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Question écrite concernant les opportunités pour les entreprises bruxelloises dans le cadre du championnat d’Europe de football et des jeux olympiques

de
Bianca Debaets
à
Pascal Smet, Secrétaire d'État à la Région de Bruxelles-Capitale, chargé de l'Urbanisme et du Patrimoine, des Relations européennes et internationales, du Commerce extérieur et de la Lutte contre l'Incendie et l'Aide médicale urgente (question n°474)

 
Date de réception: 20/05/2021 Date de publication: 19/07/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 08/07/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
08/06/2021 Recevable p.m.
 
Question    Avec un an de retard, évidemment dû à la crise sanitaire internationale que nous connaissons encore aujourd’hui, c’est un été sportif chargé qui nous attend, avec pour moments forts le championnat d’Europe de football (qui se tiendra du 11 juin au 11 juillet dans différentes villes) et les jeux olympiques (du 23 juillet au 8 août à Tokyo).

Bien qu’il soit regrettable que Bruxelles n’ait pas été en mesure d’accueillir le championnat d’Europe de football, ce type d’événement représente néanmoins une excellente occasion pour les entreprises bruxelloises de réclamer leur part de l’attention du monde entier et d’exploiter les diverses opportunités qui en découlent.

Je voudrais dès lors vous poser les questions suivantes :

- Des entreprises bruxelloises sont-elles impliquées dans l’organisation et le déroulement de ces deux événements qui sont vus dans le monde entier ? Dans l’affirmative, de quelle manière ? Quel soutien leur accordez-vous dans le cadre de vos compétences régionales afin de mener à bien ces tâches ? Pouvez-vous donner un relevé de chaque forme de soutien (logistique, financier, etc.) accordée dans ce cadre en vue des deux événements ? Quelle concertation a-t-elle eu lieu avec les acteurs concernés à ce sujet ?
- Avez-vous donné instruction d’étudier la façon dont les entreprises bruxelloises pourraient répondre aux opportunités créées dans le cadre ou en marge de ces événements, ainsi que leur retour économique potentiel pour notre Région ? Dans l’affirmative, pouvez-vous en dire plus ? Sur quels constats cette étude a-t-elle déjà débouché ? Quelle concertation menez-vous à ce sujet avec les entreprises bruxelloises afin d’examiner la meilleure façon pour elles d’exploiter ces opportunités ?
- En particulier, comment ces entreprises bruxelloises sont-elles impliquées dans la politique de city marketing de la Région ? Quelle concertation a-t-elle lieu à ce sujet, et comment ces entreprises sont-elles représentées dans ce cadre ?
 
 
Réponse    Les contrats de sous-traitance avec les organisateurs de tels événements se négocient des années à l’avance. Pour donner toutes leurs chances aux entreprises bruxelloises, hub.brussels organise en collaboration avec Agoria Sport & Entertainment Technology club des missions économiques dans les pays où ces événements sont organisés, dès qu’ils sont connus.

Toute entreprise qui participe à ces missions ou qui fait des démarches de façon individuelle (voyages de prospection, stands sur salons, participation à des appels d’offres, réalisation de matériel promotionnel, ouverture de bureaux de représentation à l’étranger), peut introduire une demande d’aide financière à la Région bruxelloise pour couvrir 50 % (et parfois 75 %) des frais encourus. Consciente que la faible taille de nos entreprises est un frein à l’internationalisation, la Région octroie aussi un montant forfaitaire de 20.000 EUR aux PME qui recrutent un ETP pour un projet d’exportation, tel par exemple dans le cadre de l’EURO ou des JO.


