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Question écrite concernant le recyclage de masques et filtres en polyéthylène ou autres fibres plastiques.

de
Véronique Jamoulle
à
Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°545)

 
Date de réception: 28/10/2020 Date de publication: 14/01/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 01/12/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
03/11/2020 Recevable p.m.
 
Question    Dès le moins de mai, praticiens hospitaliers, ingénieurs, chimistes ou autres spécialistes expliquaient, dans une tribune au « Monde », qu’il ne fallait pas priver la France d’une source possible de plusieurs millions de masques chirurgicaux ou de masques FFP2 par jour.

Au-delà de l’opportunité économique que peut représenter cette filière, le recyclage de microfibres de polypropylène représente aussi un enjeu environnemental certain.

Alors que le port du masque s’impose dans un nombre croissant de lieux et de situations, et qu’en dehors de pandémies telles que nous connaissons, le nombre de masques utilisés dans le secteur hospitalier reste colossal, la mobilisation des pouvoirs publics et de notre région afin d’organiser et promouvoir des bonnes pratiques de collecte ne serait sans doute pas un luxe.

C’est pourquoi je souhaitais vous poser les questions suivantes :

- Votre cabinet ou vos services ont-ils eu des contacts avec les acteurs du recyclage belge en vue d’organiser la valorisation de tels déchets ?

- A l’image de la collecte des piles usagées, qu’en est-il par exemple de la possibilité de prévoir des dispositifs de collecte dans les hôpitaux, homes, centres de santé, entreprises, supermarchés, universités ou écoles secondaires ?

- Est-ce que Bruxelles Environnement a été chargé de mener une campagne d’information et de sensibilisation à ce sujet ?

- Dans l’affirmative, quelles en sont les cibles ?

- Concrètement, quelles sont les initiatives prises à ce jour ?
 
 
Réponse    1/

A ce stade, aucune entreprise belge n’a été identifiée comme spécifiquement compétente sur cette question, et nous n’avons pas été a contactés ni n’avons sollicité les acteurs belges du recyclage spécifiquement sur cette question.

Nous restons néanmoins attentifs à une possible innovation sur la valorisation d’un tel flux au vu du contexte actuel.

Ceci est d’autant plus vrai, que certains projets pilotes - en l’occurrence à l’étranger, testent la possibilité d’un tel recyclage et pourraient mener à la création d’une nouvelle filière.


2/

Avant d’envisager toute action de collecte de ces masques, il est important de consulter et de se concerter avec le secteur du recyclage sur les possibilités et les modalités d’une telle filière en Belgique.

En effet, le tri de flux ne signifie en rien qu’il est recyclé (même si, évidemment, c’est une étape nécessaire).

Par ailleurs, la manipulation de ces masques doit se faire dans le respect des règles sanitaires et il faut s’assurer qu’elle ne présente aucun risque pour le personnel en charge de la collecte et du traitement.

De telles actions de collecte pourraient être envisagées mais dépendent donc fortement de la possibilité ou pas de création d’une filière de recyclage rentable.


3/

Dans le cadre de la sensibilisation du grand public au Zéro Déchet, et ce depuis le début du confinement, Bruxelles Environnement promeut l’utilisation de masques réutilisables en tissu via son site web et les réseaux sociaux.

Situé plus haut sur l’échelle de Lansink, le réemploi de masques en tissus est meilleur pour l’environnement que les masques à usage unique et l’utilisation de ces masques permettrait de réduire considérablement les déchets liés aux masques chirurgicaux à usage unique.

Quant aux cibles de cette campagne de sensibilisation aux masques en tissu, elle s’inscrit dans la sensibilisation du grand public au Zéro Déchet en général.


4/

La promotion des masques en tissus est faite via le site web de Bruxelles Environnement, ainsi que la publication de posts reprenant les informations via les réseaux sociaux de Bruxelles Environnement et associés à Bruxelles Environnement.

Cette campagne a par ailleurs été relayée par l’Agence Bruxelles Propreté.

Comme évoqué plus haut, mes services restent également attentifs à l’émergence et au développement de la filière.

Le recyclage en tant que tel se situerait cependant plus que probablement hors de la Région au vu de la densité de population de la Région et du manque de foncier.