Question écrite concernant la création d'un label "Made in Brussels".
- de
- Michaël Vossaert
- à
- Barbara Trachte, Secrétaire d'État à la Région de Bruxelles-Capitale, en charge de la Transition économique et de la Recherche scientifique (question n°425)
| Date de réception: 30/06/2021 | Date de publication: 28/09/2021 | ||
| Législature: 19/24 | Session: 20/21 | Date de réponse: 28/07/2021 | |
| Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
| 08/07/2021 | Recevable | p.m. |
| Question | Pour toute une série de facteurs allant de l’environnement au soutien du savoir-faire local, force est de constater ces dernières années que nos concitoyens sont de plus en plus soucieux de consommer ce qui est produit localement. Difficile de leur donner tort : notre région produit son lot d’excellents produits, et le savoir-faire de nos entreprises et artisans n’est certainement plus à démontrer. Parallèlement, il y a également une volonté politique de soutenir la création de valeur et la production à Bruxelles, que ce soit dans le secteur des services, dans l’industrie ou même dans le domaine agricole. Ainsi, je me réjouis de voir que dans la déclaration de politique régionale mentionne que le Gouvernement étudie la création d’un label Designed / Made / Grown / Repaired in and around Brussels. En effet, il s’agit là à mon sens d’un excellent moyen pour les consommateurs bruxellois d’identifier les biens qui créent de la valeur ajoutée dans leur région, mais aussi de capitaliser sur la marque qu’est Bruxelles hors de nos frontières régionales et nationales. Tout le monde a donc à y gagner et je pense vraiment que cette idée doit aboutir, a fortiori dans le contexte d’une reprise économique post-covid. A ce propos, voici mes questions : · Qu’en est-il de la mise en place d’un label Made in Brussels ? Avez-vous eu des contacts avec les acteurs du monde entrepreneurial bruxellois à ce sujet ? · Avez-vous connaissance de l’existence d’initiatives similaires, par exemple d’ASBL ou de firmes privées ? Si oui, lesquelles et comment assurer une convergence avec un label bruxellois unique ? |
| Réponse | Le soutien à l’activité productive dans notre Région est un enjeu économique majeur pour la résilience de notre économie. Dans ce cadre, un des leviers que nous pouvons activer est la visibilité de l’artisanat bruxellois via la création d’un label. C’est ce qu’appuie la Déclaration de politique régionale. Un label permet de jouer sur la demande en informant le consommateur afin de l’aider à faire un choix réfléchi (produits et services artisanaux, locaux, circulaires et durables), ainsi qu’en faisant la promotion des produits et services. Nous sommes actuellement en phase d’élaboration du label. Pour le définir, nous nous appuierons notamment sur les critères de la reconnaissance légale de l’artisan.e telle que prévue par le SPF Economie fédéral et son périmètre devrait inclure non seulement les activité productives matérielles, mais également immatérielles. Il comportera en outre un volet de soutien à entrer dans des démarches exemplaires sur le plan social et environnemental, dans la continuité des priorités de transition que le Gouvernement s’est données. Nous avons réalisé un premier benchmark international et prévoyons d’approfondir ce benchmark aux initiatives locales/régionales pour étudier les possibles synergies. Je ne peux vous en détailler davantage les contours actuellement mais nous y travaillons activement car le soutien à la production locale est, pour nous, une priorité. Ainsi, dans le cadre du Plan de Relance et Redéploiement du Gouvernement bruxellois, 2 millions d’euros supplémentaires ont été injectés dans l’appel à projets BeCircular 2021 afin de permettre une majoration de 30% des projets de production urbaine et locale. Une majoration est également prévue pour l’édition 2022 de l’appel à projets. Nous avons également mis en place le prêt Proxi, qui a permis par exemple à la biscuiterie familiale Dandoy de lever 300.000 EUR auprès de particuliers afin de renforcer sa trésorerie. Il y a également l’appel à projets « valorisation de gisements urbains » mis en place par Innoviris et disponible jusqu’au 31 août 2021.1 Enfin, l’écosystème des parcs PME, des centres d’entreprises et autres structures d’hébergement accompagne les artisans au jour le jour sur le terrain. Je pense tout particulièrement au MAD qui soutient les créateurs de la mode et du design où à Greenbizz qui héberge entre autres des artisans brasseurs. La construction du label se fera bien entendu en concertation avec les acteurs économiques de la Région ainsi que les instances publiques concernées. 1 Ce programme de financement vise à offrir aux entrepreneuses et entrepreneurs bruxellois l’opportunité d’expérimenter la faisabilité de leur projet avant de lancer une nouvelle activité, ou de réorienter une activité existante, innovante et basée sur la valorisation de gisements urbains. Dans cet appel sont couverts tant les produits issus d’activités innovantes de recyclage que de requalification, terme qui désigne toutes les activités liées à un usage différent de la matière qui compose les déchets y compris réparation, démontage, transformation, upcycling et remanufacturing. Cet appel vise donc à soutenir le développement de solutions innovantes qui, en exploitant les gisements urbains, répondent à des besoins locaux. Ce soutien financier est attribué sous forme d’un subside à fonds perdus et couvre 50% (pour les grandes entreprises), 60% (pour les moyennes entreprises) ou 70% (pour les petites entreprises) des dépenses liées à la démonstration de la faisabilité et de la viabilité d’une activité innovante de valorisation de gisements urbains. Les projets visés dans le cadre de cet appel devant impliquer des inconnues de taille nécessitant des activités d’expérimentation, une durée minimum de 6 mois est requise. |