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Question écrite concernant le partenariat avec les principaux acteurs des systèmes de navigation.

de
David Weytsman
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°865)

 
Date de réception: 19/04/2021 Date de publication: 08/06/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 07/06/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
23/04/2021 Recevable p.m.
 
Question    Aujourd’hui un grand nombre de citoyens utilise des applications ou des sites internet leur permettant de se diriger dans Bruxelles. Ce sont pour la plupart des initiatives privées qui, il faut le dire, fonctionnent relativement bien. La pratique se répand également du côté des entreprises, avec des outils proposés en B2B (business to business), pour notamment améliorer l’efficacité des déplacements.

En premier lieu, nous pensons évidemment aux géants, tels que Google Maps, Waze ou Here. Mais la Belgique n’a pas à pâlir avec notamment ses initiatives noires, jaunes, rouges comme Traxxeo qui travaille pour le secteur de la construction ou encore Tripy qui se spécialise dans les GPS pour motards.

Nous apprenions récemment par la presse que Google Maps se doterait d’un système permettant d’identifier, en priorité, les chemins les plus respectueux de l’environnement. Les Etats-Unis seront le premier pays à en profiter et cela sera mondialisé par la suite. Cette annonce semble évidemment rencontrer les objectifs de notre commission.

Dans les faits, le système de navigation proposera prioritairement le chemin dont l’empreinte carbone est la plus faible. En amont, Google effectue ses calculs sur base la consommation de carburant, en fonction du degré de pente de la route ou encore des ralentissements dus aux embouteillages. Le tout est savamment mixé par un système d’intelligence artificielle.

Madame la Ministre,

Ces applications influencent nos déplacements en fonction notamment de paramètres et algorithmes. Google en fait régulièrement la démonstration.

1 Avez-vous rencontré ces acteurs belges et internationaux ?
1.1 Lesquels ?
1.2 Leur avez-vous présenté les ambitions de la Région ? Notamment en termes de réduction des embouteillages, de promotion de la mobilité douce, d’accessibilité des centres commerciaux, de meilleures informations sur les chantiers, etc… ?

2 Des partenariats public-privé avec ces acteurs existent-ils ?
2.1 Avec la Stib ? Bruxelles Mobilité ?
2.2 En quoi consistent-ils ?

3 De nouveaux partenariats sont-ils à l’étude ?

4 Quelle place joue ce secteur dans le développement et les réflexions autour de l’application MAAS ?
 
 
Réponse    Good Move a notamment pour objectif de favoriser le basculement vers la multimodalité. Nous remarquons encore une grande méconnaissance des alternatives à la voiture individuelle chez une partie de la population. Si ces alternatives ne sont pas connues, elles ne sont pas utilisées. La première étape consiste donc à informer les citoyens des alternatives de mobilité existantes. Les solutions que vous mentionnez contribuent à atteindre cette première étape.
Ensuite, l’usager doit avoir la possibilité de les tester, ce qui, nous l’espérons, incitera le citoyen à adapter ses modes de déplacement. Votre question me permet de faire le point sur cet objectif de Good Move.

1 Avez-vous rencontré ces acteurs belges et internationaux ?
Bruxelles Mobilité a été en contact avec ces acteurs à plusieurs reprises.

1.1 Lesquels ?
TomTom, Waze, Google, Inrix, Be-Mobile, Here, Coyote.

1.2 Leur avez-vous présenté les ambitions de la Région ? Notamment en termes de réduction des embouteillages, de promotion de la mobilité douce, d’accessibilité des centres commerciaux, de meilleures informations sur les chantiers, etc… ?
La stratégie et les ambitions de la Région ont été présentées via les consultations réalisées lors de la confection du Plan Régional de Mobilité Good Move. Le plan approuvé par le gouvernement a été largement diffusé et relayé auprès de ces organismes.

La promotion du plan est poursuivie par Bruxelles Mobilité au sein de différents réseaux, notamment ITS.be, auxquels la plupart des fournisseurs de solutions de navigation participent.

2 Des partenariats public-privé avec ces acteurs existent-ils ?
Oui.

2.1 Avec la Stib ? Bruxelles Mobilité ?
Bien entendu, la STIB suit les développements du secteur de près dans le cadre de l’application pilote MoveBrussels.
Des partenariats existent, par ailleurs, entre Bruxelles Mobilité et certains acteurs. Ces partenariats prennent différentes formes : conventions, échanges, marchés publics.


2.2 En quoi consistent-ils ?
Les partenariats consistent principalement à échanger des informations de façon bidirectionnelle. L’administration fournit des informations sur le réseau (hiérarchie, incidents, modifications, …). Les organismes privés fournissent des données sur le trafic, des incidents, …
Outre ces partenariats, Bruxelles Mobilité continue d’appliquer une politique d’Open Data, afin de faire bénéficier un maximum d’acteurs des données disponibles.


3 De nouveaux partenariats sont-ils à l’étude ?
Il n’y a pas d’autres partenariats à l’étude à l’heure actuelle.


4 Quelle place joue ce secteur dans le développement et les réflexions autour de l’application MAAS ?
La stratégie MaaS pour la RBC prévoit qu’un écosystème entier soit créé pour fournir un maximum de solutions innovantes en matière de mobilité aux citoyen.ne.s.


L’application pilote MoveBrussels en l’état ne tient pas compte du CO2 dans les résultats présentés à l’utilisateur/ice..


En revanche, elle donne bien pour chaque trajet l’impact écologique en termes d’émission de CO2 à titre informatif. L’utilisateur a accès à cette information dans la feuille de route d’un trajet et la STIB a mesuré que près de 20% des sessions accèdent à cette information depuis le lancement du pilote.

La STIB est en train de mettre en œuvre le « tableau de bord de mobilité » dans l’application pilote MoveBrussels. Cette fonctionnalité a pour vocation de renseigner les utilisateurs sur l’émission de CO2 et le coût de leurs trajets. A titre de comparaison et surtout d’apprentissage, ces mêmes grandeurs sont évaluées si la voiture avait été utilisée.

Plus globalement, dans le MaaS développé par la Région, de nombreux opérateurs et fournisseurs de solutions MaaS pourront cohabiter afin de proposer un maximum d’innovation aux usagers.


On peut s’attendre à ce que la tendance entamée par certains systèmes de navigation d’intégrer aussi de la réservation et/ou du paiement de services se confirme. Les route planners (multimodaux en tout cas) deviendraient ainsi des solutions MaaS. Pour les routes planners uniquement orientés vers les usagers de l’automobile, s’agissant d’un modèle (économique notamment) différent que le MaaS, il est plus complexe de s’engager sur les évolutions futures.