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Question écrite concernant les résultats d'un sondage à propos des conditions de mise à mort des homards.

de
Victoria Austraet
à
Bernard Clerfayt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de l'Emploi et de la Formation professionnelle, de la Transition numérique, des Pouvoirs locaux et du Bien-Être animal (question n°510)

 
Date de réception: 15/10/2020 Date de publication: 19/01/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 15/12/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
18/11/2020 Recevable p.m.
 
Question    Parler du bien-être de crustacés, c’est s’exposer encore aujourd’hui à quelques réactions de moquerie. Je pense que ça s’explique par ce phénomène humain selon lequel moins un être nous ressemble, plus lointain est notre sentiment d’empathie envers lui. Et c’est vrai qu’avec ses dix pattes, ses deux grosses pinces et son épaisse carapace, le homard n’a pas grand chose à voir avec nous. Mais d’un autre côté, on sait que décider de comment traiter un être vivant sur la base de son apparence, ce n’est franchement pas la meilleure boussole morale.

Mais les choses évoluent doucement. À la mi-octobre, l’organisation GAIA a publié les résultats d’un sondage d’opinion réalisé par Ipsos concernant la mise à mort des homards. On y apprend que pour 83 % des Bruxellois, les homards sont sensibles à la douleur. Et que selon environ 80 % des citoyens, ébouillanter ou découper les homards vivants cause de la souffrance à ces animaux. 74 % des Bruxellois seraient même favorables à une interdiction de tuer les homards sans étourdissement.

L’année dernière, ma collègue Dominique Dufourny vous interrogeait déjà sur cette question. Elle rappelait notamment que l’ébouillantage des homards vivants est une pratique interdite en Suisse, preuve que la mesure n'est pas irréaliste. Pour ceux qui en douteraient, la loi suisse rappelle que, d’après les connaissances scientifiques actuelles, ces crustacés disposent d'un système nerveux complexe et sont sensibles à la douleur.

Face à cette question, on peut donc décider soit de plaisanter, soit d’adopter une posture un peu rationnelle, et estimer que la souffrance des homards n’est sans doute pas très différente de celle d’un chien ou d’un cochon. De la capture jusqu’à la mise à mort, et en passant par le transport depuis l’autre bout de la planète, on traite ces animaux mal aimés comme des marchandises inertes.

L’année dernière, vous répondiez que le futur code bruxellois du bien-être animal permettra, je cite « d'inscrire dans la loi les mécanismes qui nous donneront l'occasion de prendre les mesures nécessaires pour protéger le bien-être de toute une série d'animaux qui souffrent dans des circonstances particulières, comme le homard ». J’aimerais donc savoir si un projet, ou du moins une réflexion avait pu être mené(e) pour empêcher, restreindre ou sensibiliser à l’égard de la consommation de homards dans ces conditions cruelles.
 
 
Réponse    Des réflexions sont en cours au niveau du Conseil bruxellois du bien-être animal qui travaille actuellement sur la question de la mise à mort des homards. Il remettra son avis prochainement, en fonction de l’organisation des groupes de travail et de l’ordre des travaux.

A ce stade, la date de remise de cet avis n’a pas encore pu m’être communiquée.