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Question écrite concernant le coût du vandalisme et de l'enlèvement des graffiti pour la STIB en 2020.

de
Bianca Debaets
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°990)

 
Date de réception: 14/07/2021 Date de publication: 21/09/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 20/09/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
10/08/2021 Recevable p.m.
 
Question    Bien que les véhicules, les arrêts et les stations de la STIB soient en règle générale très bien entretenus, il arrive malheureusement encore chaque année que certaines personnes mal intentionnées dégradent l'intérieur et/ou l'extérieur des bus, des trams, des métros et de leurs arrêts par des graffiti ou d'autres formes de vandalisme. En outre, le sentiment de sécurité des navetteurs et des autres voyageurs risque également d'en pâtir.

Ce problème entraîne également un coût non négligeable, qui s'est élevé en 2019 à quelque 2 millions d'euros (dont 518.000 euros prévus uniquement pour l'enlèvement des graffiti). Il va sans dire qu’il serait préférable d’affecter ces moyens à d'autres priorités que la STIB s'est fixées, et qu'il est donc important de suivre cette question de près.

C'est pourquoi je voudrais vous poser les questions suivantes :

  • Quels moyens ont-ils été débloqués en 2020 pour des frais de réparation ou de nettoyage à la suite d’actes de vandalisme ou de graffitis aux arrêts, dans les stations et sur les véhicules de la STIB ? Pouvez-vous ventiler ces faits et coûts en fonction de la nature du lieu et de la nature du vandalisme ?

  • Ces travaux de réparation et de nettoyage ont-ils été effectués par le personnel de la STIB ou par une entreprise extérieure ?

  • Combien de PV ont-ils été dressés dans le cadre de cette problématique en 2020 ? Qui les a établis ?

  • Combien de ces dossiers ont-ils été transmis au parquet ?

  • Quel est le montant des amendes infligées à cet égard ? Combien de ces amendes ont-elles effectivement été perçues ?

  • Dans combien de cas les auteurs des faits ont-ils été condamnés à des peines alternatives, telles que la réparation ou le nettoyage de leurs actes ou des SAC ?

  • Quelles mesures préventives ont-elles été prises afin de prévenir ce type de faits ? Lesquelles de ces mesures ont-elles été mises en place en 2020 ?

  • Des objectifs (quantitatifs) ont-ils déjà été fixés afin de réduire le nombre de cas de graffiti et de vandalisme sur le réseau de la STIB ? Dans l’affirmative, pouvez-vous en dire plus ?

 
 
Réponse    Voici un aperçu des coûts liés au retrait des graffitis et aux réparations faisant suite à des actes de vandalisme.

Les coûts liés au vandalisme en 2020 représentent, pour les véhicules bus, un total de 412 655 €, répartis comme suit : graffitis (23 424 €) ; arrachage des marteaux de secours (184 €) ; jets de projectiles (388 856 €) ; dégâts au siège conducteur (191 €) ; remplacement d’extincteurs (625 €).

Les coûts liés au vandalisme en 2020 représentent, pour les véhicules tram, un total de 474 873,33 € répartis comme suit : graffitis (59 939,77 €) ; jets de projectiles (16 371,26 €) ; dégâts aux portes (3147,5 €) ; salissures (6400,06 €) ; dégâts aux sièges (7304,29 €) ; vandalisme (381 710,45 €).

Les coûts liés au vandalisme en 2020 représentent, pour les véhicules métro, un total de 330 054,74 € répartis comme suit : vandalisme (115 254,57 €) ; graffitis (214 800,17 €).

Les coûts liés au vandalisme en 2020 représentent, pour les stations, un total de 1 494 706,99 € répartis comme suit : graffitis (980 000 €), escalators (116 000 €) ; grilles et volets (122 685,30 €) ; portillons (136 771,69 €) ; extincteurs (28 250 €) ; dévidoirs (55 000 €) ; éclairage et coffrets d'électricité (56 000 €).


Ces coûts importants sont en partie liés au fait que des rondes d’entretien sont fréquemment organisées et que les travaux de réparation et d’enlèvement sont effectués dans des délais très courts de manière à rendre le matériel disponible le plus rapidement possible pour le client et restaurer un environnement propre et agréable.

Ces travaux d’entretien et de réparation sont effectués en partie par une entreprise externe et en partie par la STIB.

Il est très difficile de prendre les auteurs de vandalisme en flagrant délit. C’est pourquoi la STIB collabore étroitement avec les forces de l’ordre et prend des mesures préventives. En 2020, 333 personnes ont été prises en flagrant délit pour des faits de vandalisme au sens large, sur les véhicules ou dans les infrastructures (endommager les infrastructures, les véhicules, affichage non autorisé, usage impropre des infrastructures ou du matériel roulant, etc.). Parmi ceux-ci, 313 ont été établis par des agents de la STIB et 20 par la police ou après plainte de la STIB.

Au total, 6 dossiers ont été transmis au Parquet.

Pour l’ensemble de ces dossiers, le dommage total est chiffré à 36.000 €. La totalité de cette somme reste actuellement due à la STIB.

La STIB n’a pas connaissance et n’est pas informée par les communes des sanctions administratives communales infligées aux auteurs d’actes de vandalisme.

La STIB prend différentes mesures pour assurer la sécurité sur son réseau, pour son personnel, ses voyageurs, mais également ses infrastructures et son matériel : présence renforcée de personnel en station, caméras en station, caméras embarquées dans les véhicules, caméras dans les dépôts et remises, clôtures et service de gardiennage pour empêcher l’accès aux infrastructures, portillons aux entrées et sorties de stations, etc.
Des films protecteurs anti-graffitis sont présents sur les fenêtres, ainsi que sur le dos des sièges dans certains véhicules. En 2021, une action d’habillage des portes d’accès aux locaux techniques : des autocollants y sont placés afin de masquer les graffitis et de renforcer l’identité visuelle de la STIB. Un produit est également enduit sur la peinture des trams pour faciliter le nettoyage des graffitis éventuels.
Les véhicules de la STIB sont garés dans des zones protégées, les dépôts, et les zones de garage hors dépôt disposent soit d’un service de gardiennage, soit ne sont pas accessibles au public la nuit.
Un outil a été développé en interne à la STIB afin de rassembler toutes les informations liées aux graffitis, ce qui permettra de systématiquement porter plainte auprès de la police et de réclamer des dommages.

La STIB intervient de manière générale dans les 48 heures ouvrables dès le signalement du graffiti. S’il s’agit d’un graffiti xénophobe ou insultant, la STIB intervient dans les 3 heures dès que son sous-traitant en a été informé.