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Question écrite concernant la participation de la Région bruxelloise à Trail.

de
Christophe De Beukelaer
à
Barbara Trachte, Secrétaire d'État à la Région de Bruxelles-Capitale, en charge de la Transition économique et de la Recherche scientifique (question n°223)

 
Date de réception: 23/09/2020 Date de publication: 24/11/2020
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 19/11/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
23/09/2020 Recevable p.m.
 
Question    La presse nous apprend que les universités francophones ont lancé un programme commun d’intelligence artificielle nommé « Trail ». Le programme fait écho à « Imec », lancé par la Région flamande, sur lequel je vous ai par ailleurs interrogé.

Au vu des ambitions numériques de la Région et de l’importance que l’IA peut avoir sur notre développement économique, j’aimerai m’assurer que la Région suit ce dossier de près. Je pense même que la Région bruxelloise devrait être la courroie de transmission entre Imec et Trail.

- Avez-vous eu des contacts avec les universités francophones et la Fédération Wallonie-Bruxelles sur le projet « trail » ?

- Est-ce que la Région participe financièrement à ce projet ? Si oui, à quelle hauteur ? Si non, pourquoi ?

- Est-ce qu’on peut s’attendre à des bienfaits pour la Région bruxelloise, du point de vue de l’emploi par exemple ?
 
 
Réponse    TRAIL vise à créer une structure mezzanine permettant de mobiliser les capacités de recherche et d’innovation des régions wallonne et bruxelloise au service de leur développement socio-économique dans le domaine de l’intelligence artificielle en cohérence avec les politiques régionales menées dans ce domaine. Cette initiative a fait l’objet d’une présentation à Innoviris lors d’une réunion avec Benoît Macq (UCL) et l’Agence du Numérique (ADN) début juin dernier.

La Région de Bruxelles-Capitale ne participe pas financièrement à ce projet. Toutefois, les projets concrets issus de TRAIL et portés par les partenaires bruxellois (ULB et Sirris) peuvent être éligibles au financement d'Innoviris. « Trail » est en effet avant tout une initiative liant des acteurs de la Communauté française, là où la Flandre développe elle aussi des initiatives spécifiques autour de l’intelligence artificielle.

La Région bruxelloise développe et stimule elle aussi un écosystème régional riche et diversifié autour de l’intelligence artificielle. Les collaborations avec les Régions wallonne et flamande sont par ailleurs fréquentes. Le projet Trail n’y fait pas exception, comme mentionné ci-dessus.

Il est peu évident de prédire l’impact du lancement d’une initiative telle que Trail sur l’emploi bruxellois. On peut néanmoins penser, étant donné que deux acteurs bruxellois sont impliqués dans TRAIL (l’ULB et Sirris), que les projets auxquels ils participeront dans ce cadre auront un impact sur Bruxelles, notamment en matière de création de connaissances, mais également via des synergies avec l’écosystème régional (start-ups, incubateurs, …). À notre niveau, une attention particulière est portée sur les synergies et complémentarités possibles entre les différentes initiatives existantes notamment avec la candidature auprès de l’Union européenne d’un EDIH bruxellois axé sur l’intelligence artificielle au service de la transition. Innoviris, Hub et BEE ont travaillé de concert avec les porteurs du projet d’EDIH afin de proposer une candidature de qualité, en lien avec les priorités de la Région. Le Gouvernement bruxellois a apporté son soutien à la candidature en octobre 2020 et la Commission européenne devrait se prononcer d’ici le printemps prochain. La prise en compte des spécificités et des besoins de l’écosystème bruxellois est effectivement cruciale afin d’assurer les retombées positives sur un territoire aussi spécifique que le nôtre, tout en considérant les liens étroits avec son hinterland. Je m’efforce d’assurer une cohérence à toutes ces initiatives afin d’en maximiser l’impact positif pour les Bruxellois et les Bruxelloises.