Question écrite concernant la sécurisation de l'arrêt de trams STIB "Sainte-Marie".
- de
- Marc Loewenstein
- à
- Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°679)
| Date de réception: 02/12/2020 | Date de publication: 25/01/2021 | ||
| Législature: 19/24 | Session: 20/21 | Date de réponse: 22/01/2021 | |
| Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
| 15/12/2020 | Recevable | p.m. |
| Question | L’arrêt de la STIB « Sainte-Marie » des trams 92 et 93 dans le sens Botanique et situé à hauteur du numéro 336 de la rue royale à Schaerbeek est régulièrement fréquenté par de nombreux étudiants du campus Galileo de la Haute école Galilée située juste en face, précisément au numéro 336. Ce campus étant fréquenté par près de 1 500 étudiants, il n’est pas rare qu’à la sortie des cours aux environs de 16h, 50 à 60 étudiants se retrouvent entassés sur l’espace prévu à cet arrêt, dans l’attente de leur tram. Ces étudiants viennent s'ajouter aux autres usagers de la STIB qui empruntent les trams 92 et 93 à ce moment-là. La longueur de l’arrêt d’environ 20 mètres pour une largeur d’environ 1,5 mètre ainsi que la présence de poteaux pour les horaires des trams, d’une poubelle, de l’armature de l’abris-bus, d’un panneau publicitaire et d’un panneau de circulation destiné aux véhicules rendent l’espace disponible beaucoup trop restreint pour pouvoir accueillir un tel nombre d’usagers en toute sécurité. Plus encore et surtout, l’arrêt de tram se situe entre la voie latérale droite dans le sens vers Botanique empruntée par les voitures et véhicules à deux roues et la voie centrale réservée aux trams, taxis et véhicules d’urgence. Cela renforce d’autant plus le sentiment d’insécurité qui pèse sur les usagers qui attendent à l’arrêt. En effet, en raison du manque de places disponibles aux heures de forte fréquentation, le risque d’accident corporel impliquant un piéton et un véhicule ou un tram circulant sur les voies « encerclant » l’arrêt est important et ce malgré la présence de barrières de sécurité séparant la voie latérale et l’arrêt de trams. Compte tenu de la situation, voici mes questions : 1. Avez-vous connaissance de cette situation ? Avez-vous déjà établi des contacts avec la STIB en vue d’offrir une solution alternative sécurisante aux usagers ? - Si oui, un déplacement de l’arrêt « Sainte-Marie » dans le sens Botanique est-il envisagé ou déjà planifié ? Quels sont les obstacles qui l'empêcheraient ? - Si non, est-il prévu de prendre contact avec la STIB pour évoquer cette situation problématique ? 2. Avez-vous connaissance des chiffres exactes de fréquentation de l’arrêt « Sainte-Marie » dans le sens Botanique durant les divers créneaux horaires d’une semaine classique hors congés scolaires ? 3. Pouvez-vous m’indiquer s’il existe des normes en termes de longueur et de largeur pour les arrêts de la STIB se situant entre deux voies de circulation et visant à assurer une sécurité optimale aux usagers du réseau ? 4. Pouvez-vous m’indiquer les dimensions exactes de l’arrêt STIB « Sainte-Marie » dans le sens vers Botanique ? Sont-elles conformes aux normes de la STIB pour ce type d’arrêt ? |
| Réponse | La STIB a bien évidemment identifié cet arrêt comme trop exigu pour sa fréquentation et a étudié les solutions possibles. L’aménagement de la place de la Reine et de ses abords est un projet de Bruxelles-Mobilité, pour lequel le financement sera en partie assuré par le CRU II (Contrat de Rénovation Urbaine). Les comités d’accompagnement liés à l’élaboration de l’aménagement sont planifiés en 2021. La STIB sera membre du Comité d’Accompagnement, au même titre que les communes, De Lijn, ... Dans le cadre de l’élaboration de la demande de permis d’urbanisme, la STIB, soucieuse de rationaliser les zones d’arrêt à cet endroit et les mettre aux normes d’accessibilité, proposera de concentrer la zone d’arrêt « Place de la Reine » en un seul endroit et de la localiser sur l’axe royal, juste avant la divergence des voies accueillant les lignes de Tram 92 et 93. Cette localisation nécessitera de construire un arrêt dit «sablier» : donner la priorité à la circulation des trams à hauteur de la zone d’arrêt et élargir les quais d’attente des voyageurs. L’arrêt Sainte-Marie accueille 2 lignes de tram (les lignes 92 et 93), qui présentent un tronc commun important en direction de Botanique. Dès lors, comme il a convergence de deux lignes en direction de Botanique, l’arrêt se doit d’être implanté après la convergence, c’est-à-dire sur la rue Royale. En effet, la majorité des voyageurs utiliseront les deux lignes de manière indifférenciée. L’expérience montre que si deux arrêts distincts avaient été créés, les voyageurs auraient tendance à courir d’un arrêt à l’autre afin d’attraper le premier tram qui se présente. Une configuration qui est également, voire davantage, accidentogène. Par ailleurs, déplacer l’arrêt davantage vers Botanique ne permet aucune amélioration de l’exiguïté à aucun endroit et l’arrêt se retrouverait trop proche de l’arrêt suivant. La fréquentation de cet arrêt est effectivement fort élevée et supérieure à 3.000 personnes par jour. Un Vade-Mecum arrêt a été publié par la STIB en 2015 et diffusé largement auprès des différentes parties prenantes. Sa mise à jour est en cours pour intégrer les dernières normes d’accessibilité. D’après ce référentiel technique, un arrêt de tram doit être de 45m de long (surtout s’il est desservi par des trams T4000 – qui font 43m de long contre 32m pour un T3000) et idéalement de 3m de large. L’arrêt concerné ici fait une petite trentaine de mètres de long et moins de 2m de large. Il ne répond pas à ces recommandations. Il faut noter que cet arrêt n’est actuellement pas desservi par des véhicules plus longs que les trams T3000. En ce qui concerne l’élargissement du quai afin de mettre l’arrêt aux normes, sans adaptation de l’arrêt en forme de sablier, il n’existe aucune solution satisfaisante. |