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Question écrite concernant les rodéos urbains par le prisme de l'environnement.

de
David Weytsman
à
Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°858)

 
Date de réception: 17/06/2021 Date de publication: 21/09/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 03/09/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
13/07/2021 Recevable p.m.
 
Question    Le plateau du Heysel est le théâtre de rodéos urbains quasi quotidiennement. Outre les enjeux de sécurité routière que cela amène, ces rodéos ont des conséquences environnementales.
  • Que pouvez-vous nous apprendre sur la facette environnementale des rodéos urbains en Région bruxelloise ?

  • Des études et recherches menées ou commandées par Bruxelles Environnement existent-elles en la matière ?

    • Si oui, quelles en sont les grandes conclusions ?

    • Existe-t-il éventuellement des recommandations en la matière ?

    • Dans quelle mesure suivez-vous ces éventuelles recommandations ?

  • Quelles mesures avez-vous prises pour limiter l’impact environnemental des rodéos urbains en Région bruxelloise, éventuellement en concertation avec la Ministre de la Mobilité ?

  • Ces mesures sont-elles concertées avec les riverains et comités de quartier ?

 
 
Réponse    1)Que pouvez-vous nous apprendre sur la facette environnementale des rodéos urbains en Région bruxelloise ?

Les rodéos urbains, générés par les voitures mais aussi potentiellement par les motos, ont très certainement un impact sur la qualité de vie des riverains. L’impact en matière environnementale notamment en termes de contribution à la pollution atmosphérique, est moins évident, compte tenu du caractère souvent très localisé et épisodique du phénomène.
Si la priorité est bien de se concentrer sur les impacts environnementaux les plus significatifs pour la santé de tous les Bruxellois, il s’agit néanmoins d’une pratique qui préoccupe tant le Ministre de l’Environnement que la Ministre de la Mobilité, notamment par rapport à la pollution sonore et aux risques potentiels en matière de sécurité routière.
A noter que ces impacts dépendent moins du type de motorisation ou de l’état du véhicule que du comportement du conducteur qui, en adoptant en ces circonstances un style de conduite dangereux, entraîne un régime moteur inadapté et donc plus polluant.
2)Des études et recherches menées ou commandées par Bruxelles Environnement existent-elles en la matière ?
- Si oui, quelles en sont les grandes conclusions ?
- Existe-t-il éventuellement des recommandations en la matière ?
- Dans quelle mesure suivez-vous ces éventuelles recommandations ?
-
Il n’existe pas d’étude ou de recherche menée par Bruxelles Environnement (ou par d’autre organismes à notre connaissance) permettant de quantifier l’impact relatif du phénomène des rodéos motorisés sur les émissions/la qualité de l’air ou sur la pollution sonore. Il s’agit en tout état de cause d’un phénomène marginal.
Par contre, des études existent par rapport à l’usage normal de certains types de véhicules, par exemple pour les motos ou différentes catégories de motorisation. Dans le cadre de la mise en œuvre et de l’évolution de la LEZ, Bruxelles Environnement est en train de collecter ces informations.

3)Quelles mesures avez-vous prises pour limiter l’impact environnemental des rodéos urbains en Région bruxelloise, éventuellement en concertation avec la Ministre de la Mobilité ?

La lutte contre les rodéos urbains n’est pas une compétence de Bruxelles Environnement.
Elle pourrait se faire dans un cadre répressif, par exemple via une infraction au code de la route ou au règlement général de police, pour cause de trouble à la tranquillité publique.
Le département Bruit de BE est actuellement en contact avec les services de police pour mieux identifier cette répartition des compétences et proposer de nouvelles pistes de lutte contre les nuisances sonores ponctuelles en voirie.
Il étudie également les fonctionnalités de nouveaux sonomètres / radars qui pourraient permettre de mesurer le bruit de véhicules en mouvement.
Au niveau de Bruxelles Mobilité et des communes, compte tenu du caractère localisé du phénomène, des réaménagements adaptés de la voirie pourraient aussi en diminuer les impacts (en réduisant par exemple l’emprise des larges avenues souvent utilisées en soirée ou la nuit pour ce type d’activités).
Etant donné que ces phénomènes sont souvent le fait de quelques conducteurs, généralement jeunes, des campagnes de sensibilisation et d’éducation peuvent également être envisagées, avec VIAS, par exemple.
4)Ces mesures sont-elles concertées avec les riverains et comités de quartier ?

Lorsque des plaintes en matière de bruit sont adressées à BE, en particulier par rapport à ce type de nuisances, celles-ci sont enregistrées à titre de statistiques et les citoyens sont redirigés vers les services de police, compétant en matière d’infraction au code de la route ou de trouble à la tranquillité publique.