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Question écrite concernant l'impact quantitatif de la digitalisation des administrations.

de
Latifa Aït Baala
à
Bernard Clerfayt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de l'Emploi et de la Formation professionnelle, de la Transition numérique, des Pouvoirs locaux et du Bien-Être animal (question n°672)

 
Date de réception: 18/03/2021 Date de publication: 24/06/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 21/05/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
26/04/2021 Recevable p.m.
 
Question    Un nouveau projet d’investissement portant le nom de « Plateforme d’échanges de données régionales » a été développé. L’objectif serait d’y exploiter la quantité importante de données détenue par les administrations bruxelloises en vue d’améliorer la vie du citoyen.

Cependant, aucune indication quant à l’impact quantitatif n’y apparait. Je souhaiterais, dès lors, être éclairée sur certains points. Quels sont les principaux impacts quantitatifs ? Pourriez-vous les citer et les expliquer ? Avez-vous une estimation quant à l’impact en matière de PIB ? La mise en place du projet donnerait-elle lieu à la création de nouveaux emplois ? Le cas échéant, de combien d’emplois s’agit-il ?
 
 
Réponse    1/
L’impact le plus direct consiste en une économie des ressources : l’objectif de cette plateforme est de ne collecter, stocker et traiter les données qu’une seule fois pour l’ensemble des besoins de la Région. Cela permet donc de réduire les coûts de transfert et de réutilisation des données. En effet, sans plateforme d'échange de données, les intégrations et la réutilisation se font par des connexions “point à point” entre les producteurs et les consommateurs de données. Il y a duplication au niveau du partage de données ce qui ne fait qu’augmenter les coûts à chaque intégration.
L’étude comparative et d’optimisation des dépenses informatiques de la Région bruxelloise menée par la société Gartner a conclu que renforcer et professionnaliser l’échange de données dans la Région devrait apporter un potentiel d’économies de l’ordre de 2.2 à 4.4 millions d’euros par an rien qu’au niveau des coûts applicatifs via un échange de données plus efficace et des coûts d’intégration optimalisés.

Il y a cependant d’autres impacts moins directs : il s’agit de l’ensemble des projets et améliorations qui pourront être mis en place grâce à ce partage et cette réutilisation des données et qui auront un impact sur la qualité et l’efficacité des services dans la Région.


Les données ont également le potentiel de transformer la façon dont les organisations publiques, privées et les citoyens opèrent et collaborent pour soutenir la compétitivité de la Région, une croissance durable et une meilleure qualité de vie.

Les opportunités ouvertes par cette meilleure gestion des données concerneront donc tant les entreprises privées que les entreprises publiques. L’impact sur le PIB et sur l’emploi ne sont pas chiffrés précisément pour la Région bruxelloise mais nous pouvons nous appuyer sur les chiffres présentés par la Commission européenne dans la cadre de la stratégie européenne des données : l’économie globale fondée sur les données représentera en 2025 5.8% du PIB de l’Union européenne (soit 829 milliards d’euros) et près de 11 millions d’emplois. Cela permet d’estimer le potentiel gain pour notre Région (sur base du PIB (2019) de 86,651 milliards d’euros et d’une population de 1,218 millions d’habitants) en termes d’économie à 5 milliards d’euros et en termes d’emploi à 30.000.