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Question écrite concernant les appels à commettre des violences contre les services de police.

de
Bianca Debaets
à
Rudi Vervoort, Ministre-Président du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargé du Développement territorial et de la Rénovation urbaine, du Tourisme, de la Promotion de l'Image de Bruxelles et du Biculturel d'intérêt régional (question n°489)

 
Date de réception: 19/01/2021 Date de publication: 12/03/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 11/03/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
27/01/2021 Recevable p.m.
 
Question    À la suite des divers tensions et incidents survenus ces derniers mois et semaines entre les jeunes (surtout) et la police, j’ai déjà eu l’occasion de vous interroger sur le sujet en commission des affaires intérieures du mardi 19 janvier dernier.

Bien que cette demande d’explications ait donné lieu à un vaste débat et à diverses interventions d’autres commissaires, certains éléments de ma question initiale sont malheureusement restés sans réponse.

Je voudrais dès lors vous poser les questions suivantes :

- Quand avez-vous été informé de la distribution de ces tracts appelant à commettre des violences contre les services de police ou révélant l’identité des agents ?

- Avez-vous été informé des groupements qui se cachent là derrière ? Êtes-vous en contact avec les zones de police concernées afin de leur offrir votre soutien ?

- Sur la base de ces informations, avez-vous convoqué un conseil régional de sécurité afin de rechercher des mesures susceptibles de mettre fin à ces appels à la violence ? Dans la négative, pourquoi pas ?

- Disposez-vous de chiffres concernant le nombre d’incidents déjà survenus en 2020 et au cours desquels des policiers ont été harcelés ou agressés dans l’exercice de leurs fonctions ? Pouvez-vous ventiler ces incidents par zone de police ? Ces chiffres sont-ils comparables à ceux des années précédentes ?
 
 
Réponse    Le Ministre-Président et les services de Bruxelles Prévention & Sécurité (BPS) ne disposent pas d’autres informations que celles évoquées par les médias et auxquelles vous faites référence dans votre question.

BPS n’a pas d’accès direct aux banques de données policières et ne reçoit pas d’information quant aux groupements qui pourraient être à l’origine de ces incidents. Les informations de police judiciaire et administrative dont BPS dispose sont collationnées par la Police fédérale, plus particulièrement par le Service d’Information et de Communication de l’Arrondissement (SICAD) de Bruxelles, sous l’autorité du Directeur Coordonnateur d’Arrondissement (Dirco).


Au-delà de son rôle de coordination des politiques de prévention et de sécurité au travers du Plan Global de Sécurité et de Prévention, BPS appuie les zones de police dans leur fonctionnement quotidien par la mise à disposition d’infrastructures opérationnelles comme le cybercentre ou le centre de crise régional ou par la mise à disposition d’équipement comme les drones.

A l’heure actuelle, ce phénomène n’a pas été évoqué en CORES, ni par les communes, ni par les zones de police présentes lors de ces réunions.



De manière plus globale, le PGSP 2021-2024 a intégré l’ensemble des recommandations chargées d’améliorer la relation police et citoyens. De même, les violences contre les services de sécurité et de secours font l’objet d’une mesure spécifique (mesure 2.6).

Faits de violence contre les policiers/zone de police (années 2018, 2019, 2020)
:


ZP 5339 (Bxl-Xl):
· 329 en 2018,
· 300 en 2019,
· 364 en 2020;

ZP 5340 (Molenbeek, Koekelberg, Ganshoren, Jette, Berchem) :
· 142 en 2018,
· 143 en 2019,
· 149 en 2020;

ZP 5341 (Anderlecht, StGilles Forest):
· 259 en 2018,
· 232 en 2019,
· 250 en 2020;

ZP 5342 (Uccle, Watermael, Auderghem) :
· 48 en 2018,
· 40 en 2019,
· 56 en 2020;

ZP 5343 (Woluwé St Pierre, St Lambert et Etterbeek):
· 56 en 2018,
· 77 en 2019,
· 74 en 2020;

ZP 5344 (Schaerbeek, St Josse, Evere):
· 133 en 2018,
· 124 en 2019,
· 146 en 2020.

Total :
· 967 faits en 2018,
· 913 faits en 2019,
· 1039 faits en 2020,

soit une augmentation de 14% entre 2019 et 2020.

La démarche évoquée par un chef de corps lors d’une interview accordée à un organe de presse quant à la politique de poursuites et de lutte contre les violences envers les policiers est un avis qui n’engage pas les services régionaux.

La Région bruxelloise encourage le recrutement d’aspirants agents et inspecteurs de police au travers de campagnes de recrutement effectuées par Brusafe (école des métiers de la sécurité). Les élèves de l’école de police (ERIP) effectuent des stages dans les corps de police bruxellois et reçoivent des formations adéquates en matière de gestion négociée de l’espace public.

La volonté de la Région est de susciter l’intérêt des jeunes bruxellois non seulement au métier de la police mais également à celui de pompier, d’infirmier, de gardien de la paix, via les stratégies de recrutement et de préparation aux épreuves de sélection développées par Brusafe.