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Question écrite concernant la procédure de classement de l'ancienne halte Woluwe-Avenue sis avenue Tervuren 386 à Woluwe-Saint-Pierre.

de
Geoffroy Coomans de Brachène
à
Pascal Smet, Secrétaire d'État à la Région de Bruxelles-Capitale, chargé de l'Urbanisme et du Patrimoine, des Relations européennes et internationales, du Commerce extérieur et de la Lutte contre l'Incendie et l'Aide médicale urgente (question n°411)

 
Date de réception: 19/03/2021 Date de publication: 24/06/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 27/05/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
26/04/2021 Recevable p.m.
 
Question    Lors du Conseil des Ministres du 25 février dernier, le Gouvernement bruxellois a entamé la procédure de classement comme site du talus de l’ancienne halte Woluwé-Avenue, sis avenue de Tervuren 386 à Woluwé-Saint-Pierre (GRBC-PS-60.71331)

Compte tenu de ces éléments, je souhaiterais vous poser les questions suivantes :

1. Quelles sont les motivations ayant amené le lancement de cette procédure de classement ? Qu’est-ce qui a justifié le lancement de cette procédure ?
2. Qui est à l’origine de cette demande de classement de l’ancienne halte ?
3. A qui appartient actuellement l’édifice du 386 avenue de Tervuren ainsi que le talus sur lequel il est installé ? L’immeuble fait-il également partie de la procédure de classement ?
4. Que reste-t-il concrètement de l’ancienne halte Woluwé-Avenue ?
5. Des travaux ont-ils été demandé sur le site ?
 
 
Réponse    1.
La demande de protection vise à encadrer les futurs aménagements immobiliers du site du talus de l’ancienne halte.


La justification du lancement de la procédure est de nature patrimoniale car le site du talus de l'ancienne halte présente un intérêt historique, urbanistique et paysager en raison du passé ferroviaire sur l’ancienne ligne Bruxelles-Tervuren, par son aménagement contemporain aux sites classés (parc de Woluwe, parc Parmentier) qui le bordent comportant encore des éléments d’origine, comme les rocailles, et par l’implantation du bâtiment de l’ancienne halte au sommet du talus.
 
Occupant le sommet du talus et dominant le paysage alentours, l’ancienne halte est un témoin du passé ferroviaire de la ligne Bruxelles-Tervuren : le bâtiment actuel de la halte a été construit en 1931, à l’occasion de l’électrification de la ligne. Il remplace la première halte ouverte aux voyageurs et aux marchandises en 1882 suite à la mise en service de la ligne Bruxelles-Tervuren.
 


L’aménagement du talus fait partie d’un travail d’ensemble de la zone située aux abords de l’intersection de la voie de chemin de fer Bruxelles-Tervueren, dessiné par l’architecte-paysagiste Elie Lainé, et les rocailles sont l’œuvre de Jean Chapelle, auteur d’une série de travaux d’enrochements au domaine royal de Laeken.
Ces rocailles maçonnées construites à la fin du XIXème soutenant les piles du pont surplombant l’avenue de Tervuren constituent un des exemples les plus spectaculaires de cette technique en Région de Bruxelles-Capitale. Elles sont contemporaines aux nombreux autres ouvrages de rocailles situés dans le parc de Woluwe et Parmentier avoisinant. La compréhension de ces parcs ne peut s’entendre qu’avec son pendant situé sur le site en question et c’est bien cette symétrie qui contribue à la mise en valeur de cette porte de ville et de la remarquable passerelle contemporaine qui la flanque.
  
2.  
La demande a été introduite par la commune de Woluwe-Saint-Pierre, formulée par le Collège des Bourgmestre et Echevins en séance du 09/05/19.
 

3
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L'édifice appartient à deux SCRL et une partie du site à Bruxelles Environnement.
 
La procédure de classement vise le site, et non le bâtiment en tant que monument. Sont compris dans la proposition à l’étude, tous les éléments qui en font partie et participent à ses intérêts historique, urbanistique et paysager, y compris le bâtiment qui participe à la physionomie des lieux, et qui, même transformé, a conservé son implantation initiale et ses formes courbes épousant le talus.



 
4
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Considérant que même si le bâtiment de 1931 a subi de multiples transformations, il en reste un bâtiment moderne d’inspiration paquebot construit par la SNCB lors de l’électrification de l’ancienne ligne de chemin de fer Bruxelles-Tervuren (il s’agit de la première ligne électrique de Belgique) et remplace la halte datant de l’installation de la ligne en 1882.
 
Les principales transformations proviennent de son changement d’affectation en restaurant à la fin des années 1990 (transformations d’ouvertures de fenêtres et de portes, remplacement du toit terrasse par un étage, création d’une entrée côté nord et disparition de l’auvent côté sud). 
 

5.  
Aucune demande de permis d’urbanisme n’a été introduite.