Ces entreprises peuvent également compter sur le soutien des attachés économiques et commerciaux (AEC) qui sont basés dans les pays concernés. La Région bruxelloise a plus de 90 postes à l’étranger. Ces AEC peuvent mettre les entreprises bruxelloises en contact avec les bons interlocuteurs locaux, et donner des conseils sur comment optimaliser leur sales pitch et préparer leur dossier de sous-traitance, tenant compte des particularités imposées dans les appels d’offres. Les AEC offrent ce soutien à la demande explicite des entreprises bruxelloises, mais le propose également proactivement à des entreprises potentiellement intéressées/intéressantes dans la base de données des exportateurs de hub.brussels.
Je n’ai pas connaissance d’entreprises bruxelloises qui sont sous-traitantes des JO au Japon. Ceci est peu étonnant vu (i) la réticence du comité organisateur japonais à toute rencontre avec des entreprises, (ii) la barrière linguistique, (iii) la distance compliquant la prestation/fourniture de services/produits et privilégiant le sourcing sur place et (iv) la concurrence des grands groupes japonais.


Par contre, d’après mes informations, 2 entreprises bruxelloises – dans l’éclairage et les télécommunications – sont fournisseuses de l’EURO.


Hub.brussels n’a réalisé aucune étude spécifique des opportunités découlant de ces deux événements sportifs, mais celles-ci sont intégrées dans le travail général de ses services consacré à la promotion des exportations et à la prospection, en particulier par le réseau international des attachés commerciaux.


Lors des JO, la Belgique construit et anime un pavillon belge (Belgian House) pour laquelle les entreprises belges/bruxelloises peuvent également être sous-traitantes et/ou disposer d’une certaine visibilité. Ceci était aussi le cas pour le Japon.

Il était prévu d’organiser dans cette Belgian House des Brussels Days (une collaboration « image de marque » entre visit.brussels, Bruxelles International et hub.brussels, en présence de membres du Gouvernement), avec au programme :
· Une mission économique
· Un séminaire pour la promotion des investissements à Bruxelles
· Un séminaire de promotion du tourisme
· Un repas avec des VIP préparé par le Chef Yves Matagne
· Une rencontre avec l’architecte du stade Olympique, Kengo KUMA
· Une rencontre avec la gouverneur de Tokyo
· Un soirée de networking bruxelloise avec le Catering d’Yves Matagne
· Un événement autour de la compétition du Hockey sur Gazon
· Un display du savoir-faire bruxellois
Pour ce display du savoir-faire bruxellois, j’avais décidé avec hub.brussels d’exploiter l’avantage comparatif de notre Région dans le domaine des bâtiments passifs.  Pour mettre en avant ce secteur dans la Belgian house, un appel d’offre a été lancé par hub brussels pour choisir un consultant et faire de la Belgian house une construction la plus écologique possible.
La pandémie a malheureusement d’abord mis tout cela en suspens pour l’annuler complètement par la suite.




Septembre prochain devrait enfin marquer la reprise des actions commerciales en présentiel à l’étranger. En parallèle, une stratégie de city marketing pour la Région bruxelloise est en développement, incluant l’expertise et l’écosystème entrepreneurial bruxellois.

L’objectif de ce citymarketing est de créer une identité de marque forte pour la destination Région Bruxelles-Capitale, qui servira à tous les acteurs publics et privés afin de contribuer au rayonnement international de la Région. Cela permettra aux acteurs régionaux publics (hub.brussels, visit.brussels, brussels.international...) et privés de recourir à une identité de marque, à du storytelling et une boîte à outils communs, forts et commercialement fondés. Ce qui entrainera que, indépendamment du secteur ou de l’activité promu(e) à l’international, la Région de Bruxelles-Capitale sera présentée de la même façon et que toutes les initiatives contribuent à une image uniforme.



Dans une première phase, un cadre stratégique sera développé. Par le biais des enquêtes et de méthodes aussi bien quantitatives que qualitatives, des approches de collaboration, les parties prenantes, organismes régionaux, visiteurs, investisseurs et surtout les Bruxellois et les entreprises bruxelloises devront être impliqués au maximum pour que la stratégie bénéficie d’un soutien aussi large que possible.