Question écrite concernant le suivi des aménagements de la promenade verte.
- de
- Jonathan de Patoul
- à
- Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°872)
| Date de réception: 24/06/2021 | Date de publication: 21/09/2021 | ||
| Législature: 19/24 | Session: 20/21 | Date de réponse: 15/09/2021 | |
| Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
| 09/08/2021 | Recevable | p.m. |
| Question |
Cela fait désormais plus d’un an que je vous interroge à propos des problèmes de cohabitation difficile, voire parfois dangereuse, entre les piétons et les cyclistes de la Promenade verte, située sur les communes d’Auderghem, de Woluwe-Saint-Lambert et de Woluwe-Saint-Pierre. A ce propos, vous m’expliquiez que des agents de Bruxelles Environnement avaient été chargés de réaliser une enquête relative au comportement des cyclistes sur le chemin étroit de la Promenade verte, le tout étant de vérifier s' ils appliquent bien la règle d’adapter leur vitesse face à un usager plus faible. Parallèlement à cela, vous nous assuriez que de nombreuses mesures de préventions étaient en cours de déploiement, en concertation avec les autorités communales d’Auderghem, de Woluwe-Saint-Pierre et de Woluwé-saint-Lambert, Bruxelles mobilité, les services de police de la zone Montgomery et Marlow, les associations cyclistes, l’association « Tous à pied » et le CAWAB. A cet effet, une campagne de sensibilisation devait être mise en place tout au long du parcours de la promenade afin de rappeler les cyclistes à la prudence; d’autres aménagements de signalisation pour rappeler ces règles étaient également prévus; la mise en place d’aménagements particuliers visant à diminuer la pression exercée par les cyclistes pendant des pics de fréquentations était programmée, et enfin; la mise en place de formation à l’attention des gardiens de la paix afin de conscientiser, mais aussi, d’accompagner les cyclistes était à l’ordre du jour. Le retour des beaux jours est arrivé et la situation semble pourtant toujours compliquée au cœur de la Promenade verte.
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| Réponse | 1) Les résultats non définitifs de l’enquête - qui est encore en cours afin d’obtenir des données sur une année entière - mettent en évidence de façon récurrente une vitesse excessive mais dans des proportions très différenciées suivant la météo ou le jour de la semaine. La moyenne constatée de vélos perçus comme trop rapides (à l’approche d’autres usagers) s’établit à 38 %. A cela il faut ajouter une densité de promeneurs (comptable durant une heure) très variable également puisque le nombre de piétons comptabilisés va de 5 (11 décembre 2020) à 673 (27 juin 2021). Cette moyenne s’établit à 59 % de piétons vis-à-vis des cyclistes. Bruxelles Environnement a constaté une incidence plus perturbante par les VTT, vélos électriques et vélos-cargo. Leurs vitesses constantes et la largeur de ces derniers induisent une cohabitation difficile dans certains passages. L’enquête met également en avant l’importance et la nécessité de cette promenade pour les déplacements des enfants à pied et à vélo vers les zones d’activités sportives et les écoles. Peu de parents s’imaginent passer par des boulevards. La campagne de sensibilisation a débuté par un affichage en faveur de la cohabitation. Vingt banderoles ont été placées sur les mats des luminaires le 12 juillet dernier. Cette initiative a été saluée par le GRACQ d’Auderghem. Des actions de sensibilisation ont été organisées chaque semaine jusqu’au 15 août et deux fois par semaine du 15 août à fin septembre, et ce afin de renforcer l’attention au moment de la rentrée et des reprises d’activités sportives. Les actions de ce mois de juillet se sont déroulées au niveau de la Passerelle Tervuren et le 26 juillet à Beaulieu. Les actions de sensibilisation s’organisent en plaçant une tonnelle une bonne heure au milieu de la promenade du chemin de fer à des emplacements clés tels que l’entrée Beaulieu, jonction Williame, écoles ARA, Jonction Mellaert ou Passerelle Tervuren, Plaine rue au Bois, jonction stade Fallon, entrée Stockel. Tous les quartiers sont donc concernés alternativement. Les agents de Bruxelles Environnement sont chaque fois placés sous une banderole et s’adressent à quasi tous les usagers. La plupart préfère s’arrêter, écouter et donner leur avis souvent de façon très compréhensible, constructive. Dans le courant du mois de septembre, il sera dès lors possible d’en évaluer l’efficacité, et de préparer les étapes suivantes. 