlecht. C’est un projet tiré depuis 2007 par un consortium de deux géants de l’immobilier, Atenor et BPI. En 2015
2 puis en 20163, le gouvernement bruxellois validait le projet Victor et annonçait une tour (culminant à 140 m) consacrée entièrement au logement (37 500 m² soit environ 375 logements), et 65 000 m² de bureaux dans 2 autres tours. En mars 20204, nous apprenions qu’il s’agira en fait de 72 000 m² de bureaux (deux tiers de bureaux donc, malgré la répartition 50/50 promise dans le schéma directeur), mais surtout, qu’il y aura 134 logements des 375 qui seront construits par Atenor-BPI via le concours du promoteur public régional CityDev (102 logements “conventionnés” + 32 logements “libres”).

- Dans le cadre du projet Victor, qu’est-il décidé concernant les charges d’urbanismes ? Comment justifier cette décision ? Sont-elles au bénéfice des communes (Saint-Gilles et Anderlecht) ? Quid du permis d’urbanisme ? Concernant ces leviers et l’affectation sur le site du futur projet Victor, quelle est la position défendue par la région et quels leviers a-t-elle utilisé ?

- Dans quelle mesure les communes ont-elles été impliquées dans le projet Victor ? Quels contacts et quelles réunions formelles ? Quelles sont les positions qu’elles y ont défendues ? Existe-t-il des PV de ces réunions ?

- Pourquoi la SLRB n’a-t-elle pas souhaité se charger de prendre en main un partie du projet ? Quels contacts ont été pris avec la SLRB ?

- En quoi consiste exactement la participation de CityDev dans le projet Victor ? Quel est l’accord qui a été passé ? Quelles tractations (financières ou autres ) ? Quel cahier des charges concernant les logements ? De quoi parle-t-on quand ont mentionne “32 logements libres” ? Pourriez-vous nous transmettre cet accord ?

- Que sait-on des quelques 240 autres logements qui devraient être construits directement par Atenor-BPI ?


1 https://www.lalibre.be/regions/bruxelles/le-midi-plus-jamais-ca-51b8ac95e4b0de6db9b73d0d
2 https://plus.lesoir.be/art/930037/article/actualite/regions/bruxelles/2015-07-07/quartier-du-midi-aura-tete-dans-nuages
3 https://plus.lesoir.be/22913/article/2016-01-25/gare-du-midi-la-mue-du-quartier-sur-les-rails
4 https://www.architectura.be/fr/actualite/42124/appel-a-projets-de-citydevbrussels-188-nouveaux-logements-en-region-bruxelloise?fbclid=IwAR1Re35B9V8ZcLXjMOcKeJuVWAv8g3cVEXa5Scgz9rcY_QFcXIutGMZ4MHE
 
 
Réponse    La majorité des questions relève de la compétence du Ministre-Président, Monsieur Rudi Vervoort.

Pour vos questions spécifiques à la SLRB:

Sachez que le projet de la tour Victor a été soumis à la SLRB dans le cadre d’un appel à projets PPP (2016-2017) pour un ensemble de 350 logements.

Vu que le terrain est en zone inondable, et que cela est contraire aux prescriptions techniques inscrites dans le cahier des charges, la SLRB a dû interrompre les négociations et refuser la prise en compte du projet.

Par ailleurs, La SLRB avait rencontré la SNCB à l‘époque. Cependant, aucune suite n’avait été donnée à une éventuelle collaboration. La SNCB et ses partenaires souhaitaient effectivement se tourner vers des opérateurs offrant le meilleur prix pour l’acquisition de leurs terrains, alors que la SLRB est tenue par des estimations du CAIR en matière d’acquisitions foncières et immobilières.