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Question écrite concernant le rôle d'Incubators.brussels durant la crise, en vue de la relance et pour la transition économique de la Région bruxelloise.

de
Véronique Lefrancq
à
Barbara Trachte, Secrétaire d'État à la Région de Bruxelles-Capitale, en charge de la Transition économique et de la Recherche scientifique (question n°424)

 
Date de réception: 30/06/2021 Date de publication: 28/09/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 14/07/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
08/07/2021 Recevable p.m.
 
Question    En janvier 2020 et vous rapportant à une étude publiée en 2017, vous indiquiez que la Région bruxelloise comptait 21% de l’ensemble des start-up en Belgique. Durant la crise, la résilience de celles-ci s’est illustrée de manière exemplaire, un grand nombre d’entre-elles faisant d’ailleurs preuve d’un optimisme audacieux quant à leurs perspectives de croissance au cours de l’année 2021.

Comme vous l’avez souligné à plusieurs reprises, le développement de nouvelles entreprises à Bruxelles est un point d’attention pour le Gouvernement, au contraire de leur accompagnement qui faisait parfois défaut et dont vous souhaitiez faire une priorité pour les années à venir.

Il existe à ce jour quatre incubateurs publics. Leurs projets portent sur des domaines bien spécifiques : EEBIC, qui fut le premier incubateur à Bruxelles, collabore avec l’ULB dans des domaines technologiques ; ICAB est centrée sur l’ICT & Engineering ; BLSI se focalise sur les sciences de la vie ; Greenbizz se concentre sur l’économie durable.

En réponse à une série de questions écrites, vous indiquiez que le taux d’occupation des différents incubateurs de la Région était assez élevé (plus de 80%), avec un effet positif sur le développement des start-up bruxelloises.

Sur base de ces éléments, je souhaiterais vous poser les questions suivantes :

· Pouvez-vous nous faire part de votre analyse concernant l’impact de la crise sanitaire sur le travail des quatre incubateurs publics et des start-up qu’ils hébergent ?
· Prévoyez-vous d’ouvrir d’autres incubateurs ? Dédiés à d’autres secteurs ? Pouvez-vous également développer l’impact de l’installation de ces incubateurs dans les communes bruxelloises ? Observe-t-on un effet positif sur l’activité économique locale ?
· Comment prévoyez-vous la mobilisation de ces incubateurs au service de la relance économique régionale ? Le gouvernement a-t-il déjà adopté une stratégie à ce sujet ? Si non, une discussion est-elle déjà en cours ?
· Puisque les incubateurs ont pour objectif le développement des start-up qu’ils hébergent, avez-vous mis en place, avec votre collègue M. le Ministre Clerfayt, un cadre de collaboration avec des organismes de formation pour faciliter l’embauche de collaborateurs par ces entreprises ou la mise en place d’une formation en alternance ?
· Enfin, pouvez-vous nous préciser les mesures prises par ces incubateurs pour favoriser dans l’ensemble la transition numérique et environnementale des start-up qu’ils hébergent ?

 
 
Réponse    Les quatre incubateurs publics que sont EEBIC, ICAB, BLSI et Greenbizz ont, tout comme les entreprises qu’ils hébergent, subi les conséquences de la crise sanitaire que nous traversons, de façon hétérogène toutefois car ils hébergent des secteurs très différents, plus ou moins exposés à la crise. Les quatre incubateurs publics bruxellois ont été touchés de manière variable par la crise : deux incubateurs ont souffert d’une perte de CA assez conséquente, un incubateur a maintenu son CA, le dernier incubateur a augmenté son CA. Concernant les entreprises hébergées, elles ont également été touchées de manière variable. Certaines ont quasi cessé toute activité, d’autres n’ont peu ou pas été touchées.

L’ULB et la VUB, via les structures EEBIC et ICAB, ont poussé le développement d’un incubateur situé sur le site des Casernes à Ixelles. Son élaboration au sein de Usquare se poursuit et s’oriente actuellement vers un « pré-incubateur pour les jeunes entrepreneurs ambitieux en termes de développement durable ».

Ce 17 juin 2021, la Région de Bruxelles-Capitale a approuvé le nouveau Plan Régional pour l’Innovation (PRI) qui fixe les domaines d’innovation stratégiques. Ces derniers s’inscrivent très clairement dans une perspective de transition au service du bien-être des Bruxelloises et Bruxellois :
- Climat : Bâti & Infrastructures résilients ;
- Utilisation optimale des ressources.
Greenbizz héberge assez naturellement des entreprises capables d’apporter des réponses dans ces domaines.
- Flux urbains efficaces et durables pour une gestion inclusive de l’espace urbain ;
- Santé & Soins personnalisés et intégrés.
Qui correspond bien à la thématique centrale du BLSI.
- Innovation sociale, innovation publique et inclusion sociale ;
- Technologies & services numériques avancés.
Qui sont le cœur de cible d’ICAB et très bien représentés dans les entreprises hébergées chez EEBIC.

En tant que Secrétaire d’Etat à la recherche scientifique, je me suis attachée à donner corps à des incubateurs qui ont un impact social fort (notamment en matière d’emploi et de formation). Ils s’intègrent dans les initiatives régionales déjà lancées et/ou finalisées : le nouveau PRI, la candidature à l’EDIH européen et le projet AI for the common good qui intègre des axes spécifiques de formation. Il est à noter que la plupart des incubateurs ont des liens étroits avec des universités et hautes écoles.

Pour finir, concernant la place des incubateurs publics dans la transition numérique et environnementale : l’ancrage important des incubateurs dans l’écosystème et la facilitation de l’accès à l’ensemble des instruments bruxellois constitue évidemment un levier important de la stimulation et de l’accompagnement à la transition numérique et environnementale. La réorientation des outils régionaux et l’intégration transversale de ces dimensions en sont les meilleurs garants.