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Question écrite concernant les gadgets testés par les pompiers de Bruxelles qui pourraient s’ajouter à leur équipement

de
Bianca Debaets
à
Pascal Smet, Secrétaire d'État à la Région de Bruxelles-Capitale, chargé de l'Urbanisme et du Patrimoine, des Relations européennes et internationales, du Commerce extérieur et de la Lutte contre l'Incendie et l'Aide médicale urgente (question n°432)

 
Date de réception: 19/04/2021 Date de publication: 08/06/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 31/05/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
12/05/2021 Recevable p.m.
 
Question    Lundi 22 mars, la presse a rapporté que les pompiers bruxellois testaient certains gadgets qui pourraient faire partie de leur équipement à l’avenir. Par exemple, on a testé sur le canal un canot qui devrait faciliter les interventions urgentes sur l’eau, la glace ou dans la boue. Selon les pompiers bruxellois, plusieurs autres gadgets seront testés dans les semaines à venir.

Je voudrais dès lors vous poser les questions suivantes :

- Pouvez-vous indiquer comment les pompiers bruxellois ont évalué ce canot après l’avoir testé ? Procédera-t-on effectivement à l’achat de ce matériel supplémentaire pour les pompiers bruxellois ? Dans l’affirmative, combien de canots de ce type achètera-t-on et pour quel montant ?
- Pouvez-vous indiquer comment le service d’incendie étudie le matériel susceptible de compléter ses équipements ? Quelles analyses des besoins ont-elles déjà été effectuées à cet égard ? De tels accessoires ont-ils déjà été ajoutés à l’équipement du service d’incendie depuis le début de la législature actuelle ? Dans l’affirmative, pouvez-vous indiquer quels sont ces accessoires et leur coût, et s’ils ont à chaque fois été précédés d’une analyse des besoins ?
- En particulier, pouvez-vous expliquer dans quelle mesure ces nouveaux équipements s’accompagnent de la formation nécessaire pour le personnel ? Quelles sessions de formation ou d’instruction ont-elles déjà été organisées dans ce cadre et combien de membres du personnel y ont-ils participé ?
- Avez-vous déjà examiné comment d’autres services de secours et de police (ambulances, équipes SMUR, véhicules d’intervention, etc.) pourraient également étudier le matériel susceptible de compléter leur équipement ? Dans l’affirmative, pouvez-vous expliquer votre politique en la matière ? Comment collaborez-vous avec Bruxelles Prévention et sécurité et les zones de police en la matière (par exemple en termes d’échange de matériel ou de formations communes) ?
 
 
Réponse    1.
En effet, le 14 mars, une entreprise est venue faire une démonstration avec un ponton et un bateau gonflables.

Cette démonstration a été motivée par l’intervention des plongeurs du 12 février 2021, au cours de laquelle un chien avait été sauvé après être passé à travers la glace.

Lors de cette intervention, nous avons utilisé un plan dur de l’ambulance pour nous déplacer sur la glace.

À la suite de cette intervention, le SIAMU s’est mis en quête d'un moyen de sauvetage adapté que le service pourrait utiliser pour les sauvetages de surface, les sauvetages sur glace et dans la boue.

La société est venue faire une démonstration de son équipement, mais celui-ci a été jugé inefficace par l'équipe des plongeurs.
Nous n’en avons donc pas fait l’acquisition.

Au cours des semaines à venir, un Hansaboard va être livré pour que les plongeurs puissent l’essayer pendant quelque temps. Il s’agit d’un équipement spécifique pouvant être déployé sur l’eau, dans la boue ou sur la glace et qui comprend plusieurs accessoires permettant de mener à bien l’intervention en toute sécurité.

S’il est approuvé, nous en ferons probablement l’acquisition (1 exemplaire) pour équiper le véhicule des plongeurs.

Cet équipement coûte 3000 euros environ.

L’entreprise se chargera de dispenser la formation relative à son utilisation.

2.
La première étape concerne la détermination des besoins. Elle provient de trois sources :
- le service Logistique du SIAMU se tient au courant du matériel et des équipements de lutte contre l’incendie et d’aide médicale urgente disponible sur le marché, de son évolution et des nouveautés ;
- le département Opérations, dans le cadre de l’évolution des procédures et techniques d’intervention, identifie également les besoins pour leur mise en œuvre ;
- le département Préparation, dans le cadre du développement de nouvelles procédures et dans sa mission d’anticipation des nouveaux risques et de la prospection et de l’analyse, dans ce cadre, de nouveaux matériels et équipements pour y faire face.
Une fois des besoins identifiés, l’évaluation du budget nécessaire à l’acquisition de matériel en quantité adéquate, la détermination des conditions nécessaires à son entretien et la formation des agents à prévoir sont analysés.
Cette analyse est soumise au service interne pour la prévention et la protection au travail et au Conseil de Direction du SIAMU et, si celle-ci la valide, elle est présentée pour avis aux organes de concertation (CCB, CPPT).
Pour ce qui concerne le département Préparation, l’identification des besoins a concerné :