2) Le principe de cohabitation afin de conserver cet itinéraire comme partie intégrante d’une mobilité active est privilégié. La cohabitation passe par une adaptation des comportements. Bruxelles Environnement a coordonné les observations des différentes catégories d’usagers et réalise des enquêtes de terrain. Cette réflexion s’est terminée par une visite de terrain afin d’évoquer les problèmes concrètement. Bruxelles Environnement a proposé un plan qui synthétise le fruit du travail de ce groupe de réflexion. La problématique nécessite la mise en place d’actions complémentaires autour des objectifs suivants : 1. Sensibiliser : Comme évoqué dans la première question, des banderoles ont été posées cet été. 2. Informer : Cet objectif consiste à informer les usagers sur les chantiers et les mesures particulières qui sont à mettre en œuvre par de l’affichage ou des opérations avec les gardiens de parc. 3. Réguler : Bruxelles Environnement posera des barrières ajustables en automne 2021. La commande est en cours. Ces barrières ne bloqueront pas le passage des cyclistes mais permettront de les obliger à ralentir en réduisant la largeur du passage et en créant des chicanes. Une fois posées, celles-ci pourront être actionnées par les gardiens pour réguler la circulation lorsqu’elle est dense. 4. Augmenter le potentiel promenade : Bruxelles Environnement prévoit des aménagements sous la forme d’élargissements avec un traitement paysager afin de briser la perspective pour induire une vitesse adaptée tout en gagnant de l’espace de sentier. Le mobilier peut également être repositionné ponctuellement pour éviter les attroupements sur le sentier. Une demande de permis a été introduite pour un premier aménagement à hauteur de la passerelle Woluwé. Si le permis d’urbanisme est délivré, l’aménagement pourra être réalisé au printemps 2022. Après une évaluation des effets, l’administration pourra proposer de nouveaux aménagements similaires. D’autres interventions périphériques à la Promenade du Chemin de fer sont à l’étude afin de réduire la pression sur la promenade tels que : - Aménagement d'un parvis (Autre école) Pl. Govaert par la Commune d'Auderghem ; - Réalisation du piétonnier dans le Parc de Woluwé par les équipes de gestion de Bruxelles Environnement ; - Améliorer les traversées Av de Tervuren vers le Boulevard du Souverain par Bruxelles Mobilité ; - Améliorer les traversées Av Tervuren vers le Boulevard de la Woluwe par Bruxelles Mobilité ; - Améliorer les pistes cyclables du Boulevard du Souverain et de l’Avenue de Tervuren par Bruxelles Mobilité Ces projets ont été évoqués lors des différents échanges mais n’ont pas encore été approuvés par les différentes parties amenées à se prononcer dans un courrier de juillet 2021. 5. Règlementer : Suivant les effets des premiers dispositifs et aménagements, des limitations locales de la vitesse ou des tronçons « pied à terre, vélo à la main » pourraient être envisagés. Lors de la prochaine révision du règlement de parc, la place du vélo dans les espaces verts pourra être mieux explicitée et règlementée. Bruxelles Environnement espère pouvoir compter également sur des campagnes de sensibilisation et/ou de répression par les services de police. 6. Signaler : Lors des aménagements, des surfaces de pavés sont installées aux entrées. La possibilité d’aménager des "casses vitesses" n’est pas privilégiée mais reste une possibilité pour résoudre localement des problèmes résiduels. Après la campagne de sensibilisation en cours, il pourra être envisagé d’installer des panneaux aux entrées mais le côté dynamique d’affichages sous la forme de campagnes sera privilégié pour ajuster le message aux réalités du moment. 3) La formation des gardiens de la paix relève des compétences des communes. En revanche, lors des actions de sensibilisation des gardien.es de parc, Bruxelles Environnement constate que les cyclistes s’arrêtent et reconnaissent pour grand nombre une vitesse excessive mais néanmoins occasionnelle, et un grand nombre d’entre eux se félicite de cette campagne d’affichage de sensibilisation. Le plan de formation de Bruxelles Environnement permet aux gardiens de se former aux techniques de communication. 4) Une promenade exploratoire a été organisée début 2021 afin de recueillir les observations situées de chacun autour des 5 objectifs développés dans la question 2. Cette promenade a permis de développer une liste d’actions également détaillée dans la question 2. En début juillet 2021, un courrier a été adressé à tous les partenaires, notamment les trois communes concernées, les administrations et l’associatif avec qui les dialogues ont été entrepris par le cabinet du Ministre de l’Environnement afin de présenter le programme d’actions. Bruxelles Environnement espère que les autres partenaires vont également s’engager dans les actions qui relèvent de leurs compétences. |