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Question écrite concernant la mise en place d'une plateforme régionale d'échange de données.

de
Véronique Lefrancq
à
Bernard Clerfayt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de l'Emploi et de la Formation professionnelle, de la Transition numérique, des Pouvoirs locaux et du Bien-Être animal (question n°761)

 
Date de réception: 14/06/2021 Date de publication: 28/09/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 16/07/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
22/06/2021 Recevable p.m.
 
Question    Dans le plan de relance belge soumis pour évaluation à la Commission européenne, vous indiquez vouloir mettre sur pied une plateforme régionale d’échange de données, demandant une aide européenne de 17,7 millions d’euro.

Si plusieurs plateformes d’open data ont été mises sur pied par le Gouvernement et la Ville de Bruxelles, les sets de données disponibles sont toutefois limités.

Le plan indique que l’élaboration du projet devrait s’achever au Q3 de 2022, la partie du projet concernant le support aux administrations s’achevant fin 2024.

Sur base de ces éléments, je souhaiterais vous poser les questions suivantes :

· Avez-vous déjà identifié les investissements qui seront nécessaires au développement de cette plateforme régionale ? Si oui, pourriez-vous nous les détailler ? Comment comptez-vous intégrer le travail déjà réalisé pour la plateforme datastore.brussels ?
· Qu’avez-vous déjà mis en place pour assurer dans le futur que le mise en place de cette plateforme bénéficient à l’économie et à l’emploi bruxellois ?
· Quel effet retour est estimé pour cette mesure ? Tant au niveau de la création d’emploi que d’un point de vue financier.
· Pourriez-vous développer davantage le calendrier prévisionnel pour la mise en place de cette plateforme ?
 
 
Réponse    1/
a)

Oui, le budget de mise en place de la plateforme des données a été estimé à 19 millions d’euros entre 2021 et 2024. Il s’agit à la fois de ressources humaines nécessaires à la réalisation de ce projet mais aussi à la mise en place des outils, de l'infrastructure et des licences nécessaires.

D’ailleurs, une partie importante de ces ressources (7 millions d’euros) sera consacrée à la réalisation de projets en collaboration avec les administrations pour les soutenir dans la prise en main des outils.

b)
La plateforme régionale de données inclut un catalogue régional dont l’objectif est de mieux communiquer entre les administrations sur les données disponibles dans la Région, les informations pour les comprendre et les conditions pour y accéder et les utiliser.


D’ailleurs, le catalogue régional sera relié au portail datastore.brussels pour faciliter le partage en open data et le développement de nouveaux jeux de données.


2 & 3/
La mise en place de cette plateforme sera à terme bénéfique pour la Région, car elle ouvrira des innombrables opportunités pour améliorer la gestion des données concernant tant les entreprises privées que les entreprises publiques. L’impact sur le PIB et sur l’emploi n’est pas chiffré précisément pour la Région bruxelloise mais nous pouvons nous appuyer sur les chiffres présentés par la Commission européenne dans le cadre de la stratégie européenne des données : l’économie globale fondée sur les données (et une utilisation optimale de celles-ci) représentera en 2025, 5.8% du PIB de l’Union européenne (soit 829 milliards d’euros) et près de 11 millions d’emplois. Cela permet d’estimer le potentiel gain pour notre Région (sur base du PIB (2019) à 86,651 milliards d’euros et d’une population de 1,218 millions d’habitants) en termes d’économie à 5 milliards d’euros et en termes d’emploi à 30.000.

Quant à l’effet retour, l’étude comparative et d’optimisation des dépenses informatiques de la Région bruxelloise menée par la société Gartner a conclu que renforcer et professionnaliser l’échange de données au niveau de la Région devrait apporter un potentiel d’économie de l’ordre de 2,2 à 4,4 millions d’euros par an rien qu’au niveau des coûts applicatifs via un échange de données plus efficace et des coûts d’intégration optimalisés.


4/
La plateforme sera déployée en deux phases :
- Une première version sera déployée début 2022 avec pour objectif permettre aux administrations de commencer à réaliser leurs projets de manière autonome
Une version complète, comprenant l’ensemble des modules requis, sera ensuite déployée pour la fin de l’année 2022.