- l’amélioration de l’identification des intervenants au moyen de housses ARI de couleurs : cadre de base : housse bleue/ sous-off chef AP : housse noire / officiers sur place : housse rouge, dans le cadre du développement de la procédure bâtiments élevés : en cours  ;
- Placement de « smoke stoppers » permettant de préserver les voies d’évacuation lors d’une intervention pour incendie. Fait.
- Placement de mini-lances canon alimentée en 70mm dans les auto-pompes pour améliorer la sécurité de nos hommes à l’incendie. En cours.
- l’équipement d’un Poste mobile de commandement monodisciplinaire et la rénovation partielle et le rééquipement du Poste mobile de commandement multidisciplinaire existant, dans le cadre de l’opérationnalisation du plan monodisciplinaire d’intervention du service (Plan Rouge) : en cours ;
- la mise à disposition pour les officiers de garde, de tablettes dotées d’un accès internet et permettant la consultation off-line des plans d’intervention existant : réalisé ;
- la mise à disposition, dans les véhicules de commandement officiers, de valises de commandement équipées d’outils de communication, de gestion et de suivi de l’intervention : réalisé ;
- la mise à disposition d’un GSM de garde pour les commandants de garde et les commandants de semaine : réalisé.
Pour ce qui concerne la politique de R&D menée par le département, les actions suivantes sont en cours ou à lancer :

- étude de matériel permettant l’extinction depuis le niveau inférieur à un niveau sinistré dans un bâtiment élevé via des lances de type « floor below nozzle ». Déjà intégré dans la version suivante de la procédure « bâtiments élevés ». En cours.
- étude de l’opportunité de doter le service de matériel permettant la création in-situ d’un bac d’immersion d’un véhicule (extinction de batteries lithium-ion dans des lieux où l’acheminement d’un container n’est pas possible) et, en fonction, détermination du matériel à acquérir : le matériel utilisé dans la lutte contre les inondations est actuellement en test ;
- réalisation d’un benchmarking sur base des RETEX des services incendies qui utilisent des robots d’extinction : à lancer. Vu le manque de fiabilité actuel de ces équipements, l’impact en terme de logistique et de formation spécialisée, leur acquisition ne constitue toutefois pas une priorité ;
- réalisation d’un benchmarking des outils de gestion et de coordination d’intervention, au niveau monodisciplinaire : les outils développés par les firmes GEMSOTEC, CRIMSON et UNBLUR sont en cours d’analyse ;
- analyse des système permettant l’installation de caméras sur les échelles aériennes de façon à disposer de vues pendant l’intervention et d’images réutilisables pour nourrir des RETEX et des formations et étude et suivi des aspects légaux liés à l’utilisation de tels systèmes (« loi caméra » en cours de révision) : en cours ;

- étude de l’opportunité de doter le service de Dashcams et de Bodycams : idem ;
- étude de l’opportunité de la mise en œuvre d’une fonction « radio over IP » pour le dispatching et détermination du matériel à acquérir : sur base de l’étude, la direction a marqué son accord pour la mise en œuvre. Le matériel est à acquérir ;
- test de pagers pour le personnel des départs ambulance : le test est concluant mais la mise en œuvre de ce nouveau matériel dépend de la réalisation de la mise à jour du système CityGis qu’a lancée le SPF Intérieur ;
- étude de l’opportunité de séparer les outils de call-taking/dispatching D2 et de Dispatching D1 : à lancer.







Le programme des besoins du nouvel Etat-Major prévoit notamment « 
une zone de laboratoire dans laquelle sera installée un laboratoire R&D combiné avec un espace de réparations des radios, doté d’une découpeuse laser, d’une imprimante 3D, de petites machines CNC ... L'extraction devra certainement y être prévue lors de travaux de soudure, etc. »

3.
Les formations sont organisées durant les gardes pour du matériel spécifique comme les coussins de sauvetages, les smokes stoppers, le matériel léger d’ouverture de portes, les valises de commandement. Les procédures (bâtiment élevé, mayday, logiciel visites topo, …) font l’objet de formations à thème, en dehors des gardes. Avec révision durant les gardes.
La situation actuelle liée à la pandémie COVID ne permet pas beaucoup de formations hors garde dès le moment où les « bulles » mises en place doivent être mixées. Priorité est donnée à la continuité du service. Plusieurs formations sont dans les cartons ou en passe de finalisation pour différents projets comme l’utilisation du PC-Mono et le PC-Multi disciplinaire qui demande de nouvelles fonctions établies par Arrêté Royal (22/05/2019 - PLANU). De même que le logiciel de visites topographiques qui permettra de mettre à jour plus rapidement les plans d’intervention ou le développement du logiciel XVR pour les mises en situation.


4.
La Région de Bruxelles-Capitale a fait l’acquisition de plusieurs drones via BPS (Bruxelles Prévention et Sécurité) qui ont mis à disposition de la DCA Bruxelles (direction déconcentrée de coordination et d’appui Bruxelles), et auxquels le SIAMU peut faire appel pour des missions planifiées ou non planifiées.

Des échanges peuvent avoir lieu de manière informelle avec les autres services de secours et d’intervention par rapport au matériel et équipements utilisés mais ces échanges ne sont, à l’heure actuelle, pas formellement organisés et n’ont débouché ni sur un échange de matériel ni sur des formations communes.