Logo Parlement Buxellois

Question écrite concernant le taux de femmes au sein de la police.

de
Pierre Kompany
à
Rudi Vervoort, Ministre-Président du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargé du Développement territorial et de la Rénovation urbaine, du Tourisme, de la Promotion de l'Image de Bruxelles et du Biculturel d'intérêt régional (question n°479)

 
Date de réception: 18/01/2021 Date de publication: 04/03/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 03/03/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
22/01/2021 Recevable p.m.
 
Question    En juin 2019, un article Sud Presse révélait que les femmes représentaient 2/3 du cadre administratif et logistique dans les zones de police mais restaient cependant sous-représentées au niveau opérationnel ou à des postes décisionnels.

Sur 50.000 membres de la police, cela représente environ 15.000 femmes soit 33,5% au sein des zones locales et 27,5% à la police fédérale. Les agentes sont plus souvent actives dans le cadre administratif et logistique mais sont moins présentes sur le terrain alors que l’emploi opérationnel les intéressent.

Dans ce cadre, je souhaiterais vous poser les questions suivantes :

- Y a-t-il eu une évolution depuis 2019 ? Quelle est le taux de femmes au sein de la police dans les différents services ?

- Quel est le taux de femmes présentes au sein de l’ERIP, l’Ecole Régionale et Intercommunale de Police ? Quel est le taux de réussite des femmes aux différents examens (intellectuels et physiques) ?

Dans les femmes sélectionnées et ayant réussi leurs examens, quel est le nombre de femmes qui décident finalement de se diriger vers un autre service que l’opérationnel ou qui abandonnent tout simplement le métier ?

- Une communication ciblée est-elle d’application pour recruter les femmes ?

- Quel est le taux de femmes occupant un poste haut gradé au sein de la police ?

Se retrouvent elle a devoir faire un choix entre maternité et vie de famille et leurs potentielles ambitions par rapport à une promotion dans les différents grades ? Ou sont-elles sur le même pied d’égalité qu’un homme ?
 
 
Réponse    Les chiffres communiqués par les zones de police à Bruxelles Prévention et Sécurité concernant la situation du rapport Hommes/Femmes au sein des services de police n’a guère évolué entre 2019 et aujourd’hui.

La tendance est toujours la même; les hommes sont majoritairement représentés dans le cadre opérationnel et la situation s’inverse pour ce qui concerne le cadre administratif et logistique.

Les chiffres exacts sont disponibles auprès du service “ressources humaines” des six zones de police.

Le rapport moyen est d’environ 65 à 72 % d’hommes dans le cadre opérationnel et de 35 à 28 % de femmes.

Pour ce qui concerne le cadre administratif et logistiques le rapport moyen est de 67 à 75 % de femmes pour 33 à 25 % d’hommes.

En 2001, le pourcentage de femmes dans le cadre opérationnel était de 10 % dans les polices communales, 6 % dans la gendarmerie et 6 % dans la police judiciaire près les Parquets (source : Réseau des Femmes Policières belges –
www.womenpol.be )

Chaque zone de police ayant sa propre organisation, il est impossible de communiquer le taux de femmes par service de manière détaillée.


Pour ce qui concerne le nombre de femmes inscrites au cadre organique de l’ERIP, sur 40 personnes, il y a 66 % Hommes – 34 % Femmes.

Pour ce qui concerne les aspirants inspecteurs de police, la proportion de femmes s’élevait lors des quatre dernières sessions à une moyenne de 26 % par session.

Les différents examens de sélection des candidats policiers sont organisés par le fédéral. Nous ne disposons pas du taux de réussite aux différents examens intellectuels et physiques.


Le taux de réussite des femmes au terme de leur formation d’aspirant inspecteur de police à l’ERIP est de 90 %.

Il n’existe, à notre connaissance, aucune étude au sujet de ces décisions d’ordre personnel qui feraient que les femmes changent d’orientation.
Aucune communication ciblée n’est d’application pour recruter spécifiquement des femmes.

Enfin, 6 femmes occupent le grade de commissaire divisionnaire (au sein de 4 des 6 zones de la Région bruxelloise).