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Question écrite concernant la passerelle Gosselies

de
Els Rochette
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°821)

 
Date de réception: 04/01/2021 Date de publication: 06/05/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 05/05/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
29/03/2021 Recevable p.m.
 
Question    Aujourd’hui, le canal est surtout une ligne de fracture à Bruxelles : une frontière physique qui crée des démarcations socio-économiques et culturelles.

Des ponts peuvent relier les deux rives du canal et de quartiers voisins. La passerelle Gosselies qui enjambe le canal permet de faire la traversée entre le quai de l’Industrie et le quai de Mariemont. La passerelle pour piétons et cyclistes est déjà en service depuis un an et demi. Elle dispose d’un ingénieux système d’ascenseur et d’un système d’escalier rétractable. Or, la passerelle est bloquée en hauteur. Elle n’est donc pas entièrement rentable. Les piétons peuvent la traverser et un grand navire peut passer en dessous. Mais comme elle n’est pas au niveau de la rue (position basse), les cyclistes, les fauteuils roulants et les poussettes ne peuvent pas la traverser. Pourtant, la passerelle est conçue pour fonctionner sur deux niveaux. Pour mettre la passerelle en position basse, il faut encore installer des amortisseurs.

Le fait que la passerelle ne soit pas utilisée de manière optimale nuit à la vie sociale du quartier. En outre, le pont des Hospices du port de Bruxelles, qui se trouve à proximité, est hors service depuis plusieurs mois. D’autres projets de nouveaux ponts sur le canal ont également subi d’importants retards. Il est nécessaire d’utiliser au mieux les ponts qui sont déjà là.

Mes questions :

- Quel est le problème exact avec la passerelle Gosselies ? Quelles initiatives prenez-vous afin de résoudre ce problème ? Comment suivez-vous les travaux ? Quel est votre calendrier ?
 
 
Réponse   
Outre les calculs théoriques et les analyses réalisées en atelier, le comportement dynamique de la passerelle a également été testé sur site après sa mise en place, afin de réduire le risque que les vibrations dues au passage des cyclistes et des piétons créent un inconfort trop important, comme ce fut le cas avec le Millennium Bridge à Londres. En outre, de nombreux travaux devaient encore être réalisés après la mise en place de la charpente métallique (installation des garde-corps mobiles et des équipements de sécurité, finalisation des locaux techniques, réparation des dégâts causés par des actes de vandalisme sur les filets des garde-corps).

Afin de la mettre à disposition des usagers malgré la non finalisation des tests et des travaux, une solution temporaire a été dégagée par Bruxelles Mobilité en concertation avec le Port de Bruxelles, qui a consisté à la mettre en service en position haute dès le 10 octobre 2019. Ceci a permis à une partie des utilisateurs de pouvoir l’emprunter en toute sécurité, dans une configuration certes temporaire.

En date du 5 février 2021, la passerelle a été définitivement mise en service sans restriction, permettant ainsi à tous les utilisateurs de l’emprunter. Ainsi, lorsqu’il n’y a pas de circulation fluviale à sa hauteur, la passerelle reste en position basse et accessible à tous les modes de déplacements prévus. Lors du passage d’un navire, celle-ci se lève et reste accessible aux piétons et aux cyclistes, vélos à la main.

Enfin, au vu du caractère novateur de ce projet, une maintenance accrue de l’ouvrage est programmée dans les 5 prochaines années. Celle-ci nécessitera, suivant le programme et les éventuels incidents, de devoir laisser la passerelle bloquée en position haute afin d’effectuer les entretiens nécessaires.