Question écrite concernant la plantation d’arbres dans la Région de Bruxelles-Capitale et la politique en la matière.
- de
- Bianca Debaets
- à
- Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°568)
| Date de réception: 12/11/2020 | Date de publication: 11/01/2021 | ||
| Législature: 19/24 | Session: 20/21 | Date de réponse: 11/01/2021 | |
| Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
| 30/11/2020 | Recevable | p.m. |
| Question | Il y a quelque temps, j’ai eu l’occasion de vous interroger sur la plantation d’arbres en Région de Bruxelles-Capitale et les appels à projets y afférents (cf. QE n° 175 et QE n° 292). Dans vos réponses, vous avez cependant fait plusieurs fois référence à des processus ou des exercices qui n’étaient pas encore terminés à ce moment-là. C’est pourquoi je voudrais vous poser les questions suivantes : - Pouvez-vous faire le point sur les projets « Inspirons le quartier » (plus précisément le volet « Nature et biodiversité ») et « Agenda 21 » ? Combien de projets ont-ils effectivement été soumis et quelles suites y ont-elles été données ? Quels moyens ont-ils été débloqués à cette fin ? Quels résultats ont-ils déjà été atteints ou sont-ils prévus à la suite de ces appels à projets ? - Pouvez-vous faire le point sur la stratégie régionale en matière de couverture végétale pour promouvoir la biodiversité et lutter contre les effets du changement climatique dans le cadre de la révision du Plan Nature et des plans d’action pour le climat ? Pouvez-vous en expliquer les lignes de force, les actions et les moyens prévus à cette fin ? - Pourriez-vous faire le point sur le document de guidance pour les collectifs citoyens que vous évoquiez, lequel serait élaboré afin de répondre au mieux aux interrogations et aux attentes des citoyens, y compris dans le cadre de la création de micro-forêts ? Quelles mesures ont-elles déjà été prises à cet égard ? |
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| Réponse | 1/ Concernant Inspirons le quartier : L’appel à projets « Inspirons le quartier » 2020 a été décalé de quelques mois, suite à la crise sanitaire. Le nouvel AAP sera lancé en janvier 2021. En 2019, les modalités « nature et biodiversité » avaient été révisées pour augmenter les ambitions, et un budget plus important a été mis à disposition. Sur 26 projets introduits en 2019, 17 ont été retenus pour ce volet nature (dont 2 multithématiques) pour les subventions 2020. Selon le bilan à mi-parcours, la majorité des projets 2020 pourront se finaliser dans les délais prévus, soit avril 2021, malgré la crise sanitaire. Seuls 5 projets sont actuellement en retard et leur situation sera réévaluée au printemps prochain afin de déterminer si une prolongation doit être accordée ou non. En termes de résultats, outre des aménagements concrets sur le terrain qui participent au bien-être des habitants et à la convivialité, les projets Inspirons le Quartier permettent de sensibiliser les participants qui ne connaissent pas toujours les principes conseillés (comme planter des plantes indigènes, etc.). Il y a donc une mise en capacité du grand public et un effet d’exemplarité qui est ici recherché, en complément d’une approche de reconnexion sociale et de réappropriation citoyenne de l’espace public.
N. B. : Les appels sont réalisés en année n-1, les subventions octroyées en n, les projets réalisés en n et n+1. Concernant Agenda 21, désormais appelé Action Climat : En 2020, nous avons initié une refonte totale du concept des Agenda 21 pour créer Action Climat, un appel à projets pour les communes et CPAS toujours, qui vise à concevoir des Plans Climat Locaux et des actions qui s’inscrivent dans ces plans. Dans cette idée, les anciennes thématiques distinctes « eau » et « nature » ont été fusionnées dans une seule thématique « Ville-Nature », qui constitue le principal axe d’un volet d’adaptation aux changements climatiques. L’idée est ici d’optimiser les relations entre maillage vert, maillage bleu et maillage pluie, en travaillant de manière transversale sur ces enjeux. Un axe « rues végétales » a notamment été mis en avant. Un volet investissement a en conséquence été ajouté pour financer des travaux plus importants de végétalisation dans la sous-thématique nature, qui jusque-là ne concernait que des projets plus modestes. Au niveau strictement budgétaire, il s’agit toujours de lignes distinctes entre nature et eau, les projets sont donc réaffectés sur les lignes les plus pertinentes à la suite du jury. Malgré le contexte compliqué, l’appel 2020 a été lancé selon le planning prévu, impliquant moins de travail en présentiel (séances d’infos, pré-accompagnement, visites de terrain, etc.) que son équivalent citoyen. Néanmoins, les difficultés organisationnelles dans les diverses administrations pendant le confinement ont conduit à une plus faible rentrée de projets (14 en 2020, contre 24 en 2019).
N. B. : Les appels sont réalisés en année n, les subventions octroyées en n également, les projets sont en général réalisés de n+1 à n+3 selon les cas. 2/ À ce jour, la stratégie de végétalisation n’est pas encore formalisée. Cabinet et administration construisent une méthodologie pertinente pour établir un plan d’action régional qui réponde aux ambitions et au souhait de participation des acteurs régionaux, communaux, associatifs, citoyens, entreprises, … Des démarches sont bien sûr déjà lancées en interne dans mon administration pour préparer ces travaux, notamment l’acquisition et le traitement de données cartographiques (en ce compris toute la démarche liée au suivi de la canopée, déjà évoquée plusieurs fois), la préparation d’un canevas de plans locaux pour transmettre aux communes des informations cartographiques et une méthodologie standardisées, la réflexion autour de principes d’aménagement de rues végétales (travail porté par des étudiants de l’ULB), l’acquisition et l’adaptation prochaine de documents techniques pour l’aménagement et l’entretien des plantations, l’adaptation d’un volet « nature » dans l’outil d’évaluation de la capacité environnementale des voiries développé par le département Bruit de Bruxelles Environnement, etc. Ces démarches contribuent à promouvoir la végétalisation et le renforcement du réseau écologique au bénéfice de la biodiversité, du climat et de la qualité de vie des Bruxellois. 3/ Les principes servant à guider les projets citoyens ont été revus en 2019, dans le but de favoriser les projets pérennes et participant à la résilience de la ville. Le projet historique « Quartiers verts », portant surtout sur l’installation de balconnières, avait déjà évolué, mais nous voulions le faire évoluer encore plus de manière à répondre aux enjeux de la Région en matière de résilience. Les principes de base visent donc à favoriser les projets de végétalisation pérenne (en pleine terre au maximum), donnant la préférence aux essences indigènes, pouvant permettre l’accueil de la faune (installation de nichoirs) sans jamais négliger la végétalisation qui doit les accompagner. Les lignes directrices sont disponibles sur le site dédié https://inspironslequartier.brussels/modalites-des-quartiers-verts/. Des ressources documentaires (fiches pratiques et listes de plantes conseillées) ont par ailleurs été développées et mises à disposition du public sur le site Internet de Bruxelles Environnement (https://environnement.brussels/node/25827). Elles font l’objet d’une promotion dans le cadre des actualités diffusées par Inspirons de quartier et servent de référence pour les conseils dispensés par la personne chargée d’accompagner les groupes candidats et lauréats de projets nature et biodiversité. Concernant spécifiquement les « Tiny forests », j’ai déjà été amené plusieurs fois à discuter de la pertinence de ce type de projets. Cela ne constitue pas une panacée, et ce type d’installation ne se justifie pas partout, puisqu’il est également très important de conserver des espaces ouverts et diversifiés. Bruxelles Environnement encourage des démarches larges de développement de la nature dans toutes ses formes. |
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