Logo Parlement Buxellois

Question écrite concernant les vélos ventouses ou abandonnés à Bruxelles.

de
Marc Loewenstein
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°808)

 
Date de réception: 01/03/2021 Date de publication: 29/04/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 20/04/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
09/03/2021 Recevable p.m.
 
Question    À l’instar d’autres capitales européennes, la Région bruxelloise n’échappe pas au phénomène des vélos « ventouses », ces vélos qui restent stationnés en voirie à un même emplacement (arceau, poteau, barrière…) pendant une très longue période. Ces vélos ont souvent un propriétaire et monopolisent parfois pendant des semaines voire des mois des places de stationnement ou des poteaux qui pourraient être utiles à celles et ceux qui utilisent leur vélo comme mode de déplacement principal et qui n’ont pas la possibilité de rentrer leur vélo dans un garage, un parking à vélo ou un box à vélo sécurisé. A ces vélos, il faut ajouter ceux qui sont purement et simplement abandonnés par leurs propriétaires. Et il est parfois difficile de faire la distinction entre ces vélos « ventouses » et « abandonnés », dont certains finissent en « épaves ».

L’application
FixMyStreet permet le signalement de vélos abandonnés, partagés ou privés. En Région bruxelloise, environ 800 vélos abandonnés sont collectés chaque année.

Compte tenu de ce qui précède, mes questions seront les suivantes :

1. Existe-t-il actuellement une politique spécifique de la Région bruxelloise au sujet des vélos « ventouses »/« abandonnés » ? Quelles sont les actions menées actuellement en termes de prévention et de répression ?
2. Les actions sont-elles différentes selon qu’il s’agit de vélos « ventouses » ou « abandonnés » ?
3. Le Plan de stationnement vélo décennal approuvé dernièrement par le Gouvernement prévoit de renforcer la lutte contre les vélos ventouses en créant un système unique d’enlèvement ; cela englobe-t-il également les vélos « abandonnés » ? Quels sont les objectifs et actions prévus dans ce Masterplan en matière de lutte contre ce phénomène ? Quand ce plan sortira-t-il ses effets ?
4. Une étude récente sur le phénomène des vélos « ventouses » ou « abandonnés » en Région bruxelloise est-elle disponible ? Dans l’affirmative, pouvez-vous me la communiquer ?
5. Plus particulièrement pour ce qui concernent les boxes à vélo pour lesquels les bénéficiaires paient un abonnement annuel, leur utilisation est conditionnée à un usage fréquent ou y constate-t-on également un phénomène de vélos « ventouses » ?
6. Enfin, pourriez-vous m’indiquer combien de vélos abandonnés, privés ou publics, ont été signalés via l’application
FixMyStreet en 2019 et 2020 ?

 
 
Réponse    Depuis 2012, la plupart des communes ont conclu une convention avec la Région pour le transfert des vélos abandonnés vers le dépôt régional. Les communes (parfois par délégation à Cyclo) procèdent à une labellisation des vélos supposés abandonnés qui signale aux éventuels propriétaires que leur vélo sera enlevé. Selon les cas, c’est un service communal ou un prestataire externe (comme Cyclo) qui procède par la suite à l’enlèvement.

La différence entre les deux types n’est pas toujours claire, un vélo « ventouse » se dégrade lentement et devient un vélo « abandonné » quand le propriétaire ne le réclame plus après la pose de l’étiquette.

Selon le Masterplan Stationnement Vélo, l’Agence de stationnement et Bruxelles Mobilité devront développer une stratégie qui répond à l’ensemble des problèmes : les procédures diffèrent actuellement selon les communes, selon la localisation du vélo (sur la voie publique ou dans un parking sécurisé). Le Masterplan fixe l’horizon 2022 pour cette stratégie d’uniformisation. Le phénomène des vélos abandonnés (souvent vandalisés) est lié au manque de stationnement sécurisé hors voirie et c’est donc au fur et à mesure que les autres actions du Masterplan se concrétiseront (comme la multiplication de parkings sécurisés) qu’on verra les effets.

Nous disposons uniquement des chiffres des vélos déposés au dépôt annuellement, soit plus au moins 800. Le nombre d’épaves signalées sur voiries régionales via FixMyStreet sur les voiries régionales : 34 en 2019 et 99 en 2020 ; sur les voiries communales : 611 en 2019 et 864 en 2020.

Les conditions d’utilisation des boxes à vélos prévoient une utilisation minimale du vélo. Un relevé des ouvertures et fermetures du box via les cylindres électroniques est réalisé de manière régulière. Lorsqu’un usager n’utilise pas son vélo à une fréquence régulière, il lui est demandé de quitter le box et de céder sa place. S’il refuse, son abonnement est annulé et son vélo est retiré du box. Si cette personne ne réclame pas son vélo, celui-ci est recyclé via le dépôt régional des vélos trouvés et abandonnés.