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Question écrite concernant le nourissage et empoisonnement des animaux sauvages dans la Région bruxelloise.

de
Aurélie Czekalski
à
Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°599)

 
Date de réception: 07/12/2020 Date de publication: 02/02/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 29/01/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
15/12/2020 Recevable p.m.
 
Question    Les animaux sauvages (renards, fouines, chevreuils, hérissons, hulottes, hiboux, écureuils, musaraignes) sont de plus en plus nombreux à être présents sur le territoire de notre région. Par ailleurs, ces dernières années, nous avons constaté une recrudescence du nombre d’empoisonnements des animaux sauvages sur le territoire bruxellois.

Les animaux sauvages commettent souvent de nombreuses nuisances mais ils provoquent également des dégâts matériels pour certains habitants. On estime le nombre d’animaux sauvages à Bruxelles bien au-delà de 10.000. Chaque année, le centre de revalidation bruxellois pour les animaux sauvages recueille en moyenne 2500 animaux sur la Région. Ils sont principalement répartis sur quelques communes (Woluwe St-Lambert, Woluwe-St-Pierre, Uccle, Auderghem, et Watermael-Boitsfort et Anderlecht).

Permettez-moi de vous poser les questions suivantes :

- Combien d’animaux sauvages ont été empoisonnés cette année sur le territoire de la Région bruxelloise et comment sont-ils répartis géographiquement ?

o Quelle est la ventilation des empoisonnements par animaux ?
o Quelle est la ventilation du nombre d’animaux qui sont morts suite à des maladies et suite à des accidents ?

- Bruxelles Environnement a la charge de la gestion des nuisances liées à la présence des animaux sauvages, combien d’interventions cela représente en moyenne par an ? Constate-t-on une augmentation ou une diminution quant au nombre d’interventions ?

- À combien estime-t-on le nombre de personnes qui nourrissent les animaux sauvages à Bruxelles et qu’est-il prévu de faire pour dissuader le nourrissage ?

- Des campagnes de communication sont-elles diffusées pour dissuader le nourrissage des animaux sauvages ?

- Est-ce qu’une agence externe ou Bruxelles Environnement qui a été chargée de coordonner le plan de communication ? S’il s’agit d’une agence, de quelle agence s’agit-il ? Quel est le montant du contrat ainsi que sa durée ? S’il s’agit de Bruxelles Environnement, quel montant est alloué à cette campagne ?

- Quels canaux et supports de communication ont été utilisés ?

o Quelle est la ventilation des coûts par canal de communication ?
o A quelle fréquence est diffusée la campagne ? La diffusez-vous durant des créneaux horaires spécifiques ?
o Quels sont les messages véhiculés lors de cette campagne ? Est-ce que le message varie en fonction du support sur lequel il est diffusé ?
o Quel était le public cible ?
o Avez-vous connaissance du nombre des personnes touchées par cette campagne ? Si oui, combien ? Si non, est-il possible d’obtenir une estimation ?
o La campagne a-t-elle atteint ses objectifs ?
o Combien de personnes ont contacté Bruxelles Environnement suite à cette campagne d’informations ?
 
 
Réponse    1/

Deux sources de données permettent de répondre à une partie de vos questions : d’une part les dossiers d’inspection ouverts à Bruxelles Environnement qui concernent des morts suspectes d’animaux, d’autres part les données du travail de la Ligue Royale belge de protection des oiseaux (LRBPO), en charge d’un centre de revalidation de la faune sauvage.

A Bruxelles Environnement, une dizaine de dossiers d’inspection ont été ouverts en 2020 suite au signalement de morts suspectes d’espèces indigènes. A ce jour, aucun empoisonnement d’espèces indigènes n’a été avéré dans ces dossiers d’inspection.

Du côté de la LRBPO, on dénombre en 2020 un total de 2103 dossiers. Ceux-ci sont répartis comme suit :
­ Détention en captivité 3
­ Intempéries 3
­ Ramassage jeune nécessaire 798
­ Ramassage jeune non nécessaire 253
­ Infection probable 194
­ Empoisonnement 15
­ Indéterminé 160
­ Épuisement 58
­ Malformation 3
­ Blessure 214
­ Collision indéterminée 35
­ Collision avec un équipement humain 4
­ Collision vitre 72
­ Activité humaine 16


2/

La question ne peut être répondue en ces termes car la gestion des nuisances liées à la présence des animaux sauvages est assurée par Bruxelles Environnement dans les espaces verts dont elle a la gestion. Pour le reste, elle est confiée à la LRBPO et est dans certains cas gérée par les pompiers, par la société Rendac (pour le transport des animaux morts).


3/

Il est impossible d’estimer le nombre de personnes nourrissant les animaux sauvages à Bruxelles.

Nous savons par ailleurs que le phénomène de nourrissage existe et plusieurs actions sont menées pour le dissuader :
­ l’interdiction du nourrissage dans les parcs de Bruxelles Environnement et le rappel de cette interdiction par des panneaux d’informations dans certains lieux particulièrement problématiques ;
­ des campagnes de sensibilisation menées par les communes ;
­ la mention de cette interdiction dans le règlement communal de police harmonisé.


4/

Une série d’outils de communication ont été développés par Bruxelles Environnement pour dissuader le nourrissage des animaux sauvages : une page sur le site web, un dépliant, une affiche, une comptine pour les enfants de maternelle et un dépliant d’énigmes pour le niveau primaire.

L’affiche, déclinée sur les autres outils, a été créée par une agence externe, « Association d’idées ». La création des dessins et la mise en page de la comptine ont également été sous-traitées à une agence de communication sous contrat avec Bruxelles Environnement.

Ces outils sont utilisés et distribués par Bruxelles Environnement sur des stands pendant plusieurs de ses événements annuels, par exemple lors des Journées bruxelloises de l’eau.

Des messages ont aussi été diffusés sur les réseaux sociaux pendant l’été. La diffusion des messages sur les réseaux sociaux est gérée par une équipe de communicants professionnels, conscients des pics de fréquentation des réseaux sociaux, des fréquences adéquates de diffusion, etc. Les messages des réseaux sociaux s’adressent aux Bruxellois, public jeunes et adultes.

Le principal message véhiculé par ces outils est de ne pas nourrir les animaux sauvages, en particulier les oiseaux d’eau.

Nous ne disposons pas des informations permettant de répondre aux autres sous-questions.